- regisInvité
♂♂Horde Heroini Cichlasomatine. ♀♀n°8
2013-09-08, 11:18 am
Bonjour à vous,
Je vais aborder un sujet mondialement connu l’eau,
Mais pas seulement du point de vue aquariophile.
♂♂Horde Heroini Cichlasomatine. ♀♀
PRESENTATION 8.
Eau tour du monde.
L'eau est donc source de vie.
Des souches sauvages aux variétés hybrides.
Des origines des Symphysodons aux standards du Discus.
Cette dissemblance est sans concordance dans le reste du monde.
L’eau en aquariophilie et plus particulièrement chez les Symphysodons Discus.
L'aquariophilie est un loisir captivant et fructueux. Il y a cependant des précautions à prendre.
Il y a de cela quatre milliards d'années environ, l'eau recouvrait la presque totalité de la terre, et c'est dans l'eau que prirent naissance les premières formes de vie. Ces premières cellules vivantes amorcèrent leur transformation il y a six cents millions d'années, pour tranquillement former une diversité inimaginable d'animaux et de végétaux, qui, eux-mêmes, sont constitués majoritairement d'eau. Aujourd'hui encore, tous les êtres vivants ont besoin d'eau, incluant l'être humain, qui s'en sert pour boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l'énergie, fabriquer tous les objets qui l'entourent, se déplacer, cultiver, s'amuser,… en somme, pour vivre !
Convaincus du caractère renouvelable de l'eau, les humanoïdes l'ont exploitée de façon immodérée, et ce, particulièrement depuis la révolution industrielle, à l'aube du 20e siècle. Il a fallu attendre la Conférence de Rio, en 1992, pour que la communauté internationale prenne conscience que l'eau douce est rare.
L'intense pollution dont elle est victime couplée à la vitesse de son extraction autrement plus rapide que son renouvellement un peu partout sur la planète fait que cette ressource est aujourd'hui considérée comme étant épuisable. Malgré cette prise de conscience à l'échelle internationale, la consommation d'eau dans le monde a quadruplé, au cours des dix dernières années(1). Selon Ricardo Petrella, « toutes les conditions sont réunies pour une crise mondiale de l'eau. Pénurie et pollution menacent, si l'humanité poursuit sur la voie de son modèle actuel de développement(2). »
Les signes avant-coureurs d'une pénurie de l'or bleu se manifestent dans différents pays du monde. Afin de cerner les différentes problématiques entourant l'eau, dans une perspective de recherche de solutions, attardons-nous aux questions suivantes :
Qu'en est-il de la quantité d'eau et de sa répartition sur Terre ? Pourquoi l'eau source de vie devient trop souvent source de mort et source de conflits ? Quelles technologies l'être humanoïde a-t-il inventé pour contrôler, capter ou même produire de l'eau potable ? Et finalement, quels sont, aujourd'hui, les modèles de gestion privilégiés de cette ressource essentielle à la vie ?
Problème de l'eau dans le monde à travers son inégale répartition et sa rareté.
Quantité d'eau mondiale :
Les ressources en eau paraissent surabondantes, sur notre planète surnommée « planète bleue ». Or, elles sont constituées majoritairement (à 97,5 %) d'eau salée et d'une infime quantité d'eau douce (seulement 2,5 %).
Plus des deux tiers de cette eau douce (68,9 %) se trouvent stockés sous forme solide dans les calottes glaciaires de l'Arctique et de l'Antarctique, ainsi que dans les neiges dites éternelles des régions montagneuses.
Près du tiers (30,8 %) de l'eau douce se trouve sous la terre, dans les bassins souterrains (jusqu'à 2000 m de profondeur), les nappes phréatiques, le sol, le pergélisol et les marécages.
Quant aux lacs et aux rivières, ils ne représentent que 0,3 % de l'eau douce planétaire. Ainsi, seulement 0,57 % de toute l'eau douce de la planète est accessible à l'être humain, ce qui correspond à 0,01 % de toute l'eau sur Terre (3).
Puisque le cycle de l'eau se répète sans cesse par l'évaporation, la condensation, les précipitations et le ruissellement, l'eau est considérée comme une ressource renouvelable.
Cependant, les réserves d'eau douce dont dispose la planète demeure immuable, tandis que la demande s'accroît constamment.
Seuls les 44 800 km3 d'eau des précipitations continentale peuvent être captés sans risque d'épuiser les réserves et constituent donc l'eau véritablement disponible et renouvelable (4). Puisque la population mondiale augmente actuellement au rythme d’un million de personnes tous les quatre jours, la quantité d'eau disponible par personne décroît rapidement.
Cette croissance démographique est principalement attribuable aux pays en développement, où, par ailleurs, le manque d'eau se fait le plus criant.
La production grandissante de déchets humains, agricoles et industriels résultant de la croissance démographique aggrave la pollution de l'eau, parfois de manière irréversible, et contribue à réduire la quantité d'eau douce disponible. Déjà, il semble que plus de la moitié des grands fleuves du monde sont soit pollués soit en cours de tarissement(5).
Puisqu'on estime que 2,4 milliards de personnes ne disposent d'aucun service d'assainissement, il ne faut pas s'étonner que plus de 90 % des eaux usées des pays en développement soient rejetées sans aucun traitement dans les sols, les lacs et les cours d'eau(6).
La pénurie d'eau douce à laquelle nous serons confrontés à l'échelle mondiale résulte également de sa surconsommation, exponentielle dans les pays occidentaux, depuis l'industrialisation.
En effet, tandis que la population mondiale triplait, au cours des soixante-cinq dernières années, la consommation d'eau a bondi, se voyant multipliée par six.
Si 20 % de la population mondiale gaspillent l'eau potable, 1,2 milliard de personnes n'y ont toujours pas accès.
Inégalité quantitative :
Le caractère non universel de l'accès à l'eau réside, en partie, dans sa répartition inégale sur la planète. En effet, seulement neuf pays (7) se partagent plus de 60 % des ressources mondiales d'eau.
Cette inégale distribution des ressources en eau provient principalement des différences de pluviométrie entre les régions du monde.
Alors que des pays, comme le Canada (92 646 m3/personne/an), disposent d'importants volumes d'eau, 27 pays du monde, comme l'Égypte (859 m3/personne/an) et le Koweït (10 m3/personne/an), souffrent de pénurie d'eau, avec moins de 1000 m3/personne/an) (8).
Ces quantités d'eau par habitant tiennent compte de l'ensemble de l'eau douce disponible sur ces territoires, donc qui serviront à répondre non seulement aux besoins domestiques des individus, mais également aux nécessités des secteurs agricoles et industriels.
De manière générale, on note que de plus en plus de pays sont victimes de « pénurie » (moins de 1000 m3/personne/an), de « stress hydrique » (entre 1000 et 1700 m3/personne/an) et de « vulnérabilité hydrique » (entre 1700 et 2500 m3/personne/an), et cette tendance n'ira qu'en s'accentuant.
D'ailleurs, on estime que d'ici vingt ans, deux individus sur trois souffriront de manque d'eau(9).
Au Québec, la présence de plus de un million de lacs et de milliers de cours d'eau nous porte à croire que nous ne serons jamais confrontés au manque d'eau.
Pourtant, l'eutrophisation de nos lacs fait la une des journaux depuis plusieurs années.
Le brassage des sédiments par les embarcations à moteur couplé aux engrais et pesticides épandus sur les rives des affluents augmentent le taux de phosphore dans l'eau des lacs.
Le phosphore nourrit les cyanobactéries (algues bleues), qui prolifèrent et libèrent des toxines. De plus, 60 % de la population québécoise s'alimente dans les eaux du fleuve Saint-Laurent.
« Or,on nous met en garde Louise Vandelac, les effets des changements climatiques et des catastrophes qu'ils multiplient risquent également de provoquer une baisse du niveau d'eau du Saint-Laurent, à hauteur de Montréal, de 40 %, d'ici quarante ans.
On pourrait alors assister au dragage accru de la voie maritime ; au rétrécissement du fleuve, qui défigureraient alors ses paysages ; à l'assèchement des zones humides du lac Saint-Pierre ; à l'augmentation des risques d'échouage ou d'accidents maritimes ; à la remontée de l'eau salée jusqu'à Trois-Rivières ; au phénomène de suspension des sédiments toxiques, fruit empoisonné d'un siècle d'industrialisation(10). »
Nous sommes donc éminemment concernés…
Inégalité qualitative :
Bien que les ressources en eau soient inégalement réparties sur la surface du globe, « pour plusieurs millions de personnes, la pénurie d'eau douce est davantage une question d'insalubrité que d'insuffisance (11) ».
En effet, la pollution réduit du tiers les réserves d'eau mises à notre disposition.
Les études démographiques démontrent une augmentation vertigineuse de la population mondiale, qui tend à se concentrer en milieu urbain.
On estime à 650 le nombre de villes qui dépasseront le million d'habitants en 2025. Natalité et immigration confondues font augmenter la population de villes comme Dhaka, Delhi et Lagos d'une personne toutes les secondes, tandis que Djakarta et Sao Paulo comptent une personne de plus toutes les deux secondes (12).
Chaque semaine, un million de personnes s'ajoutent à la population des grandes agglomérations des pays en développement.
Plus du tiers de la population mondiale vit à proximité d'une côte. Les eaux usées en provenance de ces villes et villages contaminent l'eau et les écosystèmes.
À cette pollution organique, il faut ajouter les déversements d'hydrocarbure (dont pas moins de 640 ont eu lieu dans le Saint-Laurent, au cours des vingt-cinq dernières années (13), les rejets de métaux lourds, de polluants organiques persistants et de tous les autres produits chimiques et détritus.
L'urbanisation grandissante a pour effet d'étendre les surfaces asphaltées et cimentées, réduisant considérablement le volume d'eau qui s'infiltre dans le sol.
Les surfaces urbaines imperméables obligent l'eau de pluie à ruisseler vers les égouts, où elle se mélange aux eaux usées, ou vers les fleuves puis vers les océans, où elle se mélange à l'eau salée.
Il n'en demeure pas moins que l'eau de pluie tombe déjà polluée. D'ailleurs, l'Institut fédéral des sciences, de l'environnement et de la technologie à Dübendorf, en Suisse, affirme que
« Les eaux de pluies sont tellement contaminées par les pesticides qu'il serait illégal de les proposer pour la boisson (14) ».
Aucune surface d'eau au monde n'est épargnée par les pollutions industrielles et agricoles. Bien que les pays occidentaux aient été les premiers à s'industrialiser, à la fin du 19e et au début du 20 e siècle, la révolution verte des années 1960 couplée à la mondialisation des économies ont engendré une industrialisation partielle mais tout aussi polluante des eaux des pays en développement.
Pas moins de 800 zones franches (15) sont installées dans 150 pays en développement, accueillant des usines de production de toutes sortes.
Il s'agit pour une bonne part des usines du Nord, qui ont été délocalisées à cause des conditions alléchantes offertes par ces zones d'exception (congé fiscal, main-d'œuvre bon marché et législation environnementale très souple).
