- Koi1Modérateur Général
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Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 1:00 pm
J’ai trouvé ça sur le net, se n’ais pas de moi. Se n’ais pas contre les bleu, blanc, rouge.
En tout ca pour un « sport » populaire, aller le PSG !!!!!
Allez enfants de la connerie,
Le jour de gloire est arrivé…
Sifflez tous sur la mélodie,
Les connards chantants sont levés…
Les connards chantants sont levés.
Entendez-vous dans ce grand stade,
Mugir ces féroces fadas…
Qui viennent jusque dans nos bras,
Insulter notre hymne nationale.
Aux larmes citoyens,
Voyez comme ils sont cons,
Sachons, sachons…
Que les injures…
Ne viennent que des cons !
Tien au fait !! Qui peut me dire que représente les couleurs du drapeau français sans regarder sur le net pour avoir la réponse.
Moi, je connais que représente les couleurs de mon drapeau breton.
Le drapeau de la Bretagne, le Gwenn ha Du (« blanc et noir » en breton) a été dessiné en 1923 par Morvan Marchal, architecte et militant nationaliste breton. Il contient 9 bandes horizontales alternées (5 noires et 4 blanches), qui représente les hauts et bas pays bretons, avec au bord supérieur gauche un canton au semé d'hermine plain.
Kenavo A +
En tout ca pour un « sport » populaire, aller le PSG !!!!!
Allez enfants de la connerie,
Le jour de gloire est arrivé…
Sifflez tous sur la mélodie,
Les connards chantants sont levés…
Les connards chantants sont levés.
Entendez-vous dans ce grand stade,
Mugir ces féroces fadas…
Qui viennent jusque dans nos bras,
Insulter notre hymne nationale.
Aux larmes citoyens,
Voyez comme ils sont cons,
Sachons, sachons…
Que les injures…
Ne viennent que des cons !
Tien au fait !! Qui peut me dire que représente les couleurs du drapeau français sans regarder sur le net pour avoir la réponse.
Moi, je connais que représente les couleurs de mon drapeau breton.
Le drapeau de la Bretagne, le Gwenn ha Du (« blanc et noir » en breton) a été dessiné en 1923 par Morvan Marchal, architecte et militant nationaliste breton. Il contient 9 bandes horizontales alternées (5 noires et 4 blanches), qui représente les hauts et bas pays bretons, avec au bord supérieur gauche un canton au semé d'hermine plain.
Kenavo A +
- le_sageMembre du Forum
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 3:30 pm
mais tu as prevenu les joueurs de foot de l'équipe de france que l'hymne français a changé.
ça serait marant de les voir chanter ça a la télé.
LOOOOOOOOOL!
ça serait marant de les voir chanter ça a la télé.
LOOOOOOOOOL!
- lemoneAccros
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 4:18 pm
,sans regarder sur internet .Mon mari me dit ceci:
le bleu: couleur des bourgeois de Paris au moyen-age.
Le blanc: c'est la couleur des rois Bourbons.
Le rouge: Le sang des martyrs de la classe ouvrière.
je n'en sais pas plus ,mais l'historien que tu es /tu peux nous expliquer le plus......
, c'est mon mari qui m'a dit çà.
amitié
le bleu: couleur des bourgeois de Paris au moyen-age.
Le blanc: c'est la couleur des rois Bourbons.
Le rouge: Le sang des martyrs de la classe ouvrière.
je n'en sais pas plus ,mais l'historien que tu es /tu peux nous expliquer le plus......
, c'est mon mari qui m'a dit çà.
amitié
- athena34Accros
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 4:42 pm
bien j'espère que ça vas pas ce généraliser dans tous les stades car beaucoup de parents sont fière d'apprendre la marseillaise à leurs enfants comme les bretons qui son fière d'apprendre le passé à leur enfants et idem pour les corses et autres pays.
Moi je ne comprends pas qu'on laisse joué un matche de foot après que l'hymne national soit sifflé et hué
Le respect d'autrui et le respect des croyances de chacun entre nous devrais être le seul mot d'ordre et un monde vivant dans la paix et l'harmonie notre devise.
Bon si on parler de nos poissons maintenant;)
Allez sur ce je vous laisse
à bientôt
athena34
Moi je ne comprends pas qu'on laisse joué un matche de foot après que l'hymne national soit sifflé et hué
Le respect d'autrui et le respect des croyances de chacun entre nous devrais être le seul mot d'ordre et un monde vivant dans la paix et l'harmonie notre devise.
Bon si on parler de nos poissons maintenant;)
Allez sur ce je vous laisse
à bientôt
athena34
- Stefy78frAccros
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 4:59 pm
Tout à fait d'accord avec Athena
- Koi1Modérateur Général
- Date d'inscription : 19/01/2009
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 5:40 pm
Je suis tout à fait d’accord avec toi Athéna. Mais la ou j’ai un petit désaccord c’est sur "les parents sont fière d'apprendre la marseillaise à leurs enfants". Quant sonne et /ou chante marseillaise, ont ne fait par tout le texte de cette hymne. Il me semble que seules les parties en bleu sont chantées.
La Marseillaise
Couplet 1
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 2
Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! Quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 3
Quoi ! Des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! Par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 4
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 5
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 6
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 7(dit couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Pour les bretons, ils ont leur hymne pas besoin de marseillaise, l’hymne breton s’appelle Bro gozh ma zadoù en Breton, mais ont l’appelle, Ma Bro ou le Bro Gozh
Bro gozh ma zadoù / Breton
Ni Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro !
Brudet eo an Arvor dre ar Bed tro-dro !
Dispont e kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad
A skuilhas eviti o gwad.
O Breizh ! Ma Bro ! Me 'gar ma Bro ;
Tra ma vo 'r mor 'vel mur 'n he zro,
Ra vezo digabestr ma Bro !
Breizh, douar a Sent kozh, douar ar Varzhed ;
N'eus Bro-all a garan kement 'barzh ar Bed ;
Pep menez, pep traonienn d'am c'halon 'zo ker ;
Enno 'kousk meur a Vreizhad ter !
Ar Vretoned a zo tud kalet ha kreñv ;
N'eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv ;
Gwerz trist, son didius a ziwan eno ;
O ! Pegen kaer ez out, ma bro !
Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioù bras,
He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh,
He c'halon a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz,
Dihunet out bremañ, ma Breizh !
Vieux pays de mes pères / Français
Nous Bretons de cœur, nous aimons notre vrai pays !
L'Arvor est renommée à travers le monde !
Sans peur, au cœur de la guerre, nos ancêtres si bons
Versèrent leur sang pour elle.
O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays ;
Tant que la mer comme un mur d'elle,
Sois libre mon pays !
Bretagne, terre des vieux Saints, et terre des Bardes ;
Il n'est d'autres pays au monde que j'aime autant ;
Chaque montagne, chaque vallée est chère dans mon cœur ;
En eux dorment plus d'un Breton héroïque !
Les Bretons sont des gens durs et forts ;
Aucun peuple, sous les cieux n'est aussi ardent ;
Complainte triste, aux sons harmonieux s'élèvent en eux
O ! Combien tu es belle, ma patrie !
Si autrefois Bretagne, tu as fléchi durant les guerres,
Ta langue est restée vivante à jamais,
Son cœur ardent tressaille encore pour elle,
Tu es réveillée maintenant ma Bretagne !
Ont vois que c'est beaucoup moins sangrant.
Comme toi, je suis pour l’annulation d’un mach quant les des hymnes est siffler et sans remboursement des biller pour dédommagement au pays siffler.
Alor, le respect d'autrui et le respect des croyances de chacun entre nous devraient être le seul mot d'ordre et un monde vivant dans la paix et l'harmonie notre devise. Pour moi, c’est une douce utopie. Tout sa grâce aux religions du dessert qui malgré leurs paroles des paix et de respect font tout le contraire de leurs précepte depuis plusieurs centaines d’années. Il suffit de les bien les étudier pour que la vérité apparaisse.
La Marseillaise
Couplet 1
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 2
Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! Quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 3
Quoi ! Des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! Par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 4
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 5
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 6
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 7(dit couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre
Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Pour les bretons, ils ont leur hymne pas besoin de marseillaise, l’hymne breton s’appelle Bro gozh ma zadoù en Breton, mais ont l’appelle, Ma Bro ou le Bro Gozh
Bro gozh ma zadoù / Breton
Ni Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro !
Brudet eo an Arvor dre ar Bed tro-dro !
Dispont e kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad
A skuilhas eviti o gwad.
O Breizh ! Ma Bro ! Me 'gar ma Bro ;
Tra ma vo 'r mor 'vel mur 'n he zro,
Ra vezo digabestr ma Bro !
Breizh, douar a Sent kozh, douar ar Varzhed ;
N'eus Bro-all a garan kement 'barzh ar Bed ;
Pep menez, pep traonienn d'am c'halon 'zo ker ;
Enno 'kousk meur a Vreizhad ter !
Ar Vretoned a zo tud kalet ha kreñv ;
N'eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv ;
Gwerz trist, son didius a ziwan eno ;
O ! Pegen kaer ez out, ma bro !
Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioù bras,
He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh,
He c'halon a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz,
Dihunet out bremañ, ma Breizh !
Vieux pays de mes pères / Français
Nous Bretons de cœur, nous aimons notre vrai pays !
L'Arvor est renommée à travers le monde !
Sans peur, au cœur de la guerre, nos ancêtres si bons
Versèrent leur sang pour elle.
O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays ;
Tant que la mer comme un mur d'elle,
Sois libre mon pays !
Bretagne, terre des vieux Saints, et terre des Bardes ;
Il n'est d'autres pays au monde que j'aime autant ;
Chaque montagne, chaque vallée est chère dans mon cœur ;
En eux dorment plus d'un Breton héroïque !
Les Bretons sont des gens durs et forts ;
Aucun peuple, sous les cieux n'est aussi ardent ;
Complainte triste, aux sons harmonieux s'élèvent en eux
O ! Combien tu es belle, ma patrie !
Si autrefois Bretagne, tu as fléchi durant les guerres,
Ta langue est restée vivante à jamais,
Son cœur ardent tressaille encore pour elle,
Tu es réveillée maintenant ma Bretagne !
Ont vois que c'est beaucoup moins sangrant.
Comme toi, je suis pour l’annulation d’un mach quant les des hymnes est siffler et sans remboursement des biller pour dédommagement au pays siffler.
Alor, le respect d'autrui et le respect des croyances de chacun entre nous devraient être le seul mot d'ordre et un monde vivant dans la paix et l'harmonie notre devise. Pour moi, c’est une douce utopie. Tout sa grâce aux religions du dessert qui malgré leurs paroles des paix et de respect font tout le contraire de leurs précepte depuis plusieurs centaines d’années. Il suffit de les bien les étudier pour que la vérité apparaisse.
- lemoneAccros
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 7:27 pm
,Koi1 ,tu n'a pas donné la réponse ? Il a juste mon mari ou pas?
amitié.
amitié.
- Koi1Modérateur Général
- Date d'inscription : 19/01/2009
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-09, 10:35 pm
ton mari est proche, mais c'est pas ça. j'attend que d'autre donne leurs réponse.
- Koi1Modérateur Général
- Date d'inscription : 19/01/2009
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Re: Un nouvel hymne français !!
2010-02-25, 10:27 am
Le drapeau de la France ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l’emblème national de la France de ces deux derniers siècles, sanctionné par l’article 2 de la Constitution française de 1958. Ce drapeau de proportions « deux fois trois » est fait de trois bandes verticales d'égale largeur.
Il date de 1794, dessiné par Jacques Louis David (1748-1825) à la demande de la Convention, mais ses origines sont plus anciennes et remontent aux trois couleurs de la liberté (14 juillet 1789), identiques aux trois couleurs utilisées par les différents pavillons français d'Ancien Régime. Le drapeau tricolore est le pavillon officiel de la France depuis 1794, et le drapeau officiel des armées depuis 1812, à l’exception des périodes de Restauration (1814-1815 et 1815-1830).
Utilisation antérieures des trois couleurs
Le traitement ci-dessous des couleurs suit l'ordre chronologique de leurs apparitions.
Rouge
La couleur rouge est la couleur de l'oriflamme. Selon Colette Beaune, le don divin de l'oriflamme à Clovis est mentionné pour la première fois dans une oraison funèbre de 1350 puis repris dans une Chronique universelle du début du XVe siècle.