Les maquildoras ceinturant la frontière américano-mexicaine ont provoqué une telle contamination des eaux de surface et souterraines qu'elles sont désormais impropres à la consommation.
Quant au secteur agricole, la révolution verte, soutenue par la Banque mondiale et le Fond monétaire international, a amené les gouvernements des pays en développement à inciter leurs paysans à transformer leurs cultures de subsistance en cultures d'exportation.
Alors que les paysans les plus pauvres croulaient sous les dettes contractées pour l'achat de machinerie et d'intrants chimiques que requièrent les monocultures d'exportation, les plus riches leurs rachetaient leurs terres à bas prix.
La monoculture avec engrais chimiques et pesticides s'est intensifiée pendant que les paysans sans terres rejoignaient les bidonvilles, qui n'ont, depuis, cessé de s'étendre.
À Sao Paulo, 1200 usines rejettent annuellement 1000 tonnes d'eaux usées sans traitement vers le fleuve Tiete. En France, les rivières et les nappes aquifères souterraines continuent d'être contaminées par les pesticides agricoles.
Une étude récente du gouvernement français démontrait que les eaux de surface du pays contiennent jusqu'à 148 pesticides différents (16). Au Canada, plus de mille milliards de litres d'eau usée sont déversés chaque année dans les cours d'eau ;
« Un tel volume couvrirait les 7800 km de l'autoroute transcanadienne sur une profondeur de 20 mètres - soit la hauteur d'un édifice de six étages (17) ».
« Cette pollution industrielle pose en fait le problème de notre mode de vie. […] téléviseurs, voitures, portables, [baladeurs],… ont un coût environnemental qui se traduit par la contamination de l'eau par des métaux lourds, des solvants, des résines, des pigments, des monomères et des plastiques.
Il en est de même pour l'agriculture intensive et les élevages hors sol, qui déversent dans les cours d'eau nitrates, pesticides, engrais, résidus d'antibiotiques et matières organiques.
Les rejets monumentaux des polluants exercent une pression terrible sur les capacités d'épuration et d'évacuation des voies d'eau dans le monde (18) ».
Inégalité de l'accès à l'eau :
Alors que pour les uns, une eau potable de relativement bonne qualité coule à profusion d'un robinet chromé, pour les autres il faut parfois six heures de marche par jour pour transporter l'eau nécessaire aux besoins de leur famille.
La vie de milliards de personnes est subordonnée à l'eau.
À Beyrouth, pour qu'une famille aisée puisse faire le lavage à la machine, il faut qu'il y ait d'une part de l'électricité et d'autre part de l'eau…
Lorsque ces deux éléments sont disponibles simultanément, peu importe l'occupation du moment, on se précipite pour partir la laveuse. Imaginez maintenant l'accès à l'eau des classes plus pauvres.
Dans les grandes agglomérations des pays en développement, le manque d'eau résulte en partie d'une injustice sociale et affecte donc principalement les familles nombreuses à faible revenu vivant une existence précaire.
En Afrique du Sud, alors que 15 millions d'Africains noirs n'ont aucun accès direct à l'eau, 600 000 fermiers blancs utilisent 60 % des ressources en eau du pays pour irriguer leurs terres (19).
L'inégalité de l'accès à l'eau engendre nécessairement l'inégalité de la consommation d'eau. On calcule qu'un nouveau-né occidental consomme 40 à 70 fois plus d'eau qu'un enfant du Sud sans accès direct à l'eau (20). Les Canadiens sont reconnus mondialement comme les plus grands consommateurs d'eau avec une moyenne, uniquement pour l'usage domestique, de 400 litres d'eau par personne par jour.
À titre comparatif, la moyenne mondiale se situe à 130 litres d'eau par personne par jour. De plus, tel que cela a été mentionné précédemment, la production de tout objet de consommation nécessite l'utilisation d'importantes quantités d'eau.
Par exemple, lorsqu'une voiture sort de la chaîne de montage, sa production aura requis un volume d'eau équivalant à une douche quotidienne pour un individu pendant dix ans (400 000 litres). Il s'avère que la majorité des objets de consommation sont produits et assemblés dans les zones franches des pays en développement, réduisant fortement les réserves locales d'eau (21).
Ainsi, les pays du Sud épuisent leurs réserves d'eau pour répondre aux besoins factices du cinquième le plus riche de la population mondiale, en l'occurrence les habitants des pays développés, qui consomment 86 % de tous les biens produits.
À l'heure actuelle, 1,2 milliard de personnes n'ont toujours pas un accès convenable à l'eau potable, et les eaux usées de 2,4 milliards de personnes ne sont pas évacuées par un réseau d'égouts pour être traitées et épurées.
Selon les experts de l'ONU, il faudrait 11 milliards de dollars, annuellement, pendant dix ans, pour rendre l'eau potable et l'assainir à l'échelle planétaire. Sachant que les revenus annuels mondiaux s'élèvent à 45 000 milliards de dollars et que sur cette somme, 1000 milliards de dollars sont consacrés chaque année à l'armement, le montant nécessaire pour un accès universel à l'eau potable et à l'assainissement ne paraît plus aussi considérable.
Onze milliards de dollars ne représentent, en fait, que 1 % des 289 plus importantes fortunes de la planète(22).
Nature de l'eau comme source de vie, source de mort et source de conflits.
Source de vie :
« Le cycle de l'eau est à la biosphère ce qu'est la circulation sanguine à l'organisme vivant(23) ». L'eau est essentielle à la vie. L'être humain peut vivre jusqu'à quarante jours sans manger, mais ne survivrait pas plus de trois jours sans boire. Le corps humain est constitué à 70 % de ce précieux liquide : celui d'un individu de 80 kilogrammes renferme environ 55 litres d'eau.
De plus, tous les aliments (fruits, légumes, légumineuses, céréales, viande et produits laitiers) qui nous nourrissent requièrent de l'eau, pour croître. Pour produire 100 grammes de blé, il aura fallu 25 litres d'eau, tandis que pour produire 100 grammes de bœuf, il aura fallu 25 000 litres d'eau(24).
À l'échelle planétaire, l'agriculture utilise les deux tiers de toute l'eau douce exploitée par les êtres humains ; d'ailleurs, plus de la moitié de toutes les graines semées dans le monde germent grâce à l'eau d'irrigation(25).
L'eau est donc source de vie ; toutefois, dans bien des cas, elle devient source de mort.
Source de mort :
L'eau peut provoquer la mort, d'une part, parce qu'elle est polluée ou contaminée et, d'autre part, parce qu'elle est difficilement accessible, voire absente.
Étant donné le manque d'infrastructures d'assainissement, les habitants des pays en développement sont les principales victimes des maladies transportées par l'eau ou qui se développent dans les eaux usées. La diarrhée, causée par la présence de bactéries ou de virus dans l'eau, plutôt anodine dans les pays développés, emporte dans la mort quatre millions d'enfants, annuellement, dont 1,5 million seulement en Inde.
Le paludisme, ou malaria, première cause de mortalité au monde, est une maladie causée par un moustique qui pond ses œufs dans les eaux stagnantes. Elle tue, uniquement en Afrique, un enfant toutes les 30 secondes (26). Le choléra (maladie épidémique), l'ascaride (affection due à un ver dans l'intestin grêle), la bilharziose (affection urinaire causée par une larve) et la dengue (transmise par le moustique Aèdes aegypti, se développant dans les eaux sales) constituent les principales maladies hydriques, qui, avec la malaria emportent dans la mort plus de 15 millions de personnes par année(27).
Ceci équivaut à cent Boeing 747 qui s'écraseraient chaque jour, causant la mort de tous les passagers, dont la majorité seraient des enfants, et ce, dans l'indifférence la plus totale.
Bien que les habitants des pays en développement soient les plus touchés par les maladies hydriques, les habitants des pays développés n'en sont pas parfaitement protégés. La contamination de l'eau de la ville de Walker ton (Ontario) par la bactérie E. coli qui tua sept personnes, en 2000, nous le rappelle.
Une étude du gouvernement fédéral relatait, en 1999, que plus du tiers des puits ruraux de l'Ontario se trouvaient contaminés par E. coli (28). Au Québec, l'industrie porcine est responsable de la contamination de nombreux puits privés.
Les municipalités de la Montérégie et de Lanaudière où se concentrent les mégaporcheries se voient obligées de dépenser des sommes astronomiques pour des systèmes de filtration et d'épuration toujours plus performants, afin d'éliminer les protozoaires, les bactéries et les virus présents dans le lisier, qui, produit en quantité démesurée et mal géré, contamine l'eau.
Les défécations animales et humaines, par l'absence d'infrastructures d'assainissement, par la proximité entre latrines et puits ou par des installations vétustes, sont majoritairement responsables de la présence d'agents pathogènes dans l'eau, provoquant les maladies précédemment mentionnées.
Toutefois, l'eau est aussi contaminée par des composés chimiques responsables du développement de nombreux cancers. Les engrais, les pesticides, les métaux lourds et les polluants organiques persistants figurent en bonne place, sur la liste des polluants hydriques cancérigènes.
Selon l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis, l'eau des nappes phréatiques qui alimentent la moitié des puits américains est contaminée par des nitrates et des pesticides (29). Mais encore, 20 % des Américains (États-Unis) boivent une eau contaminée par du plomb ou d'autres agents polluants.
En Grande-Bretagne, 1 enfant sur 10 souffre de pertes de mémoire et de troubles du système nerveux en raison d'une exposition soutenue aux dioxines et aux diphényles poly chlorés (BPC), incluant leur présence dans l'eau (30).
Au Québec, le mercure rejeté par les usines de pâtes à papiers continue de contaminer les poissons, qui, à leur tour, provoquent des troubles neurologiques chez ceux qui les consomment.
Le déficit corporel en eau est tout aussi meurtrier que l'eau contaminée. Pour lutter contre la chaleur, l'être humain transpire ; mais une trop importante sudation non compensée par une hydratation adéquate peut avoir des conséquences physiologiques variées.
Les enfants malades et mal nourris sont particulièrement touchés par les coups de chaleur provoqués par une déshydratation aiguë, pouvant être mortelle. Une perte d'eau de 10 % dans l'organisme entraîne des crampes de chaleur ; une perte de 20 à 22 % provoque la mort.
Au besoin de boire pour éviter la déshydratation, s'ajoute le besoin de se laver pour prévenir les contagions. En effet, le manque d'eau salubre est aussi responsable du développement d'affections cutanées liées à une hygiène inadéquate telles que : la gale, la lèpre et l'impétigo.
L'eau est donc source de mort ; sa rareté et son partage en font également une source de conflits.
Source de conflits :
De tout temps, l'eau a été une source de conflits ; d'ailleurs les mots « rivière » et « rivalité » détiennent les mêmes racines latines.
La plupart des conflits résident dans le partage entre deux ou plusieurs pays d'une même source d'eau. La terre compte 263 grands bassins hydrographiques internationaux (site Unesco), dont 155 sont partagés entre deux pays, 36 entre trois pays et 23 entre un nombre de pays pouvant atteindre 12 (31).
Ainsi, près de 40 % de la population mondiale vit présentement dans un bassin versant commun à plus d'un pays. Donc, de nombreux pays utilisent une eau provenant d'une source à l'extérieur de leurs frontières politiques.
Dans la plupart des conflits, ce sont les États en amont qui, par une appropriation exclusive des ressources en eau, alimentent la discorde. Deux principes opposés de gestion des ressources en eau sont revendiqués par les pays en cause.
Les pays en amont soutiennent le « principe de souveraineté territoriale absolue », c'est-à-dire que les États sont les seuls propriétaires des ressources en eau (de surface et souterraines) se trouvant à l'intérieur de leurs frontières, tandis que les pays en aval défendent le « principe d'intégrité territoriale absolue », qui « consiste à reconnaître au pays en aval le droit de bénéficier d'une portée naturelle continue et non diminuée des cours d'eau se trouvant dans d'autres pays (32) ».
Le prélèvement excessif ou la mise en place d'un barrage dans un pays en amont constitue dans bien des cas les prémisses d'une discorde.
Les eaux du Colorado, par exemple, ont été à un tel point prélevées par les États-Unis qu'elles n'atteignent plus le golfe de Californie, au Mexique. Bien qu’Israël couvre moins de 25 % de la surface du bassin du Jourdain, ce pays exploite les trois quarts de ses ressources en eau, ce qui constitue l’un des motifs du conflit israélo-palestinien (33).
Toutefois, il s'avère généralement difficile d'attribuer à l'eau la cause d'un conflit, puisque dans la plupart des guerres, les causes sont multiples.
Technologies pour le contrôle, le captage et la production de l'eau potable.
Les barrages :
Le premier barrage dont l'histoire fait mention a été construit en Égypte, il y a 4500 ans. Quelques autres grands barrages ont également été construits, au cours de l'Antiquité, comme celui de Marib, au Yémen, (750 av. J-C.), qui mesurait 60 mètres de largeur et 4 mètres de hauteur (34). Mais c'est au milieu du 19e siècle que les êtres humains se sont sérieusement mis à ériger des barrages. Aujourd'hui, on dénombre 800 000 petits barrages et 45 000 grands barrages dépassant 15 mètres de hauteur, édifiés sur la moitié des cours d'eau sillonnant la planète.
À l'échelle mondiale, la Chine possède le nombre le plus élevé de barrages, suivie par les États-Unis, l'ex-Union soviétique, le Japon et l'Inde (35). Les barrages permettent de fournir l’eau à 40 % des terres irriguées dans le monde (36). À travers l'histoire, leur édification a permis de sauver de nombreuses personnes des crues souvent meurtrières des cours d'eau. De plus, ils fournissent de l’électricité à bon nombre de personnes. Malgré ses indéniables avantages, leur construction est maintenant fort contestée.
La construction de barrages dans les régions sauvages entraîne de graves perturbations des écosystèmes et des populations locales. Le barrage d'un cours d'eau provoque l'immersion de terres arables, de forêts et de villages, obligeant le déplacement de populations entières, mettant en danger les animaux sauvages (risque d'isolement, de noyade, etc.) et la flore (disparition de certaines espèces).
L'arrêt des courants d'eau entraîne des changements dans sa morphologie (température, variation en oxygène dissous, etc.), ayant des conséquences sur la vie aquatique.
De plus, les barrages bloquent le passage des poissons, qui, chaque année, remontent péniblement le courant pour frayer, empêchant les femelles de pondre leurs œufs et les mâles de les féconder, ce qui contribue à la décroissance des populations.
La création artificielle de vastes réservoirs d'eau, par l'évaporation supplémentaire qui en découle, provoque des changements climatiques, auxquels il faut ajouter les gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère par la décomposition des matières organiques submergées.
Jouer aux apprentis sorciers avec la nature peut engendrer des conséquences dramatiques. L'assèchement de la mer d'Aral en est un bel exemple. La quatrième mer du monde par sa superficie a perdu les deux tiers de son volume d'eau, à la suite du détournement des deux grands fleuves, l'Amou Daria et le Syr Daria, qui l'alimentaient, et ce, au profit de l'irrigation de cultures de coton.
Tandis que l'eau a disparu, le sel qu'elle contenait est resté. Emporté quotidiennement par le vent sur un périmètre de 500 à 600 km autour de la mer d'Aral, il stérilise les terres arables, détruit les pâturages et contamine l'eau potable. La dégradation de la qualité de l'eau potable, due non seulement à sa salinité, mais également à la présence de pesticides (dispersés en abondance sur les cultures de coton) et de métaux lourds, affecte gravement les populations locales, leur espérance de vie étant de vingt ans inférieurs aux autres régions de l’ex-Union soviétique (37).
D'autre part, il semble que les barrages déforment la croûte terrestre, étant donné le poids d'eau qu'ils retiennent, et modifient la vitesse de rotation de la terre ainsi que la forme de son champ magnétique(38). Nombreux sont ceux qui considèrent que les grands ouvrages humains sont des « risques technologiques majeurs », puisqu'en cas de dysfonctionnement accidentel, les conséquences seraient extrêmement dramatiques (en terme de vies humaines et de conséquences environnementales).
Pendant que les pays développés exploitent plus de 70 % de leur potentiel hydroélectrique, les pays en développement en exploitent moins de 15 %. Ainsi, les habitants des pays du Sud disposent de moins d'électricité que ceux des pays du Nord, ce qui contribue sans doute à les maintenir dans la précarité et la pauvreté. À l'heure actuelle, la plupart des grands projets de barrages se situent dans les pays du Sud, tandis que les constructeurs et les fonds proviennent principalement du Nord.
Autres technologies de captage de l'eau :
Outre la construction de barrages, l'être humain a développé, quant à la pénurie d'eau qui sévit déjà à divers endroits de la planète, différentes techniques pour s'approvisionner en or bleu. Le dessalement de l'eau de mer par osmose inversée, qui consiste à faire passer l'eau salée à travers une membrane en lui impulsant une forte pression, fournit de l'eau à plus de 80 pays ; les pays du Golfe (Émirats arabes unis, Koweït, Bahreïn et Arabie saoudite) obtiennent 75 % de leur eau par ce procédé(39).
Toutefois, cette technologie très coûteuse en énergie pourrait avoir un impact négatif sur les écosystèmes marins, puisque pour chaque litre d'eau potable obtenu, deux litres de saumure sont rejetés dans la mer.
Les capteurs de brouillard installés au sommet des montagnes, s'apparentant à d'énormes filets de volley-ball, sont composés de filets en polypropylène à mailles fines tendus entre deux poteaux. Ces filets piègent les nuages portés par le vent et permettent à la vapeur d'eau de se condenser.
L'eau liquide produite tombe dans des gouttières, amenant l'eau là où on en a besoin.
L'eau liquide produite tombe dans des gouttières, amenant l'eau là où on en a besoin.
Cette technologie s'inspire de la nature, puisque les arbres sont des capteurs de brouillard naturels. Un piège à brouillard de 120 mètres sur 40 mètres peut produire 170 litres d'eau par jour.
Les coûts de mise en place des capteurs de brouillard varient selon la longueur des canalisations nécessaires. Bien que différents pays, tels le Chili, l'Afrique du Sud, le Mexique, le Népal et le sultanat d'Oman aient recours à cette technologie, il n'en demeure pas moins que les capteurs de brouillard ont l'inconvénient d'être fragiles : les structures sont souvent renversées par le vent, tandis que les toiles déchirent(40).
Israël a pour sa part recours aux sacs méduses. Fruit d'une invention norvégienne, ces immenses sacs permettent d'acheminer entre 30 000 et 80 000 m3 d'eau vers les régions en pénurie(41).
Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest procèdent, quant à eux, à l'ensemencement des nuages par iodure d'argent pour provoquer des précipitations.
Cette technologie consiste à projeter, à partir d'un avion, du sel d'iodure d'argent dans les nuages, ce qui favorise la condensation de la vapeur d'eau. Cette technologie donne néanmoins des résultats mitigés.
Beaucoup de pays en développement ont de plus en plus recours à des puits dont les pompes sont actionnées grâce à l'énergie solaire. Mais le procédé d'approvisionnement en eau le plus répandu et qui se pratique depuis des millénaires dans toutes les régions du monde est le captage d'eau de pluie. La difficulté réside dans l'emmagasinage et la conservation d'une eau de qualité.
Bien entendu, la pluie en tant que telle, à cause de la pollution de l'air, dont nulle région n'est épargnée, s'avère de piètre qualité. De plus, lorsqu'elle est conservée dans des récipients sales et ouverts, elle risque de se trouver rapidement contaminée. Il existe donc des citernes nécessitant un entretien régulier qui peuvent être installées au coût d'environ deux cents dollars par ménage(42).
L'expérience démontre que la plupart des technologies modernes d'approvisionnement en eau, incluant la télédétection des nappes phréatiques et les données météorologiques, doivent être couplées aux savoirs anciens et à l'expérience des populations locales, pour donner des résultats satisfaisants.
Gestion de l'eau :
Le mouvement de désendettement des États couplé à l'incapacité financière de nombreux gouvernements d'assumer les coûts de réfection et d'installation de réseau d'aqueducs et d'égouts, ont amené de nombreux pays à privatiser la gestion de l'eau. Quatre multinationales se partagent le marché de la gestion de l'eau : Ondeo (filiale de la Suez-Lyonnaise), Veolia (ex-Vivendi), Saur et Water Limited (filiale de RWE).
Aujourd'hui, presque tous les pays détiennent des municipalités où la gestion de l'eau a été privatisée. En 2000, 250 millions de personnes dans le monde étaient desservies par le privé(43). Il existe trois différents modèles de gestion privée :
L'affermage, qui consiste en la vente pure et simple, à l'entreprise privée, des réseaux publics d'alimentation en eau et d'assainissement des eaux usées
La concession (d'une durée de vingt à trente ans), accordée par le gouvernement à l'entreprise privée, lui donnant la responsabilité complète des installations, de leur entretien et de la gestion des services, pour lesquels elle fait payer les usagers. (Il s'agit de la formule la plus courante appelée « partenariat public-privé » (PPP).)
La régie intéressée, où le gouvernement signe un contrat avec l'entreprise privée, mais garde un rôle décisionnaire dans la gestion. (L'entreprise reçoit une rémunération en fonction des résultats financiers de la gestion.)
Dans bien des cas, la privatisation est présentée comme l'unique solution à la pauvreté, à la rareté de l'eau et au surendettement des villes. La gestion privée permet un allègement de la charge financière des états. Elle est, selon ses défenseurs, plus efficace et pourrait permettre à un plus grand nombre de personnes d’avoir accès à l’eau.
Cependant, l'expérience démontre que « la privatisation fait retomber sur les consommateurs [la responsabilité, d'un côté,] de réduire la dette du service public et, de l'autre, d'assurer la rentabilité du secteur privé (44) ».