En réalité, l'oriflamme était originairement la bannière de l'abbaye de Saint-Denis ; les comtes du Vexin la portaient à la guerre comme avoués de cette abbaye prestigieuse fondée par Dagobert Ier. Quand en 1077, Philippe Ier eut réuni le Vexin français au domaine royal, il hérita aussi du droit de porter l'oriflamme qui par la suite figura a côté de la propre bannière de France. « Usurpé » par les prétendants anglais au trône de France, le port de l'oriflamme sera abandonné par Charles VII au profit de l'étendard de Saint Michel, et cessera désormais d’apparaître exclusivement.
En janvier 1188, lors d'une entrevue près de Gisors, l'archevêque latin de Tyr s'adressa à Philippe Auguste de France, Henri II d'Angleterre et Philippe Ier comte de Flandre, et les convainquit de participer à une nouvelle croisade pour secourir la Terre sainte; il fut convenu que les Français arboreraient une croix rouge sur fond blanc, les Anglais une croix blanche sur fond rouge, et les Flamands une croix verte sur fond blanc. À la fin du XIVème siècle au plus tard, l'usage changea dans le cadre de la guerre de Cent Ans, quand les Anglais s'approprièrent la croix rouge (en partie pour renforcer leurs prétentions au trône de France) et que les Français choisirent eux d'arborer la croix blanche (rappelant la vassalité du roi d'Angleterre).
Le rouge fleurdelisé d'or a été choisi comme étendard des galères du Roi alors que les vaisseaux du Roi arboraient le blanc fleurdelisé d'argent.
"Pour faire simple le rouge vient de la royauté. "
Bleu
La couleur bleue est vraisemblablement d'abord celle des armoiries, qui n'apparaissent dans l'usage militaire qu'au XIIe siècle. La couleur d'azur est connue comme celle des armes des branches cadettes de la famille royale, en particulier celles de Raoul Ier de Vermandois, « échiqueté d'or et d'azur », entre 1135 et 1145. À la fin du XIIe siècle, l'azur, couleur du ciel et symbole de grandeur spirituelle, apparaît sur un nombre croissant de blasons et donne son aspect au blason royal, à trois fleurs de lys d'or sur fond d'azur.
Armoiries des capétiens
Pour donner à cette couleur d'azur une vénérable antiquité, quelques auteurs sous l'ancien régime ont avancé qu'elle correspondait à la couleur du manteau (la chape) de Martin de Tours, utilisée comme pallium par Clovis. Toutefois, si l'utilisation de cette relique par les rois Mérovingiens lors des guerres est mentionnée par divers auteurs d'époque carolingienne, aucune source directe (antérieure au XIIe siècle) ne précise la couleur de ce vêtement.
En tout cas, le bleu est adopté comme couleur des rois de France quand se développe l'héraldique au XIIe siècle.
"Pour faire simple le bleu aussi vient de la royauté. "
Blanc
Le blanc symbolise la pureté et la lumière, il est de ce fait une couleur noble et sacrée, angélique et céleste. C'est aussi la couleur naturelle des lis bien que le blason royal les porte d'or. Ce n'est pourtant que depuis 1300 que cette couleur a commencé à s'imposer comme symbole du royaume : on la porte d'abord en bande ou en croix latine, comme lors des guerres de Flandre. Ainsi, au début de la bataille de Mons-en-Pévèle en 1304, les chevaliers français se ceignent d’écharpes blanches de rencontre comme signe de ralliement juste avant la bataille. Puis la croix blanche s'impose devant la bande blanche comme marque d'opposition à la croix rouge de la couronne d'Angleterre : Jean Ier d'Armagnac, en 1355, exige de ses soldats de porter une croix blanche sur la frontière de Guyenne.
Le blanc était la couleur de la bannière de Jeanne d'Arc qui portait les initiales de la Vierge. C'est lorsque Louis XIII décida de consacrer son royaume à Dieu sous la protection de Marie (vœu du 10 février 1638) que la couleur blanche fut généralisée comme couleur du royaume (le bleu à trois fleurs de lys d'or restait la marque personnelle des souverains et de leur famille). Le roi de France pour marquer sa présence sur un champ de bataille faisait flotter une étoffe blanche, depuis la bataille de Fleurus en 1690, remplaçant l'étoffe rouge de Saint Denis du début de la royauté ainsi que la croix rouge des croisades et la croix blanche des français loyalistes et de Charles VII.
"Pour le blanc lui il vient de la royauté et du religieux. "
Le blanc, le bleu, et le rouge royaux
Le bleu, couleur des armes du roi, s'impose comme couleur de fond pour la croix blanche. Cependant le blanc de la croix constitue le symbole de l'autorité du roi sur la France. À partir de 1638, les vaisseaux de guerre français arborent un drapeau blanc sans aucun motif. Les autres navires de guerre, les galères arborent le rouge. Les navires de commerce ont comme obligation de porter un pavillon bleu à la croix blanche, surnommé alors « ancien pavillon de France ». Le blanc a été de 1638 à 1790 la couleur du drapeau royal et du pavillon des vaisseaux de la Marine royale. De 1814 à 1830, il a de nouveau été la couleur des drapeaux de l'armée et de la marine royales.
Les emblèmes utilisés reflétaient les trois ordres traditionnels de la société, avec :
Une bannière religieuse qui fut d'abord l'oriflamme de saint Denis puis la bannière de Jeanne d'Arc ou de saint Michel
Un étendard royal ou seigneurial, en l'occurrence les fleurs de lys sur fond bleu puis la cornette blanche (également adoptée par la flotte)
Un signe de reconnaissance pour les fantassins qui fut d'abord la croix rouge sur fond blanc puis la croix blanche sur fond souvent bleu (comme pour le pavillon de la marine marchande).
Naissance du drapeau : l'association des trois couleurs
Durant l'Ancien Régime
Sacre de Philippe-Auguste, des Grandes Chroniques de France, XIVe siècle, qui retracent l'histoire des rois de France. Les enluminures ont une bordure tricolore.