En effet, partout où la gestion de l'eau a été privatisée, le prix de l'eau a augmenté de façon significative. « Entre 1989 (année de la privatisation) et 1995, les consommateurs anglais ont vu le prix de l'eau augmenter de 106 %, alors que les profits des exploitants faisaient un bond de 692 %. De plus, le nombre d'abonnés ayant subi des coupures a crû de 50 % (45). »
La privatisation de l'eau à Manille, aux Philippines, a entraîné une augmentation des factures d'eau de 500 à 700 % (46). Des centaines d'exemples d'augmentation des prix de l'eau à la suite de la privatisation de ce secteur pourraient être cités. (Pour les mordus du discus le dernier champion du monde, vient des philippines avec une installation exceptionnelle.)
De manière générale, on constate que l'entreprise privée demande l'argent de l'État, pour financer ses grands projets, et propose la gestion privée sur tous les aspects qui peuvent être profitables.
De plus en plus nombreux sont ceux qui croient que seule la gestion publique peut assurer un accès à l'eau égal pour tous et une continuité des services et, par conséquent, que la gestion de l'eau dans les pays en développement, tout particulièrement, doit être confiée aux populations. En effet, la gestion locale permet à tous les citoyens, incluant les déshérités, de prendre part aux décisions relatives à l'eau. De plus, un tel modèle de gestion favorise la conjugaison des avancées technologiques aux savoirs traditionnels.
Les défenseurs de la gestion publique et locale de l'eau revendiquent que l'eau ne soit pas considérée comme « une marchandise » et que les profits engendrés par sa gestion y soient réinvestis.
La guerre de l'eau de Cochabamba, en Bolivie, au cours de laquelle les citoyens ont réclamé la résiliation du contrat de privatisation à la suite d'une augmentation de 400 % du prix de l'eau et le retour à une gestion publique de l'eau, est devenue un symbole international faisant la preuve que la gestion locale, démocratique et citoyenne de l'or bleu est possible.
Toutefois, malgré le retour à une gestion publique, les plus pauvres de la zone sud de Cochabamba ne sont toujours pas desservis par l'aqueduc et sont contraints d'acheter l'eau à des vendeurs d'eau par camion-citerne à des prix 30 fois plus élevés que l'eau d'aqueduc (47).
Ainsi, la question de la gestion de l'eau est une question complexe et controversée.
Conclusion :
D'ici 2025, 3 milliards de personnes dans 48 pays du monde souffriront soit d'un manque d'eau potable. Dans le contexte actuel de mondialisation, nous participons tous aux difficultés connues par les autres êtres humains partout sur la planète. (pour exemple un africain consomme 5 litres d’eau dans le désert et par jour, un européen lui est à 150 litres d’eau par jour, et un américain tourne autour de 500 litres d’eau par jour et par personne.
En effet, si les Iroquois du Québec d'il y a plusieurs centaines d'années n'avaient pas à se soucier des sécheresses que connaissaient les Peuls en Afrique de l'Ouest, l'ignorance et l'indifférence, relativement aux malheurs qui affectent les autres êtres humains ne sont désormais plus possibles.
Bien que les sept capitales des pays les plus industrialisés du monde ne soient pas encore frappées par les pénuries d'eau, nous sommes tous concernés, parce que « l'eau est un élément naturel dont le cycle est régulé à l'échelle planétaire et qui ne connaît pas les frontières créées par les êtres humains(48) ».
Comment assurer l'accès à une eau potable de qualité en quantité suffisante à tous les êtres humains ? Les solutions sont de différents ordres : international, national et individuel.
Au niveau des instances internationales, les solutions à la problématique du développement doivent s'employer prioritairement à répondre aux besoins de base des collectivités non pas par une approche axée sur la privatisation, mais par l'implication des populations à une gestion démocratique et citoyenne des ressources naturelles, incluant l'eau.
Plusieurs organismes canadiens de coopération internationale participent de façon remarquable, par un travail soutenu en partenariat avec des organismes non gouvernementaux des pays en développement, à la mise en place d'un tel mode de gestion des ressources naturelles et à la recherche de moyens ingénieux pour améliorer la qualité de vie des habitants de l'hémisphère Sud.
Toujours sur le plan international, l'élimination totale de la dette des pays en développement s'avère urgente, pour vaincre les injustices Nord-Sud et permettre à ces pays de retrouver une certaine autonomie financière.
Dans le même ordre d'idées, l'implantation d'une taxe analogue au principe de la taxe Tobin sur les transactions monétaires permettrait de fournir des fonds aux pays en développement pour, entre autres, rendre l'accès à l'eau potable universel.
À l'échelle nationale, une prise de conscience collective des enjeux actuels de l'eau d'ici et d'ailleurs ainsi que des impacts catastrophiques de nos modes de vie sur l'environnement et sur le développement international constituerait déjà un premier pas vers un changement social nécessaire à la préservation de notre milieu de vie et à l'amélioration des conditions de vie des habitants des pays en développement.
Sur le plan individuel, il s'avère essentiel que chacun adopte un comportement axé sur la préservation de l'eau (par opposition à la pollution et au gaspillage).
Par ses achats (aliments et objets de consommation confondus), tout individu contribue à l'utilisation d'importantes quantités d'eau et, inévitablement, à la pollution de l'eau.
L'eau des pays en développement est la plus touchée, puisque c'est dans ces pays que sont produits la majorité des objets de consommation, incluant plusieurs denrées alimentaires.
Ainsi, tout effort pour réduire sa consommation et, en ce qui a trait à l'alimentation, spécialement pour ne consommer que des produits locaux issus de l'agriculture biologique beaucoup moins polluante, concourt à préserver l'eau à l'échelle planétaire.
Avant d'être à même d'identifier des actions concrètes à poser, il s'avère essentiel de connaître la problématique de l'eau. C'est dans cette optique que nous vous proposons cette ressource pédagogique qui vous permettra d'aborder avec vos aquariophiles les enjeux de l'eau dans une perspective internationale.
L'éducation relative à l'environnement et au développement international constitue l'assise du développement d'un monde plus juste, plus serein et plus prospère. L’eau est indispensable à la vie, elle est le moteur même de notre hobby, il faut donc la traiter dans le plus grand respect. Sans eau propre pas d’aquariophilie, c’est claire non.
Alors de la débonnaireté pour respecter les donner paramétriques et les caractéristiques de nos Symphysodons Discus. Merci dorénavant d’avoir une démarche responsable, car l’eau n’est pas éternel.
Remerciements :
Ces informations ne sont pas dues aux hasards, mais à la volonté, la persévérance, l’opiniâtreté, l’obstination, la ténacité, d’eau tour du monde, mais aussi des aquariophiles aventureux voulant comprendre sur le biotope, la vie des Symphysodons ou nous percevons quelques brides de sa vie. Une expérience fructueuse, et pleine de danger et d’imprévu. Notre quête est une goutte d’eau dans l’immensité que représente l’amazone.
Sans oublier, eau du tour du monde pour l’article dans sa part entière pour nous ouvrir les yeux face à la vie. unites.uqam.ca/ERE-UQAM.de BOUGUERRA, Mohamed Labri, PETRELLA, Ricardo, DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ, RAINES WARD, Diane, BROOKS, David B, CLARKE Robin, et Jeannet KING, BARLOW, Maude, et Tony CLARKE, CAMDESSUS, Michel, Bertrand BADRÉ, Ivan CHÉRET et Pierre-Frédéric TÉNIÈRE-BUCHOT, DEVAILLY L. Sylvie-Catherine, LANG, Tim, et Erik MILSTON, et lr 54.
POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL.
Texte d’AMOUGOU, Joseph P. Thierry.
http://www.unites.uqam.ca/ERE-UQAM/site_pedagogique/eautourdumonde/introduction.html
Notes (1) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 97.
(2) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 19.
(3) DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ. Atlas mondial de l'eau : une pénurie annoncée, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 8.
(4) DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ. Atlas mondial de l’eau : une pénurie annoncée, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 13.
(5) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 7.
(6) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 2.
(7) En milliards de mètres cubes par an : Brésil (6220), Russie (4059), États-Unis (3760), Canada (3290), Chine (2800), Indonésie (2530), Inde (1850), Colombie (1200), Pérou (1000). Données tirées de POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002, p. 150.
(8) CLARKE Robin, et Jeannet KING. The Water Atlas, New York, Éd. The New Press, 2004, p. 94-100.
(9) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 46.
(10) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. VI.
(11) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 2.
(12) CAMDESSUS, Michel, Bertrand BADRÉ, Ivan CHÉRET et Pierre-Frédéric TÉNIÈRE-BUCHOT. Eau. Paris, Éd. Robert Laffont, 2004, p. 223.
(13) DEVAILLY L. Sylvie-Catherine. L'eau, le défi du siècle, Laval, Éd. Publistar, 2005, p. 76.
(14) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 142.
(15) Part de territoire désigné où il est permis d'importer une matière, de la transformer, puis de l'exporter sans payer ni droits de douane ni taxes.
(16) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 185.
(17) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal,, Éd. du Boréal, 2002, p. 59.
(18) Ibid., p. 190.
(19) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 40.
(20) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal,, Éd. du Boréal, 2002, p. 92.
(21) Ibid., p. 27.
(22) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 19 ; texte de Jacques Perreux, p. 152.
(23) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 43.
(24) LANG, Tim, et Erik MILSTON. Atlas mondial de l'alimentation dans le monde, Éd. Autrement, 2003, p. 34.
(25) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 27.
(26) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 157.
(27) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 11.
(28) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. 89. (29) Ibid., p. 90. (30) Ibid., p. 91.
(31) Le bassin du Nil est partagé entre neuf pays, celui du Zaïre entre neuf pays, celui du Mékong entre six pays, celui de l'Amazone entre sept pays et celui du Zambèze entre huit pays.
(32) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 55.
(33) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 59.
(34) Ibid., p. 93.
(35) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 56.
(36) « Géopolitique de l'eau », Hérodote, revue de géographie et de géopolitique, no 102, 3e trimestre 2001, p. 13.
(37) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 16.
(38) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 211. et BARLOW, Maude et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. 82.
(39) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 73.
(40) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 10-12.
(41) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 14.
(42) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 15.
(43) POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002. Texte d’AMOUGOU, Joseph P. Thierry. L'eau, bien public, bien privé, p. 166.
(44) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003 ; tiré du texte de Wenonah Hauler, p. 59.
(45) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 125. (46) Ibid., p. 126.
(47) http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=500
(48) POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002, p. 29.
Merci pour la base de cet écrit eau tour du monde pour l’initiation de son point de vue, cela coule de source !!!.
Merci de regimber à cet article et de me donner votre point de vue.
Votre chroniqueur discussophile, a plus Aquariophilement Eidge 54.
Eidge 54.
Je vais aborder un sujet mondialement connu l’eau,
Mais pas seulement du point de vue aquariophile.
♂♂Horde Heroini Cichlasomatine. ♀♀
PRESENTATION 8.
Eau tour du monde.
L'eau est donc source de vie.
Des souches sauvages aux variétés hybrides.
Des origines des Symphysodons aux standards du Discus.
Cette dissemblance est sans concordance dans le reste du monde.
L’eau en aquariophilie et plus particulièrement chez les Symphysodons Discus.