De nombreux manuscrits comportent des miniatures avec un encadrement tricolore, caractéristique des productions de l'Île-de-France du XIVe siècle. Les trois couleurs associées sont par ailleurs les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge.
Une caractéristique des productions de l'Île-de-France du XIVe siècle
Le parchemin Les Décades de Tite-Live, traduit par Pierre Bersuire et illustré par l'atelier du « Maître des boqueteaux » au milieu du XIVe siècle raconte l'histoire de Rome. Il s'agit de la traduction de Tite-Live que Jean le Bon confia à Bersuire, prieur de Saint-Eloi de Paris, et qu'il exécuta de 1352 à 1359. Le manuscrit comporte 109 miniatures dont l'encadrement tricolore caractérise les productions de l'Île-de-France du XIVe siècle. Elles se raccordent plus ou moins bien au texte et représentent en fait un tableau de la société française de cette époque. En effet, les types de vêtements et d'armures sont caractéristiques du règne de Charles V (1364-1380).
Les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge
Depuis Henri IV (1589-1610), le personnel domestique placé sous l'autorité du roi de France était habillé d'une livrée blanche ornée de bleu et de rouge. Les Gardes françaises, créés pour assurer la sécurité du roi, avaient en effet adopté les trois couleurs sur leur uniforme et l'emblème de leur régiment. Elles les conservent après la Révolution, en devenant la Garde nationale.
Henri IV avait même recommandé les trois couleurs (bleu, blanc, rouge) aux ambassadeurs des Provinces-Unies, indépendantes de fraîche date, qui en ont fait leur drapeau. Le rouge fut toutefois initialement remplacé par l'orangé, couleur de la Maison d'Orange, avant de réapparaître parmi les couleurs néerlandaises.
À partir de Henri IV, chaque souverain de la dynastie des Bourbons se titrait «Roi de France et de Navarre» et utilisait un écu mi-partie bleu et rouge aux armes des deux royaumes.
Les couleurs de Paris
Au milieu du XIVe siècle, Étienne Marcel (riche drapier devenu prévôt des marchands de Paris) adopta comme couleurs le bleu et le rouge, qui devinrent alors la marque de ses partisans et de l'Échevinage. Maître de la capitale, il profita de la captivité du roi Jean le Bon pour tenter d'imposer des réformes au dauphin Charles de manière unilatérale. Le 22 février 1358, il prit d'assaut le Palais royal de l'île de la Cité avec ses hommes, qui massacrèrent deux maréchaux du dauphin sous les yeux de celui-ci; Marcel mit alors son chaperon bleu et rouge sur la tête du jeune régent devenu son otage. Après la mort du prévôt, le bleu et le rouge se confondirent avec les couleurs du blason parisien modifié par le roi (le chef fleurdelisé placé définitivement au-dessus de la nef d'argent à partir du sceau de 1426)
Les couleurs d'Outre-Atlantique et d'Outre-manche
À la fin du XVIIIe siècle, les soldats britanniques et les miliciens américains portaient une cocarde noire, notamment contre les défenseurs français du Canada durant la Guerre de Sept Ans. Avec la Déclaration d'Indépendance des États-Unis, les insurgés gardèrent la même cocarde, mais à l'arrivée en 1780 des troupes de Rochambeau utilisant la cocarde blanche, il fut convenu avec Washington que les troupes alliées porteraient une "union cocarde" noire et blanche.
Selon Michel Pastoureau, jusqu'en 1789, le bleu et rouge ne représentait que marginalement la ville de Paris, pour laquelle on utilisait beaucoup plus le rouge et tanné (rouge-marron). La combinaison du bleu du blanc et du rouge avait connu un regain de faveur depuis que la France avait aidé les États-Unis à obtenir leur indépendance (les couleurs de la nouvelle nation reprenant celles de la Grande-Bretagne). À partir des années 1770 en France et en Europe, tous les sympathisants de la cause des libertés arborèrent du tricolore, tout comme à la cour.
(Un siècle plus tard, juste retour des choses, les insignes des avions britanniques seront copiés sur les cocardes françaises (en inversant les couleurs), tandis que les drapeaux de New-York et de certains états s'inspireront du tricolore de l'Hexagone.)
Pour autant, la naissance du drapeau français reste un sujet mal étudié et controversé
Monarchie constitutionnelle, République, 1er Empire
Les cocardes révolutionnaires
Cocarde tricolore.
Le dimanche 12 juillet 1789, dans les jardins du Palais-Royal, Camille Desmoulins prit une feuille verte et la plaça à son chapeau. Il incita la foule à en faire autant : ce geste signifiait une mobilisation générale. Rapidement, on s'aperçut que le vert était la couleur du très impopulaire comte d'Artois (futur Charles X) et on s'empressa de remplacer les cocardes vertes par des cocardes de différentes couleurs, souvent blanches ou rouges. Après la prise de la Bastille, les cocardes bleu et rouge devinrent populaires parce qu'elles étaient celles de la garde municipale parisienne. On a dit aussi que deux gardes françaises avaient été portées en triomphe dans tout Paris pour avoir été les premiers à pénétrer dans la Bastille : leur uniforme était tricolore.
Durant la Révolution, les combattants de Paris arboraient donc une cocarde bleu et rouge, couleurs de la ville. Quelques jours après la prise de la Bastille, La Fayette eut l'idée d'intégrer le blanc (symbole à l'époque du royaume de France) dans cette cocarde qui remporta tout de suite un vif succès. Il est possible que La Fayette, qui venait de combattre aux côtés des insurgés américains, vis dans les trois couleurs une réminiscence de la cocarde américaine avec laquelle il avait combattu. Le vendredi 17 juillet 1789, Louis XVI se rendit à l’Hôtel de ville de Paris où il reçut la cocarde tricolore au milieu de la Révolution en armes. Il est possible que l'association du bleu-rouge et du blanc signifie, en ce jour, la reconnaissance par le roi de la garde municipale parisienne comme unité officiellement reconnue des forces armées de la France.
Les couleurs bleus, blanc, rouge étaient depuis longtemps employés ensemble ou séparément comme symbole de l'autorité de l'État en France. Mais une cocarde n'était qu'un signe d'appartenance à une unité militaire : ce n'était pas encore un emblème national.
Dans les textes de 1789, le blanc n'est pas désigné comme couleur du roi mais comme couleur de la France ou du royaume. Ce n’est que plus tard que cette couleur a été désignée comme couleurs du roi (la couleur du royaume étant celle du roi). Ce n'est aussi que bien plus tard qu'apparut la légende de l'association de la couleur du roi avec celles de Paris. La preuve en est que la République, en 1792, ne songea même pas à supprimer le blanc des trois couleurs.
L'Assemblée nationale dans son décret du 20 mars 1790 décida que "lorsque les officiers municipaux seront en fonction, ils porteront pour marque distinctive une écharpe aux trois couleurs de la nation : bleu, rouge et blanc".
Les bannières tricolores
La cocarde donna spontanément naissance à des drapeaux tricolores, le plus souvent à bandes horizontales, comme ceux blanc-rouge-bleu installés au-dessus de la tribune de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790.
Les deux premiers pavillons de marine tricolores
En 1765, les armateurs civils avaient obtenu officiellement le droit de faire flotter sur leurs bateaux le pavillon blanc du roi (celui des vaisseaux de guerre) au lieu de leurs nombreux drapeaux bleu et blanc; ainsi pour la première fois dans l'histoire, tous les bâtiments d'un même pays — qu'ils soient marchands ou militaires — purent arborer un même pavillon national. En octobre 1790, l'assemblée constituante se pencha sur la nécessité ou non de créer un nouveau pavillon national. Les traditionnalistes voulaient conserver le pavillon blanc ancré dans l'histoire de la marine et refusaient de copier le drapeau néerlandais. Le baron Jacques-Francois de Menou (futur général Abdallah Menou) défendit lui l'idée d'adopter un nouveau pavillon tricolore, et le marquis de Mirabeau appuya par principe le choix de ce qui était considéré comme les nouvelles couleurs nationales et celles de la liberté. Le 21 octobre, l'Assemblée décida que le pavillon national serait blanc avec un quartier tricolore (les détails furent renvoyés au comité de marine). L'ordonnance du 24 octobre 1790 créait 1°) un pavillon de beaupré (pour les cérémonies officielles, à l'avant des navires de guerre) à trois bandes verticales rouge blanche et bleue, 2°) un pavillon ordinaire de poupe; ce dernier était blanc, couleur de la France, et il portait un canton à trois bandes verticales rouge, blanche et bleue. Le canton rectangulaire était entouré d'un liseré blanc à l'intérieur et bordé à l'extérieur d'un liseré bleu à la hampe et rouge vers la partie flottante; ce second liseré était destiné à séparer les deux parties blanches du pavillon. C'est le premier emblème national tricolore.
C'est pour un second pavillon national tricolore adopté le 15 février 1794 (27 pluviôse an II) que la disposition actuelle « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant » a été imaginée. L'idée est due au peintre Jacques-Louis David. Ce changement de pavillon, qui devint effectif sur les vaisseaux à partir du 20 mai 1794 (1er prairial an II), avait été opéré à la demande des marins de la marine de guerre. Ils menaçaient en effet de se révolter parce que le pavillon national de 1790 accordait trop de place à l'uniforme de leurs officiers (le blanc) et trop peu au leur (la tenue bleue à ceinture rouge). La couleur blanche n'est pas encore associée au roi : si cela avait été le cas, elle aurait complètement disparue des emblèmes républicains non seulement en 1794, mais fort probablement dès septembre 1792.
Le pavillon de marine fut ensuite adopté comme drapeau national; il était installé au Palais des Tuileries quand le Premier Consul Bonaparte y prit résidence le 19 février 1800.
Les drapeaux militaires et l'uniformisation napoléonienne
Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789 (offerts par les quartiers de Paris), portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque. Ainsi, à la bataille du Pont d'Arcole, Napoléon Bonaparte brandit un étendard blanc ayant un faisceau du licteur doré au centre, et quatre losanges bleus et rouges dans les angles. Cette variété est conforme à la tradition des drapeaux. Elle est visible dès les origines (une cocarde, dont les couleurs étaient diversement superposées et non accolées dans un ordre uniforme).
Sous Napoléon Ier, les drapeaux des régiments avaient souvent une croix blanche cantonnée de rouge, de bleu ou de vert. Les dessins variaient d'un régiment à l'autre.
Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre. Ils portaient le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.
Le dessin à bandes verticales des pavillons est adopté pour les drapeaux de l'armée de terre en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.
Comment s'est imposée la bannière tricolore
La Restauration rétablit en 1814 le drapeau blanc. Louis-Philippe, qui a combattu à Valmy et à Jemmapes, restaure en 1830 sous la Monarchie de Juillet le drapeau tricolore. La hampe s'orne d'un coq.
La Révolution de 1848 pencha un moment pour le drapeau rouge, en référence au drapeau rouge arboré par la garde nationale en cas d’instauration de la loi martiale, invention de la Révolution française. Le drapeau rouge signe de la loi martiale fut utilisé le 17 juillet 1791 quand la Garde nationale ouvrit le feu sur une manifestation au Champ de Mars. Le drapeau symbole de la répression du peuple insurgé est repris par celui-ci comme emblème. Cette inversion de sens du drapeau rouge relève d’un processus classique de la création et de l’appropriation des symboles. Le groupe ou la population en question prend comme emblème le symbole même de sa répression. Le drapeau rouge a par la suite été choisi par les résistants au coup d’État de 1851, puis par la Commune de Paris en 1871 et par les bolchéviques lors de la révolution de 1917.
Cependant, le poète Lamartine (né le jour de l'adoption du nouveau pavillon) impose le drapeau tricolore comme drapeau de la Seconde République issue de la Révolution de 1848. Dans une harangue à la foule en 1848, le poète défendit le drapeau bleu-blanc-rouge, arguant qu'il « a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ». Le coq ornant la hampe est abandonné pour le fer de lance, toujours repris depuis.