L'aquariophilie est un loisir captivant et fructueux. Il y a cependant des précautions à prendre.
Il y a de cela quatre milliards d'années environ, l'eau recouvrait la presque totalité de la terre, et c'est dans l'eau que prirent naissance les premières formes de vie. Ces premières cellules vivantes amorcèrent leur transformation il y a six cents millions d'années, pour tranquillement former une diversité inimaginable d'animaux et de végétaux, qui, eux-mêmes, sont constitués majoritairement d'eau. Aujourd'hui encore, tous les êtres vivants ont besoin d'eau, incluant l'être humain, qui s'en sert pour boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l'énergie, fabriquer tous les objets qui l'entourent, se déplacer, cultiver, s'amuser,… en somme, pour vivre !
Convaincus du caractère renouvelable de l'eau, les humanoïdes l'ont exploitée de façon immodérée, et ce, particulièrement depuis la révolution industrielle, à l'aube du 20e siècle. Il a fallu attendre la Conférence de Rio, en 1992, pour que la communauté internationale prenne conscience que l'eau douce est rare.
L'intense pollution dont elle est victime couplée à la vitesse de son extraction autrement plus rapide que son renouvellement un peu partout sur la planète fait que cette ressource est aujourd'hui considérée comme étant épuisable. Malgré cette prise de conscience à l'échelle internationale, la consommation d'eau dans le monde a quadruplé, au cours des dix dernières années(1). Selon Ricardo Petrella, « toutes les conditions sont réunies pour une crise mondiale de l'eau. Pénurie et pollution menacent, si l'humanité poursuit sur la voie de son modèle actuel de développement(2). »
Les signes avant-coureurs d'une pénurie de l'or bleu se manifestent dans différents pays du monde. Afin de cerner les différentes problématiques entourant l'eau, dans une perspective de recherche de solutions, attardons-nous aux questions suivantes :
Qu'en est-il de la quantité d'eau et de sa répartition sur Terre ? Pourquoi l'eau source de vie devient trop souvent source de mort et source de conflits ? Quelles technologies l'être humanoïde a-t-il inventé pour contrôler, capter ou même produire de l'eau potable ? Et finalement, quels sont, aujourd'hui, les modèles de gestion privilégiés de cette ressource essentielle à la vie ?
Problème de l'eau dans le monde à travers son inégale répartition et sa rareté.
Quantité d'eau mondiale :
Les ressources en eau paraissent surabondantes, sur notre planète surnommée « planète bleue ». Or, elles sont constituées majoritairement (à 97,5 %) d'eau salée et d'une infime quantité d'eau douce (seulement 2,5 %).
Plus des deux tiers de cette eau douce (68,9 %) se trouvent stockés sous forme solide dans les calottes glaciaires de l'Arctique et de l'Antarctique, ainsi que dans les neiges dites éternelles des régions montagneuses.
Près du tiers (30,8 %) de l'eau douce se trouve sous la terre, dans les bassins souterrains (jusqu'à 2000 m de profondeur), les nappes phréatiques, le sol, le pergélisol et les marécages.
Quant aux lacs et aux rivières, ils ne représentent que 0,3 % de l'eau douce planétaire. Ainsi, seulement 0,57 % de toute l'eau douce de la planète est accessible à l'être humain, ce qui correspond à 0,01 % de toute l'eau sur Terre (3).
Puisque le cycle de l'eau se répète sans cesse par l'évaporation, la condensation, les précipitations et le ruissellement, l'eau est considérée comme une ressource renouvelable.
Cependant, les réserves d'eau douce dont dispose la planète demeure immuable, tandis que la demande s'accroît constamment.
Seuls les 44 800 km3 d'eau des précipitations continentale peuvent être captés sans risque d'épuiser les réserves et constituent donc l'eau véritablement disponible et renouvelable (4). Puisque la population mondiale augmente actuellement au rythme d’un million de personnes tous les quatre jours, la quantité d'eau disponible par personne décroît rapidement.
Cette croissance démographique est principalement attribuable aux pays en développement, où, par ailleurs, le manque d'eau se fait le plus criant.
La production grandissante de déchets humains, agricoles et industriels résultant de la croissance démographique aggrave la pollution de l'eau, parfois de manière irréversible, et contribue à réduire la quantité d'eau douce disponible. Déjà, il semble que plus de la moitié des grands fleuves du monde sont soit pollués soit en cours de tarissement(5).
Puisqu'on estime que 2,4 milliards de personnes ne disposent d'aucun service d'assainissement, il ne faut pas s'étonner que plus de 90 % des eaux usées des pays en développement soient rejetées sans aucun traitement dans les sols, les lacs et les cours d'eau(6).
La pénurie d'eau douce à laquelle nous serons confrontés à l'échelle mondiale résulte également de sa surconsommation, exponentielle dans les pays occidentaux, depuis l'industrialisation.
En effet, tandis que la population mondiale triplait, au cours des soixante-cinq dernières années, la consommation d'eau a bondi, se voyant multipliée par six.
Si 20 % de la population mondiale gaspillent l'eau potable, 1,2 milliard de personnes n'y ont toujours pas accès.
Inégalité quantitative :
Le caractère non universel de l'accès à l'eau réside, en partie, dans sa répartition inégale sur la planète. En effet, seulement neuf pays (7) se partagent plus de 60 % des ressources mondiales d'eau.
Cette inégale distribution des ressources en eau provient principalement des différences de pluviométrie entre les régions du monde.
Alors que des pays, comme le Canada (92 646 m3/personne/an), disposent d'importants volumes d'eau, 27 pays du monde, comme l'Égypte (859 m3/personne/an) et le Koweït (10 m3/personne/an), souffrent de pénurie d'eau, avec moins de 1000 m3/personne/an) (8).
Ces quantités d'eau par habitant tiennent compte de l'ensemble de l'eau douce disponible sur ces territoires, donc qui serviront à répondre non seulement aux besoins domestiques des individus, mais également aux nécessités des secteurs agricoles et industriels.
De manière générale, on note que de plus en plus de pays sont victimes de « pénurie » (moins de 1000 m3/personne/an), de « stress hydrique » (entre 1000 et 1700 m3/personne/an) et de « vulnérabilité hydrique » (entre 1700 et 2500 m3/personne/an), et cette tendance n'ira qu'en s'accentuant.
D'ailleurs, on estime que d'ici vingt ans, deux individus sur trois souffriront de manque d'eau(9).
Au Québec, la présence de plus de un million de lacs et de milliers de cours d'eau nous porte à croire que nous ne serons jamais confrontés au manque d'eau.
Pourtant, l'eutrophisation de nos lacs fait la une des journaux depuis plusieurs années.
Le brassage des sédiments par les embarcations à moteur couplé aux engrais et pesticides épandus sur les rives des affluents augmentent le taux de phosphore dans l'eau des lacs.
Le phosphore nourrit les cyanobactéries (algues bleues), qui prolifèrent et libèrent des toxines. De plus, 60 % de la population québécoise s'alimente dans les eaux du fleuve Saint-Laurent.
« Or,on nous met en garde Louise Vandelac, les effets des changements climatiques et des catastrophes qu'ils multiplient risquent également de provoquer une baisse du niveau d'eau du Saint-Laurent, à hauteur de Montréal, de 40 %, d'ici quarante ans.
On pourrait alors assister au dragage accru de la voie maritime ; au rétrécissement du fleuve, qui défigureraient alors ses paysages ; à l'assèchement des zones humides du lac Saint-Pierre ; à l'augmentation des risques d'échouage ou d'accidents maritimes ; à la remontée de l'eau salée jusqu'à Trois-Rivières ; au phénomène de suspension des sédiments toxiques, fruit empoisonné d'un siècle d'industrialisation(10). »
Nous sommes donc éminemment concernés…
Inégalité qualitative :
Bien que les ressources en eau soient inégalement réparties sur la surface du globe, « pour plusieurs millions de personnes, la pénurie d'eau douce est davantage une question d'insalubrité que d'insuffisance (11) ».
En effet, la pollution réduit du tiers les réserves d'eau mises à notre disposition.
Les études démographiques démontrent une augmentation vertigineuse de la population mondiale, qui tend à se concentrer en milieu urbain.
On estime à 650 le nombre de villes qui dépasseront le million d'habitants en 2025. Natalité et immigration confondues font augmenter la population de villes comme Dhaka, Delhi et Lagos d'une personne toutes les secondes, tandis que Djakarta et Sao Paulo comptent une personne de plus toutes les deux secondes (12).
Chaque semaine, un million de personnes s'ajoutent à la population des grandes agglomérations des pays en développement.
Plus du tiers de la population mondiale vit à proximité d'une côte. Les eaux usées en provenance de ces villes et villages contaminent l'eau et les écosystèmes.
À cette pollution organique, il faut ajouter les déversements d'hydrocarbure (dont pas moins de 640 ont eu lieu dans le Saint-Laurent, au cours des vingt-cinq dernières années (13), les rejets de métaux lourds, de polluants organiques persistants et de tous les autres produits chimiques et détritus.
L'urbanisation grandissante a pour effet d'étendre les surfaces asphaltées et cimentées, réduisant considérablement le volume d'eau qui s'infiltre dans le sol.
Les surfaces urbaines imperméables obligent l'eau de pluie à ruisseler vers les égouts, où elle se mélange aux eaux usées, ou vers les fleuves puis vers les océans, où elle se mélange à l'eau salée.
Il n'en demeure pas moins que l'eau de pluie tombe déjà polluée. D'ailleurs, l'Institut fédéral des sciences, de l'environnement et de la technologie à Dübendorf, en Suisse, affirme que
« Les eaux de pluies sont tellement contaminées par les pesticides qu'il serait illégal de les proposer pour la boisson (14) ».
Aucune surface d'eau au monde n'est épargnée par les pollutions industrielles et agricoles. Bien que les pays occidentaux aient été les premiers à s'industrialiser, à la fin du 19e et au début du 20 e siècle, la révolution verte des années 1960 couplée à la mondialisation des économies ont engendré une industrialisation partielle mais tout aussi polluante des eaux des pays en développement.
Pas moins de 800 zones franches (15) sont installées dans 150 pays en développement, accueillant des usines de production de toutes sortes.
Il s'agit pour une bonne part des usines du Nord, qui ont été délocalisées à cause des conditions alléchantes offertes par ces zones d'exception (congé fiscal, main-d'œuvre bon marché et législation environnementale très souple).
Les maquildoras ceinturant la frontière américano-mexicaine ont provoqué une telle contamination des eaux de surface et souterraines qu'elles sont désormais impropres à la consommation.
Quant au secteur agricole, la révolution verte, soutenue par la Banque mondiale et le Fond monétaire international, a amené les gouvernements des pays en développement à inciter leurs paysans à transformer leurs cultures de subsistance en cultures d'exportation.
Alors que les paysans les plus pauvres croulaient sous les dettes contractées pour l'achat de machinerie et d'intrants chimiques que requièrent les monocultures d'exportation, les plus riches leurs rachetaient leurs terres à bas prix.