En 1873, le retour à la royauté échoua à cause du refus intransigeant du prétendant légitimiste au trône de France, Henri d'Artois, comte de Chambord, d’accepter le drapeau tricolore. Il exigeait au contraire le retour au drapeau blanc de l’Ancien Régime. Par le manifeste du drapeau blanc du 5 juillet 1871 réitéré par lettre le 23 octobre 1873, il refuse d'abandonner le drapeau blanc pour le drapeau tricolore, héritage de la Révolution, ruinant les espoirs d'une restauration monarchique rapide (« Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d'Henri IV »). Charles Maurras écrira plus tard : « il a été prêtre et pape de la royauté plutôt que roi. »
En Vendée, pays de tradition royaliste (légitimiste), il fallut attendre 1916 pour que le drapeau tricolore fût admis dans l'enceinte des églises
Réglementation et usages
Dimensions et couleurs
Pendant longtemps, les trois bandes n'avaient pas la même largeur (en effet les bandes du drapeau de Paris n'étaient pas de même largeur et cela s'est conservé sur le drapeau révolutionnaire), et parfois le mât était du côté rouge, parfois du côté bleu. C'est sur une décision de Napoléon Bonaparte que la réglementation actuelle a été établie : les trois bandes doivent avoir la même largeur et le mât est toujours placé du côté de la bande bleue.
Comparaison du changement de teinte
Bien que toutes les lois définissent les couleurs du drapeau, elles ne précisent pas la nuance ; des habitudes ont été prises et instituées pour les drapeaux officiels. Le bleu drapeau plus sombre est ainsi parfois remplacé par un bleu corail que d'aucuns trouvent moins martial, depuis Valéry Giscard d'Estaing, notamment pour les interventions télévisées du chef de l'État ou des membres du gouvernement. Les mairies, casernes et bâtiments publics sont en revanche souvent ornés de drapeaux « bleu sombre ». L'Album des pavillons nationaux et des marques distinctives, édition du SHOM, indique que les couleurs officielles du drapeau français sont le bleu sombre et le rouge vif (références Pantone Blue 282C et Red 186C).
En juin 1976, le président Giscard d'Estaing donne plus de contraste en assombrissant le bleu et en donnant au rouge une couleur plus vive.
Actuellement, le drapeau doit être 50 % plus long que haut (ou proportion 2:3), et les trois bandes de largeur égale. Les drapeaux de cérémonie sont carrés, et les trois bandes sont égales. Les pavillons de marine ont la proportion des 2:3, mais les bandes de couleur ont une taille respective de 30:33:37.
On remarque parfois en France, à la télévision, que la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées (pendant les allocutions du président de la République par exemple). Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui ne laisserait autrement voir que du blanc à l'écran.
Cadre légal
Textes législatifs anciens
Voir paragraphe : Évolution du drapeau
Textes législatifs en vigueur
Les constitutions de 1946 et de 1958 (article 2) officialisent le drapeau tricolore comme emblème national de la République.
Article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.
En 2003, la Loi pour la sécurité intérieure créait, dans son article 113, un délit d'outrage public à l'hymne national ou au drapeau tricolore, punissable de 7 500 € d'amende (et 6 mois d'emprisonnement si le délit est commis en réunion). Le Conseil constitutionnel, saisi par 60 députés et 60 sénateurs, a émis une réserve d'interprétation à cette disposition, considérant « que sont exclus du champ d'application de l'article critiqué les œuvres de l'esprit, les propos tenus dans un cercle privé, ainsi que les actes accomplis lors de manifestations non organisées par les autorités publiques ou non réglementés par elles », afin de concilier cette incrimination, jugée suffisamment claire et précise, avec « la garantie des libertés constitutionnellement protégées ». Ce délit ne trouverait donc à s'appliquer que dans le cas « des manifestations publiques à caractère sportif, récréatif ou culturel se déroulant dans des enceintes soumises par les lois et règlements à des règles d'hygiène et de sécurité en raison du nombre de personnes qu'elles accueillent ». De plus, la peine d'amende ne revêt, pour le juge constitutionnel français, aucun caractère manifestement disproportionné. Dans le cadre d'une manifestation indépendantiste, ce délit peut être considéré comme une atteinte à la défense nationale. Commis par un militaire, il est réprimé par le Code de justice militaire (5 ans d'emprisonnement, destitution ou perte du grade pour les officiers).
La loi est aujourd'hui en vigueur, et ce délit se trouve à l'article 433-5-1 du Code pénal français.
Protocole et étiquette
Ces règles sont communément admises au niveau international. Le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Traditionnellement sur les façades des grandes mairies françaises, il flotte auprès du drapeau européen et régional. Les honneurs lui sont rendus selon un cérémonial très précis. Lorsque le président de la République s'exprime publiquement, le drapeau français est souvent placé derrière lui. En fonction des circonstances, on trouve aussi le drapeau européen ou le drapeau d'un autre pays.
Déploiement lors des cérémonies officielles
Le drapeau est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires, lors des commémorations nationales. La soprano américaine Jessye Norman, fréquemment appelée à se produire lors d'évènements publics ou de cérémonies, a célébré en juillet 1989 le bicentenaire de la Révolution française sur la place de la Concorde à Paris, en chantant La Marseillaise, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau français imaginée par le styliste d'avant-garde Jean-Paul Goude.
Honneurs funèbres
Drapeaux en berne
Le drapeau est hissé jusqu'en haut du mât, puis abaissé de l'équivalent de la hauteur du drapeau (comme si le drapeau invisible du défunt était fixé au-dessus du drapeau), quand on abaisse le drapeau on fait de même, c'est-à-dire que l'on remonte le drapeau jusqu'en haut avant de l'amener (descendre le drapeau). À l'intérieur, avec une hampe trop courte pour permettre la mise en berne, ou si drapeau est porté, on met une boucle de crêpe noir - une cravate - fixée au sommet de la hampe, et dont les volants tombent vers le sol.
Selon l'article 47 du décret n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires : « Lors du décès du Président de la République, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil ; les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillons en berne ».
Drap mortuaire
Le côté que l'on fixe à la drisse se trouve à la tête du cercueil et le canton d'honneur au-dessus de l'épaule gauche du défunt.
Par les circulaires n° 338 du 17 septembre 1965, n° 423 du 10 octobre 1957, et n° 77530 du 3 août 1977 du ministère de l’intérieur, le privilège de recouvrir un cercueil d'un drap tricolore en lieu et place du drap noir, si la famille en exprime le désir, a été accordé et réservé aux militaires titulaires de la carte du combattant ou de la carte du combattant volontaire de la Résistance. En juin 1999, un accord a été donné par le ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement, pour l'extension de ce privilège aux titulaires de la Médaille de la Reconnaissance de la Nation (ex. TRN). Par ailleurs, il a été décidé de conférer le même honneur aux anciens réfractaires au STO (Service du travail obligatoire).