La monoculture avec engrais chimiques et pesticides s'est intensifiée pendant que les paysans sans terres rejoignaient les bidonvilles, qui n'ont, depuis, cessé de s'étendre.
À Sao Paulo, 1200 usines rejettent annuellement 1000 tonnes d'eaux usées sans traitement vers le fleuve Tiete. En France, les rivières et les nappes aquifères souterraines continuent d'être contaminées par les pesticides agricoles.
Une étude récente du gouvernement français démontrait que les eaux de surface du pays contiennent jusqu'à 148 pesticides différents (16). Au Canada, plus de mille milliards de litres d'eau usée sont déversés chaque année dans les cours d'eau ;
« Un tel volume couvrirait les 7800 km de l'autoroute transcanadienne sur une profondeur de 20 mètres - soit la hauteur d'un édifice de six étages (17) ».
« Cette pollution industrielle pose en fait le problème de notre mode de vie. […] téléviseurs, voitures, portables, [baladeurs],… ont un coût environnemental qui se traduit par la contamination de l'eau par des métaux lourds, des solvants, des résines, des pigments, des monomères et des plastiques.
Il en est de même pour l'agriculture intensive et les élevages hors sol, qui déversent dans les cours d'eau nitrates, pesticides, engrais, résidus d'antibiotiques et matières organiques.
Les rejets monumentaux des polluants exercent une pression terrible sur les capacités d'épuration et d'évacuation des voies d'eau dans le monde (18) ».
Inégalité de l'accès à l'eau :
Alors que pour les uns, une eau potable de relativement bonne qualité coule à profusion d'un robinet chromé, pour les autres il faut parfois six heures de marche par jour pour transporter l'eau nécessaire aux besoins de leur famille.
La vie de milliards de personnes est subordonnée à l'eau.
À Beyrouth, pour qu'une famille aisée puisse faire le lavage à la machine, il faut qu'il y ait d'une part de l'électricité et d'autre part de l'eau…
Lorsque ces deux éléments sont disponibles simultanément, peu importe l'occupation du moment, on se précipite pour partir la laveuse. Imaginez maintenant l'accès à l'eau des classes plus pauvres.
Dans les grandes agglomérations des pays en développement, le manque d'eau résulte en partie d'une injustice sociale et affecte donc principalement les familles nombreuses à faible revenu vivant une existence précaire.
En Afrique du Sud, alors que 15 millions d'Africains noirs n'ont aucun accès direct à l'eau, 600 000 fermiers blancs utilisent 60 % des ressources en eau du pays pour irriguer leurs terres (19).
L'inégalité de l'accès à l'eau engendre nécessairement l'inégalité de la consommation d'eau. On calcule qu'un nouveau-né occidental consomme 40 à 70 fois plus d'eau qu'un enfant du Sud sans accès direct à l'eau (20). Les Canadiens sont reconnus mondialement comme les plus grands consommateurs d'eau avec une moyenne, uniquement pour l'usage domestique, de 400 litres d'eau par personne par jour.
À titre comparatif, la moyenne mondiale se situe à 130 litres d'eau par personne par jour. De plus, tel que cela a été mentionné précédemment, la production de tout objet de consommation nécessite l'utilisation d'importantes quantités d'eau.
Par exemple, lorsqu'une voiture sort de la chaîne de montage, sa production aura requis un volume d'eau équivalant à une douche quotidienne pour un individu pendant dix ans (400 000 litres). Il s'avère que la majorité des objets de consommation sont produits et assemblés dans les zones franches des pays en développement, réduisant fortement les réserves locales d'eau (21).
Ainsi, les pays du Sud épuisent leurs réserves d'eau pour répondre aux besoins factices du cinquième le plus riche de la population mondiale, en l'occurrence les habitants des pays développés, qui consomment 86 % de tous les biens produits.
À l'heure actuelle, 1,2 milliard de personnes n'ont toujours pas un accès convenable à l'eau potable, et les eaux usées de 2,4 milliards de personnes ne sont pas évacuées par un réseau d'égouts pour être traitées et épurées.
Selon les experts de l'ONU, il faudrait 11 milliards de dollars, annuellement, pendant dix ans, pour rendre l'eau potable et l'assainir à l'échelle planétaire. Sachant que les revenus annuels mondiaux s'élèvent à 45 000 milliards de dollars et que sur cette somme, 1000 milliards de dollars sont consacrés chaque année à l'armement, le montant nécessaire pour un accès universel à l'eau potable et à l'assainissement ne paraît plus aussi considérable.
Onze milliards de dollars ne représentent, en fait, que 1 % des 289 plus importantes fortunes de la planète(22).
Nature de l'eau comme source de vie, source de mort et source de conflits.
Source de vie :
« Le cycle de l'eau est à la biosphère ce qu'est la circulation sanguine à l'organisme vivant(23) ». L'eau est essentielle à la vie. L'être humain peut vivre jusqu'à quarante jours sans manger, mais ne survivrait pas plus de trois jours sans boire. Le corps humain est constitué à 70 % de ce précieux liquide : celui d'un individu de 80 kilogrammes renferme environ 55 litres d'eau.
De plus, tous les aliments (fruits, légumes, légumineuses, céréales, viande et produits laitiers) qui nous nourrissent requièrent de l'eau, pour croître. Pour produire 100 grammes de blé, il aura fallu 25 litres d'eau, tandis que pour produire 100 grammes de bœuf, il aura fallu 25 000 litres d'eau(24).
À l'échelle planétaire, l'agriculture utilise les deux tiers de toute l'eau douce exploitée par les êtres humains ; d'ailleurs, plus de la moitié de toutes les graines semées dans le monde germent grâce à l'eau d'irrigation(25).
L'eau est donc source de vie ; toutefois, dans bien des cas, elle devient source de mort.
Source de mort :
L'eau peut provoquer la mort, d'une part, parce qu'elle est polluée ou contaminée et, d'autre part, parce qu'elle est difficilement accessible, voire absente.
Étant donné le manque d'infrastructures d'assainissement, les habitants des pays en développement sont les principales victimes des maladies transportées par l'eau ou qui se développent dans les eaux usées. La diarrhée, causée par la présence de bactéries ou de virus dans l'eau, plutôt anodine dans les pays développés, emporte dans la mort quatre millions d'enfants, annuellement, dont 1,5 million seulement en Inde.
Le paludisme, ou malaria, première cause de mortalité au monde, est une maladie causée par un moustique qui pond ses œufs dans les eaux stagnantes. Elle tue, uniquement en Afrique, un enfant toutes les 30 secondes (26). Le choléra (maladie épidémique), l'ascaride (affection due à un ver dans l'intestin grêle), la bilharziose (affection urinaire causée par une larve) et la dengue (transmise par le moustique Aèdes aegypti, se développant dans les eaux sales) constituent les principales maladies hydriques, qui, avec la malaria emportent dans la mort plus de 15 millions de personnes par année(27).
Ceci équivaut à cent Boeing 747 qui s'écraseraient chaque jour, causant la mort de tous les passagers, dont la majorité seraient des enfants, et ce, dans l'indifférence la plus totale.
Bien que les habitants des pays en développement soient les plus touchés par les maladies hydriques, les habitants des pays développés n'en sont pas parfaitement protégés. La contamination de l'eau de la ville de Walker ton (Ontario) par la bactérie E. coli qui tua sept personnes, en 2000, nous le rappelle.
Une étude du gouvernement fédéral relatait, en 1999, que plus du tiers des puits ruraux de l'Ontario se trouvaient contaminés par E. coli (28). Au Québec, l'industrie porcine est responsable de la contamination de nombreux puits privés.
Les municipalités de la Montérégie et de Lanaudière où se concentrent les mégaporcheries se voient obligées de dépenser des sommes astronomiques pour des systèmes de filtration et d'épuration toujours plus performants, afin d'éliminer les protozoaires, les bactéries et les virus présents dans le lisier, qui, produit en quantité démesurée et mal géré, contamine l'eau.
Les défécations animales et humaines, par l'absence d'infrastructures d'assainissement, par la proximité entre latrines et puits ou par des installations vétustes, sont majoritairement responsables de la présence d'agents pathogènes dans l'eau, provoquant les maladies précédemment mentionnées.
Toutefois, l'eau est aussi contaminée par des composés chimiques responsables du développement de nombreux cancers. Les engrais, les pesticides, les métaux lourds et les polluants organiques persistants figurent en bonne place, sur la liste des polluants hydriques cancérigènes.
Selon l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis, l'eau des nappes phréatiques qui alimentent la moitié des puits américains est contaminée par des nitrates et des pesticides (29). Mais encore, 20 % des Américains (États-Unis) boivent une eau contaminée par du plomb ou d'autres agents polluants.
En Grande-Bretagne, 1 enfant sur 10 souffre de pertes de mémoire et de troubles du système nerveux en raison d'une exposition soutenue aux dioxines et aux diphényles poly chlorés (BPC), incluant leur présence dans l'eau (30).
Au Québec, le mercure rejeté par les usines de pâtes à papiers continue de contaminer les poissons, qui, à leur tour, provoquent des troubles neurologiques chez ceux qui les consomment.
Le déficit corporel en eau est tout aussi meurtrier que l'eau contaminée. Pour lutter contre la chaleur, l'être humain transpire ; mais une trop importante sudation non compensée par une hydratation adéquate peut avoir des conséquences physiologiques variées.
Les enfants malades et mal nourris sont particulièrement touchés par les coups de chaleur provoqués par une déshydratation aiguë, pouvant être mortelle. Une perte d'eau de 10 % dans l'organisme entraîne des crampes de chaleur ; une perte de 20 à 22 % provoque la mort.
Au besoin de boire pour éviter la déshydratation, s'ajoute le besoin de se laver pour prévenir les contagions. En effet, le manque d'eau salubre est aussi responsable du développement d'affections cutanées liées à une hygiène inadéquate telles que : la gale, la lèpre et l'impétigo.
L'eau est donc source de mort ; sa rareté et son partage en font également une source de conflits.
Source de conflits :
De tout temps, l'eau a été une source de conflits ; d'ailleurs les mots « rivière » et « rivalité » détiennent les mêmes racines latines.
La plupart des conflits résident dans le partage entre deux ou plusieurs pays d'une même source d'eau. La terre compte 263 grands bassins hydrographiques internationaux (site Unesco), dont 155 sont partagés entre deux pays, 36 entre trois pays et 23 entre un nombre de pays pouvant atteindre 12 (31).
Ainsi, près de 40 % de la population mondiale vit présentement dans un bassin versant commun à plus d'un pays. Donc, de nombreux pays utilisent une eau provenant d'une source à l'extérieur de leurs frontières politiques.
Dans la plupart des conflits, ce sont les États en amont qui, par une appropriation exclusive des ressources en eau, alimentent la discorde. Deux principes opposés de gestion des ressources en eau sont revendiqués par les pays en cause.
Les pays en amont soutiennent le « principe de souveraineté territoriale absolue », c'est-à-dire que les États sont les seuls propriétaires des ressources en eau (de surface et souterraines) se trouvant à l'intérieur de leurs frontières, tandis que les pays en aval défendent le « principe d'intégrité territoriale absolue », qui « consiste à reconnaître au pays en aval le droit de bénéficier d'une portée naturelle continue et non diminuée des cours d'eau se trouvant dans d'autres pays (32) ».