La famille du défunt doit le signaler à l'entreprise de pompes funèbres qui se chargera, de fournir et poser le drapeau tricolore sur le cercueil et éventuellement le coussin pour les décorations. Elle doit aussi contacter l'association, dont le défunt était adhérent, afin qu'elle envoie une délégation et le porte-drapeau.
Disposition
Entrée vers le palais des Nations à Genève, le siège européen de l'ONU.
Le drapeau de la France doit toujours être mis tête en haut. Le faire tenir à l'envers est un signe de détresse (en mer par exemple) ou est considéré comme une marque d'irrespect.
Présence de deux drapeaux : sur des hampes croisées, le drapeau qui se trouve à la place d'honneur est situé à droite (à gauche de l'observateur). L'autre drapeau est à gauche (à droite de l'observateur).
Trois drapeaux : la place d'honneur est au centre.
Plus de trois drapeaux : ils sont disposés en file indienne sur des mâts distincts et d'égale hauteur. La place d'honneur est au bout de la file, à la gauche de l'observateur, puis les autres drapeaux se présentant dans l'ordre alphabétique de leur nom s'ils sont de même rang (voir infra l'ordre de préséance). Si les mâts sont disposés de telle façon que celui du centre est plus haut, le drapeau d'honneur y sera hissé. Il en va de même sur une façade, sur un toit, etc.
Ordre de préséance
Le drapeau national tricolore a la préséance sur tous les autres (Drapeau de la France > Drapeau européen).
Les grands ensembles n'ont pas forcément préséance : les drapeaux de même rang ont droit aux mêmes marques d'honneur. Ils doivent être de dimensions identiques et être hissés à la même hauteur.
Les drapeaux actuels ont toujours préséance sur les drapeaux historiques, y compris dans un lieu historique précis.
Selon le lieu
Dans une salle ou lors d'une réunion : à l'intérieur ou à l'extérieur, le drapeau doit être fixé au mur à une hauteur convenable, soit à l'arrière ou au-dessus du président, du conférencier, soit à l'endroit le plus honorifique. Le côté que l'on fixe à la drisse se place à la gauche de l'observateur ou au-dessus ; le canton d'honneur est à la gauche de l'observateur, que le drapeau soit déployé horizontalement ou verticalement.
Attaché à une hampe : à l'intérieur, le drapeau est le plus souvent attaché à une hampe posée sur un piédestal, à une hauteur suffisante pour l'empêcher de toucher le sol. Cela s'applique aussi pour le déploiement dans les défilés.
En travers d'une rue ou d'une salle : au-dessus d'une rue, le drapeau est suspendu au centre. Le côté que l'on fixe à la drisse se trouve en haut, le canton d'honneur orienté vers le nord dans les rues allant de l'est à l'ouest, et vers l'est dans les rues allant du nord au sud. Au-dessus d'un trottoir, le canton d'honneur doit être orienté vers la rue.
Sur les véhicules : le drapeau doit être placé à droite du véhicule.
Sur les fuselages : c'est le revers qui doit apparaître sur côté tribord, et l'avers sur le côté bâbord, comme si c'était l'arête de la dérive qui faisait office de hampe.
Sur les habits : si le drapeau est cousu sur les manches, c'est le revers qui doit apparaître sur la manche droite, et l'avers sur la manche gauche (comme si c'était l'avant du corps qui faisait office de hampe).
Les porte-drapeaux
Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent tenus à l'arrière d'un porte-drapeau, généralement un écusson tricolore avec monogramme RF et palmes.
Il existe un diplôme d'honneur de porte-drapeau régit par un arrêté du 30 janvier 2003.
Le drapeau ne peut être incliné (mis à l'horizontal) par le porte-drapeau que lors de la Sonnerie aux Morts et devant le Président de la République.
Variations du drapeau tricolore : cas particuliers
Les marques des présidents de la République
Marques des présidents de la République.
Par marques, il faut entendre les pavillons en mer et les fanions de voiture des présidents de la République.
Fanions de voiture
Pavillons en mer
Le pavillon particulier apparaît pour la première fois avec le décret du 20 mai 1885 qui précise : « Le bâtiment monté par le président de la République arbore au grand mât le pavillon carré aux couleurs nationales, au centre duquel ses lettres initiales sont brodées en or. Toute autre marque distinctive est alors rentrée. L’embarcation montée par le président de la République porte le même pavillon à l’avant et le pavillon national à la poupe ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Philippe Pétain fait ainsi frapper le blanc de son pavillon personnel de son bâton de maréchal, orné d'une francisque et surmontant ses sept étoiles de maréchal. Mais le drapeau national de l'État français est le drapeau tricolore sans marque distinctive particulière.
Le général de Gaulle choisit de prendre comme symbole de la France libre le drapeau français orné d'une croix de Lorraine. Ce drapeau est le symbole de la Résistance et de la Libération. Il est plus tard utilisé comme fanion de voiture par Charles de Gaulle, en tant que président de la République.
Le drapeau de l'Armée française
Les documents officiels suivants définissent certains usages relatifs aux drapeaux dans l'Armée française :
la circulaire 808 EMM/CAB du 5 décembre 1985, définit, par référence aux textes interarmées, les unités qui peuvent se voir attribuer un drapeau ; la décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 est relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées ; un arrêté du 19 novembre 2004 est relatif à l'attribution de l'inscription « AFN 1952-1962 » sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services.
Armée de terre
Le drapeau de 90 cm de côté est l'insigne de tous les régiments français de traditions ou unités (infanterie, génie, transmissions, écoles militaires). Il existe aussi un étendard de 64 cm de côté en vigueur dans les « armes à cheval » (arme blindée, cavalerie, artillerie, train et matériel) ainsi que dans l'aviation légère de l'armée de terre.