Le prélèvement excessif ou la mise en place d'un barrage dans un pays en amont constitue dans bien des cas les prémisses d'une discorde.
Les eaux du Colorado, par exemple, ont été à un tel point prélevées par les États-Unis qu'elles n'atteignent plus le golfe de Californie, au Mexique. Bien qu’Israël couvre moins de 25 % de la surface du bassin du Jourdain, ce pays exploite les trois quarts de ses ressources en eau, ce qui constitue l’un des motifs du conflit israélo-palestinien (33).
Toutefois, il s'avère généralement difficile d'attribuer à l'eau la cause d'un conflit, puisque dans la plupart des guerres, les causes sont multiples.
Technologies pour le contrôle, le captage et la production de l'eau potable.
Les barrages :
Le premier barrage dont l'histoire fait mention a été construit en Égypte, il y a 4500 ans. Quelques autres grands barrages ont également été construits, au cours de l'Antiquité, comme celui de Marib, au Yémen, (750 av. J-C.), qui mesurait 60 mètres de largeur et 4 mètres de hauteur (34). Mais c'est au milieu du 19e siècle que les êtres humains se sont sérieusement mis à ériger des barrages. Aujourd'hui, on dénombre 800 000 petits barrages et 45 000 grands barrages dépassant 15 mètres de hauteur, édifiés sur la moitié des cours d'eau sillonnant la planète.
À l'échelle mondiale, la Chine possède le nombre le plus élevé de barrages, suivie par les États-Unis, l'ex-Union soviétique, le Japon et l'Inde (35). Les barrages permettent de fournir l’eau à 40 % des terres irriguées dans le monde (36). À travers l'histoire, leur édification a permis de sauver de nombreuses personnes des crues souvent meurtrières des cours d'eau. De plus, ils fournissent de l’électricité à bon nombre de personnes. Malgré ses indéniables avantages, leur construction est maintenant fort contestée.
La construction de barrages dans les régions sauvages entraîne de graves perturbations des écosystèmes et des populations locales. Le barrage d'un cours d'eau provoque l'immersion de terres arables, de forêts et de villages, obligeant le déplacement de populations entières, mettant en danger les animaux sauvages (risque d'isolement, de noyade, etc.) et la flore (disparition de certaines espèces).
L'arrêt des courants d'eau entraîne des changements dans sa morphologie (température, variation en oxygène dissous, etc.), ayant des conséquences sur la vie aquatique.
De plus, les barrages bloquent le passage des poissons, qui, chaque année, remontent péniblement le courant pour frayer, empêchant les femelles de pondre leurs œufs et les mâles de les féconder, ce qui contribue à la décroissance des populations.
La création artificielle de vastes réservoirs d'eau, par l'évaporation supplémentaire qui en découle, provoque des changements climatiques, auxquels il faut ajouter les gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère par la décomposition des matières organiques submergées.
Jouer aux apprentis sorciers avec la nature peut engendrer des conséquences dramatiques. L'assèchement de la mer d'Aral en est un bel exemple. La quatrième mer du monde par sa superficie a perdu les deux tiers de son volume d'eau, à la suite du détournement des deux grands fleuves, l'Amou Daria et le Syr Daria, qui l'alimentaient, et ce, au profit de l'irrigation de cultures de coton.
Tandis que l'eau a disparu, le sel qu'elle contenait est resté. Emporté quotidiennement par le vent sur un périmètre de 500 à 600 km autour de la mer d'Aral, il stérilise les terres arables, détruit les pâturages et contamine l'eau potable. La dégradation de la qualité de l'eau potable, due non seulement à sa salinité, mais également à la présence de pesticides (dispersés en abondance sur les cultures de coton) et de métaux lourds, affecte gravement les populations locales, leur espérance de vie étant de vingt ans inférieurs aux autres régions de l’ex-Union soviétique (37).
D'autre part, il semble que les barrages déforment la croûte terrestre, étant donné le poids d'eau qu'ils retiennent, et modifient la vitesse de rotation de la terre ainsi que la forme de son champ magnétique(38). Nombreux sont ceux qui considèrent que les grands ouvrages humains sont des « risques technologiques majeurs », puisqu'en cas de dysfonctionnement accidentel, les conséquences seraient extrêmement dramatiques (en terme de vies humaines et de conséquences environnementales).
Pendant que les pays développés exploitent plus de 70 % de leur potentiel hydroélectrique, les pays en développement en exploitent moins de 15 %. Ainsi, les habitants des pays du Sud disposent de moins d'électricité que ceux des pays du Nord, ce qui contribue sans doute à les maintenir dans la précarité et la pauvreté. À l'heure actuelle, la plupart des grands projets de barrages se situent dans les pays du Sud, tandis que les constructeurs et les fonds proviennent principalement du Nord.
Autres technologies de captage de l'eau :
Outre la construction de barrages, l'être humain a développé, quant à la pénurie d'eau qui sévit déjà à divers endroits de la planète, différentes techniques pour s'approvisionner en or bleu. Le dessalement de l'eau de mer par osmose inversée, qui consiste à faire passer l'eau salée à travers une membrane en lui impulsant une forte pression, fournit de l'eau à plus de 80 pays ; les pays du Golfe (Émirats arabes unis, Koweït, Bahreïn et Arabie saoudite) obtiennent 75 % de leur eau par ce procédé(39).
Toutefois, cette technologie très coûteuse en énergie pourrait avoir un impact négatif sur les écosystèmes marins, puisque pour chaque litre d'eau potable obtenu, deux litres de saumure sont rejetés dans la mer.
Les capteurs de brouillard installés au sommet des montagnes, s'apparentant à d'énormes filets de volley-ball, sont composés de filets en polypropylène à mailles fines tendus entre deux poteaux. Ces filets piègent les nuages portés par le vent et permettent à la vapeur d'eau de se condenser.
L'eau liquide produite tombe dans des gouttières, amenant l'eau là où on en a besoin.
L'eau liquide produite tombe dans des gouttières, amenant l'eau là où on en a besoin.
Cette technologie s'inspire de la nature, puisque les arbres sont des capteurs de brouillard naturels. Un piège à brouillard de 120 mètres sur 40 mètres peut produire 170 litres d'eau par jour.
Les coûts de mise en place des capteurs de brouillard varient selon la longueur des canalisations nécessaires. Bien que différents pays, tels le Chili, l'Afrique du Sud, le Mexique, le Népal et le sultanat d'Oman aient recours à cette technologie, il n'en demeure pas moins que les capteurs de brouillard ont l'inconvénient d'être fragiles : les structures sont souvent renversées par le vent, tandis que les toiles déchirent(40).
Israël a pour sa part recours aux sacs méduses. Fruit d'une invention norvégienne, ces immenses sacs permettent d'acheminer entre 30 000 et 80 000 m3 d'eau vers les régions en pénurie(41).
Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest procèdent, quant à eux, à l'ensemencement des nuages par iodure d'argent pour provoquer des précipitations.
Cette technologie consiste à projeter, à partir d'un avion, du sel d'iodure d'argent dans les nuages, ce qui favorise la condensation de la vapeur d'eau. Cette technologie donne néanmoins des résultats mitigés.
Beaucoup de pays en développement ont de plus en plus recours à des puits dont les pompes sont actionnées grâce à l'énergie solaire. Mais le procédé d'approvisionnement en eau le plus répandu et qui se pratique depuis des millénaires dans toutes les régions du monde est le captage d'eau de pluie. La difficulté réside dans l'emmagasinage et la conservation d'une eau de qualité.
Bien entendu, la pluie en tant que telle, à cause de la pollution de l'air, dont nulle région n'est épargnée, s'avère de piètre qualité. De plus, lorsqu'elle est conservée dans des récipients sales et ouverts, elle risque de se trouver rapidement contaminée. Il existe donc des citernes nécessitant un entretien régulier qui peuvent être installées au coût d'environ deux cents dollars par ménage(42).
L'expérience démontre que la plupart des technologies modernes d'approvisionnement en eau, incluant la télédétection des nappes phréatiques et les données météorologiques, doivent être couplées aux savoirs anciens et à l'expérience des populations locales, pour donner des résultats satisfaisants.
Gestion de l'eau :
Le mouvement de désendettement des États couplé à l'incapacité financière de nombreux gouvernements d'assumer les coûts de réfection et d'installation de réseau d'aqueducs et d'égouts, ont amené de nombreux pays à privatiser la gestion de l'eau. Quatre multinationales se partagent le marché de la gestion de l'eau : Ondeo (filiale de la Suez-Lyonnaise), Veolia (ex-Vivendi), Saur et Water Limited (filiale de RWE).
Aujourd'hui, presque tous les pays détiennent des municipalités où la gestion de l'eau a été privatisée. En 2000, 250 millions de personnes dans le monde étaient desservies par le privé(43). Il existe trois différents modèles de gestion privée :
L'affermage, qui consiste en la vente pure et simple, à l'entreprise privée, des réseaux publics d'alimentation en eau et d'assainissement des eaux usées
La concession (d'une durée de vingt à trente ans), accordée par le gouvernement à l'entreprise privée, lui donnant la responsabilité complète des installations, de leur entretien et de la gestion des services, pour lesquels elle fait payer les usagers. (Il s'agit de la formule la plus courante appelée « partenariat public-privé » (PPP).)
La régie intéressée, où le gouvernement signe un contrat avec l'entreprise privée, mais garde un rôle décisionnaire dans la gestion. (L'entreprise reçoit une rémunération en fonction des résultats financiers de la gestion.)
Dans bien des cas, la privatisation est présentée comme l'unique solution à la pauvreté, à la rareté de l'eau et au surendettement des villes. La gestion privée permet un allègement de la charge financière des états. Elle est, selon ses défenseurs, plus efficace et pourrait permettre à un plus grand nombre de personnes d’avoir accès à l’eau.
Cependant, l'expérience démontre que « la privatisation fait retomber sur les consommateurs [la responsabilité, d'un côté,] de réduire la dette du service public et, de l'autre, d'assurer la rentabilité du secteur privé (44) ».
En effet, partout où la gestion de l'eau a été privatisée, le prix de l'eau a augmenté de façon significative. « Entre 1989 (année de la privatisation) et 1995, les consommateurs anglais ont vu le prix de l'eau augmenter de 106 %, alors que les profits des exploitants faisaient un bond de 692 %. De plus, le nombre d'abonnés ayant subi des coupures a crû de 50 % (45). »
La privatisation de l'eau à Manille, aux Philippines, a entraîné une augmentation des factures d'eau de 500 à 700 % (46). Des centaines d'exemples d'augmentation des prix de l'eau à la suite de la privatisation de ce secteur pourraient être cités. (Pour les mordus du discus le dernier champion du monde, vient des philippines avec une installation exceptionnelle.)
De manière générale, on constate que l'entreprise privée demande l'argent de l'État, pour financer ses grands projets, et propose la gestion privée sur tous les aspects qui peuvent être profitables.
De plus en plus nombreux sont ceux qui croient que seule la gestion publique peut assurer un accès à l'eau égal pour tous et une continuité des services et, par conséquent, que la gestion de l'eau dans les pays en développement, tout particulièrement, doit être confiée aux populations. En effet, la gestion locale permet à tous les citoyens, incluant les déshérités, de prendre part aux décisions relatives à l'eau. De plus, un tel modèle de gestion favorise la conjugaison des avancées technologiques aux savoirs traditionnels.
Les défenseurs de la gestion publique et locale de l'eau revendiquent que l'eau ne soit pas considérée comme « une marchandise » et que les profits engendrés par sa gestion y soient réinvestis.
La guerre de l'eau de Cochabamba, en Bolivie, au cours de laquelle les citoyens ont réclamé la résiliation du contrat de privatisation à la suite d'une augmentation de 400 % du prix de l'eau et le retour à une gestion publique de l'eau, est devenue un symbole international faisant la preuve que la gestion locale, démocratique et citoyenne de l'or bleu est possible.
Toutefois, malgré le retour à une gestion publique, les plus pauvres de la zone sud de Cochabamba ne sont toujours pas desservis par l'aqueduc et sont contraints d'acheter l'eau à des vendeurs d'eau par camion-citerne à des prix 30 fois plus élevés que l'eau d'aqueduc (47).
Ainsi, la question de la gestion de l'eau est une question complexe et controversée.
Conclusion :
D'ici 2025, 3 milliards de personnes dans 48 pays du monde souffriront soit d'un manque d'eau potable. Dans le contexte actuel de mondialisation, nous participons tous aux difficultés connues par les autres êtres humains partout sur la planète. (pour exemple un africain consomme 5 litres d’eau dans le désert et par jour, un européen lui est à 150 litres d’eau par jour, et un américain tourne autour de 500 litres d’eau par jour et par personne.
En effet, si les Iroquois du Québec d'il y a plusieurs centaines d'années n'avaient pas à se soucier des sécheresses que connaissaient les Peuls en Afrique de l'Ouest, l'ignorance et l'indifférence, relativement aux malheurs qui affectent les autres êtres humains ne sont désormais plus possibles.
Bien que les sept capitales des pays les plus industrialisés du monde ne soient pas encore frappées par les pénuries d'eau, nous sommes tous concernés, parce que « l'eau est un élément naturel dont le cycle est régulé à l'échelle planétaire et qui ne connaît pas les frontières créées par les êtres humains(48) ».
Comment assurer l'accès à une eau potable de qualité en quantité suffisante à tous les êtres humains ? Les solutions sont de différents ordres : international, national et individuel.
Au niveau des instances internationales, les solutions à la problématique du développement doivent s'employer prioritairement à répondre aux besoins de base des collectivités non pas par une approche axée sur la privatisation, mais par l'implication des populations à une gestion démocratique et citoyenne des ressources naturelles, incluant l'eau.
Plusieurs organismes canadiens de coopération internationale participent de façon remarquable, par un travail soutenu en partenariat avec des organismes non gouvernementaux des pays en développement, à la mise en place d'un tel mode de gestion des ressources naturelles et à la recherche de moyens ingénieux pour améliorer la qualité de vie des habitants de l'hémisphère Sud.
Toujours sur le plan international, l'élimination totale de la dette des pays en développement s'avère urgente, pour vaincre les injustices Nord-Sud et permettre à ces pays de retrouver une certaine autonomie financière.
Dans le même ordre d'idées, l'implantation d'une taxe analogue au principe de la taxe Tobin sur les transactions monétaires permettrait de fournir des fonds aux pays en développement pour, entre autres, rendre l'accès à l'eau potable universel.
À l'échelle nationale, une prise de conscience collective des enjeux actuels de l'eau d'ici et d'ailleurs ainsi que des impacts catastrophiques de nos modes de vie sur l'environnement et sur le développement international constituerait déjà un premier pas vers un changement social nécessaire à la préservation de notre milieu de vie et à l'amélioration des conditions de vie des habitants des pays en développement.
Sur le plan individuel, il s'avère essentiel que chacun adopte un comportement axé sur la préservation de l'eau (par opposition à la pollution et au gaspillage).
Par ses achats (aliments et objets de consommation confondus), tout individu contribue à l'utilisation d'importantes quantités d'eau et, inévitablement, à la pollution de l'eau.
L'eau des pays en développement est la plus touchée, puisque c'est dans ces pays que sont produits la majorité des objets de consommation, incluant plusieurs denrées alimentaires.
Ainsi, tout effort pour réduire sa consommation et, en ce qui a trait à l'alimentation, spécialement pour ne consommer que des produits locaux issus de l'agriculture biologique beaucoup moins polluante, concourt à préserver l'eau à l'échelle planétaire.
Avant d'être à même d'identifier des actions concrètes à poser, il s'avère essentiel de connaître la problématique de l'eau. C'est dans cette optique que nous vous proposons cette ressource pédagogique qui vous permettra d'aborder avec vos aquariophiles les enjeux de l'eau dans une perspective internationale.
L'éducation relative à l'environnement et au développement international constitue l'assise du développement d'un monde plus juste, plus serein et plus prospère. L’eau est indispensable à la vie, elle est le moteur même de notre hobby, il faut donc la traiter dans le plus grand respect. Sans eau propre pas d’aquariophilie, c’est claire non.
Alors de la débonnaireté pour respecter les donner paramétriques et les caractéristiques de nos Symphysodons Discus. Merci dorénavant d’avoir une démarche responsable, car l’eau n’est pas éternel.
Remerciements :
Ces informations ne sont pas dues aux hasards, mais à la volonté, la persévérance, l’opiniâtreté, l’obstination, la ténacité, d’eau tour du monde, mais aussi des aquariophiles aventureux voulant comprendre sur le biotope, la vie des Symphysodons ou nous percevons quelques brides de sa vie. Une expérience fructueuse, et pleine de danger et d’imprévu. Notre quête est une goutte d’eau dans l’immensité que représente l’amazone.
Sans oublier, eau du tour du monde pour l’article dans sa part entière pour nous ouvrir les yeux face à la vie. unites.uqam.ca/ERE-UQAM.de BOUGUERRA, Mohamed Labri, PETRELLA, Ricardo, DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ, RAINES WARD, Diane, BROOKS, David B, CLARKE Robin, et Jeannet KING, BARLOW, Maude, et Tony CLARKE, CAMDESSUS, Michel, Bertrand BADRÉ, Ivan CHÉRET et Pierre-Frédéric TÉNIÈRE-BUCHOT, DEVAILLY L. Sylvie-Catherine, LANG, Tim, et Erik MILSTON, et lr 54.
POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL.
Texte d’AMOUGOU, Joseph P. Thierry.
http://www.unites.uqam.ca/ERE-UQAM/site_pedagogique/eautourdumonde/introduction.html
Notes (1) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 97.
(2) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 19.
(3) DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ. Atlas mondial de l'eau : une pénurie annoncée, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 8.
(4) DIOP, Salif, et Philippe REKACEWICZ. Atlas mondial de l’eau : une pénurie annoncée, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 13.
(5) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 7.
(6) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 2.
(7) En milliards de mètres cubes par an : Brésil (6220), Russie (4059), États-Unis (3760), Canada (3290), Chine (2800), Indonésie (2530), Inde (1850), Colombie (1200), Pérou (1000). Données tirées de POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002, p. 150.
(8) CLARKE Robin, et Jeannet KING. The Water Atlas, New York, Éd. The New Press, 2004, p. 94-100.
(9) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 46.
(10) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. VI.
(11) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 2.
(12) CAMDESSUS, Michel, Bertrand BADRÉ, Ivan CHÉRET et Pierre-Frédéric TÉNIÈRE-BUCHOT. Eau. Paris, Éd. Robert Laffont, 2004, p. 223.
(13) DEVAILLY L. Sylvie-Catherine. L'eau, le défi du siècle, Laval, Éd. Publistar, 2005, p. 76.
(14) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 142.
(15) Part de territoire désigné où il est permis d'importer une matière, de la transformer, puis de l'exporter sans payer ni droits de douane ni taxes.
(16) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 185.
(17) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal,, Éd. du Boréal, 2002, p. 59.
(18) Ibid., p. 190.
(19) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 40.
(20) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal,, Éd. du Boréal, 2002, p. 92.
(21) Ibid., p. 27.
(22) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 19 ; texte de Jacques Perreux, p. 152.
(23) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 43.
(24) LANG, Tim, et Erik MILSTON. Atlas mondial de l'alimentation dans le monde, Éd. Autrement, 2003, p. 34.
(25) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 27.
(26) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 157.
(27) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003, p. 11.
(28) BARLOW, Maude, et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. 89. (29) Ibid., p. 90. (30) Ibid., p. 91.
(31) Le bassin du Nil est partagé entre neuf pays, celui du Zaïre entre neuf pays, celui du Mékong entre six pays, celui de l'Amazone entre sept pays et celui du Zambèze entre huit pays.
(32) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 55.
(33) PETRELLA, Ricardo. Le manifeste de l'eau, pour un contrat mondial, Bruxelles, Éd. Labor, 1998, p. 59.
(34) Ibid., p. 93.
(35) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 56.
(36) « Géopolitique de l'eau », Hérodote, revue de géographie et de géopolitique, no 102, 3e trimestre 2001, p. 13.
(37) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 16.
(38) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 211. et BARLOW, Maude et Tony CLARKE. L'or bleu : l'eau, nouvel enjeu stratégique et commercial, Montréal, Éd. du Boréal, 2002, p. 82.
(39) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 73.
(40) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 10-12.
(41) RAINES WARD, Diane. Obsession de l'eau, sécheresse, inondations : gérer les extrêmes, Paris, Éd. Autrement, 2003, p. 14.
(42) BROOKS, David B. L'eau, gérer localement, Ottawa, Centre de recherches pour le développement international (CRDI), 2002, p. 15.
(43) POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002. Texte d’AMOUGOU, Joseph P. Thierry. L'eau, bien public, bien privé, p. 166.
(44) PETRELLA, Ricardo (sous la direction de). L'eau, res publica ou marchandise ?, Paris, Éd. La Dispute, 2003 ; tiré du texte de Wenonah Hauler, p. 59.
(45) BOUGUERRA, Mohamed Labri. Les batailles de l'eau, pour un bien commun de l'humanité, Montréal, Éd. Eco société, 2003, p. 125. (46) Ibid., p. 126.
(47) http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=500
(48) POINT DE VUE DU SUD - CENTRE TRICONTINENTAL. L'eau, patrimoine commun de l'humanité, Paris, Éd. Le Harmattan, 2002, p. 29.
Merci pour la base de cet écrit eau tour du monde pour l’initiation de son point de vue, cela coule de source !!!.
Merci de regimber à cet article et de me donner votre point de vue.
Votre chroniqueur discussophile, a plus Aquariophilement Eidge 54.
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Re: ♂♂Horde Heroini Cichlasomatine. ♀♀n°8
2013-09-08, 9:39 pm
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