Le drapeau est composé d'un tablier en soie de 90 cm de côté divisé en 3 bandes tricolore, il est bordé d'une frange dorée de 5 cm sur trois côtés, le quatrième bord étant rattaché à une hampe en bois de 2,11 m et 32 mm de diamètre. Au sommet un cartouche portant les lettres R.F. est surmonté d'un fer de lance en bronze doré de 38 cm. Le drapeau porte, inscrit en doré, sur l'avers, « République Française » et le nom du régiment et sur le revers, la devise « Honneur et patrie ». Aux angles supérieurs et inférieurs le numéro du régiment est entouré d'une couronne de feuilles de chêne. Au sommet de la hampe deux bandes tricolore de 90 cm de long sur 24 cm (bordé d'une frange dorée de 8 cm) reprenant la couronne et le numéro du régiment forment ce que l'on appelle la cravate. C'est sur celle-ci que sont accrochées les décorations et les fourragères que le drapeau reçoit au nom de l'ensemble du régiment pour l'action héroïque de ses hommes. En fonction du nombre reçu, le personnel peut se voir ensuite attribuer la où les fourragères à la couleur du ruban de la où des médailles (exemple la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918). Les décorations étrangères ne sont pas portées sur la cravate mais sur le coussin. Sur le revers, en dessous de la devise « Honneur et Patrie » (le drapeau de la Légion étrangère est le seul à porter l'inscription « Honneur et Fidélité »), le drapeau, initialement vierge voit s'inscrire son histoire au fur et à mesure des grandes batailles auquel le régiment a pris part. C'est ainsi que ce glorieux symbole rappelle la grandeur du rôle qu'il a joué sur tous les fronts du monde, ses triomphes et ses revers, souvent au prix d'innombrables vies. Ce sont tous ces sacrifices qui imposent le respect auquel chaque soldat se doit de rendre honneur.
Le régiment le plus ancien de France est celui du 1er régiment d'infanterie. Il a été créé en 1479 par Louis XI.
Le régiment ayant le plus d'inscriptions sur son drapeau est celui du 2e régiment d'infanterie de marine. Il porte 15 noms de batailles dans ses plis ainsi que l'inscription A.F.N. .
Le seul drapeau décoré de la Médaille des Évadés est celui du 2e régiment de Dragons.
Le drapeau du régiment d'infanterie-chars de marine (RICM), est le plus décoré de l'Armée française totalisant 18 citations à l'ordre de l'armée (dont une sans attribution de décoration).
Le second est celui du 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) avec 16 citations à l'ordre de l'armée.
Marine nationale
Pavillons et marques de la marine nationale.
Pavillon de la Marine nationale. Dimensions 30/33/37 - Ratio 2:3.
En mer, depuis le Second Empire, les bateaux français, civils ou militaires, utilisent un pavillon national un peu différent du drapeau. Les proportions des couleurs nationales du pavillon français sont alors : 30/33/37. La bande bleue est légèrement plus étroite que la bande blanche et la blanche légèrement plus étroite que la bande rouge. Ainsi, en flottant, les trois bandes paraissent égales. Ce type de dessin, corrigeant un effet d'optique dû au mouvement du drapeau ou du pavillon, se retrouve en Scandinavie, en Finlande (croix décalée), au Japon (anciens drapeaux et drapeau de la marine de guerre), au Bangladesh, à Palau et au Groenland.
Oriflamme
La partie basse de l'oriflamme peut être droite ou en forme de queue de pie.
Évocations du drapeau tricolore
Dans d'autres symboles officiels de la République française
Blason
Armoiries de la France.
La France n'a pas d'armoiries officielles car elles ont été considérées comme liées à la royauté. Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent tenus à l'arrière d'un porte-drapeaux, généralement un écusson tricolore avec le sigle « RF » et des palmes.
Cocarde tricolore
Elle est composée des trois couleurs du drapeau de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur. Les cocardes des aéronefs britanniques ont été dessinées en utilisant les couleurs françaises mises à l'envers : rouge-blanc-bleu.
De même que les insurgés de 1789 arboraient des cocardes tricolores, les FFI de 1944 portaient des brassards bleu-blanc-rouge.
Écharpe tricolore
En France, l’écharpe tricolore est un symbole des élus députés, sénateurs, maires et dans certain cas adjoints et les conseillers municipaux. Le port et l'usage de l'écharpe tricolore est régi par le décret n° 2000-1250 du 18 décembre 2000 (Journal officiel du 23 décembre 2000).
Brièvement, le port de l’écharpe par tous les élus s’effectue sur l’épaule droite au côté gauche. Pour les parlementaires, le bord rouge doit être près du col (formant ainsi, lues de gauche à droite, les couleurs bleu-blanc-rouge). À l’inverse, les élus communaux (les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux) portent l’écharpe avec le bord bleu près du col.
Cette différenciation présente l'avantage de distinguer d'un simple coup d'œil un parlementaire d'un maire, étant bien entendu qu'en cas de cumul de mandat (député-maire, sénateur-maire) c'est le mandat national qui prévaut.
Ruban tricolore
Lors d'inaugurations de bâtiments publics, il est d'usage qu'un élu coupe avec des ciseaux un ruban aux couleurs tricolores.
Logotype
Le gouvernement français s'est doté en septembre 1999, sous le gouvernement Jospin, d'un logotype rappelant le drapeau du pays sous la forme d'un rectangle allongé où la partie blanche prend la forme d'une effigie de Marianne vue de profil et contournée, c'est-à-dire regardant vers la droite. Sous le rectangle figure la devise de la République « Liberté • Égalité • Fraternité » et sous une deuxième ligne la mention République Française.
Dans le domaine de la communication d'État
Costumes
En 1793, les couleurs dites nationales (bleu foncé, blanc et rouge) remplacent l'habit de l'infanterie de ligne. Voulant rompre avec les souvenirs napoléoniens, Louis XVIII, le 15 juillet 1815 supprime les régiments, crée des légions départementales qu'il habille en blanc et abolit la conscription. L'ordonnance du 23 octobre 1820 transforme les légions en 60 régiments de ligne et 20 légers et rend au fantassin l'habit bleu. Avec un pantalon bleu, l'infanterie combat en Espagne et en Morée. En 1829, est adopté le pantalon rouge pour débarquer à Alger en 1830. Louis Philippe rétablit la cocarde et le drapeau tricolore.
Logotypes d'instituions publiques
Les institutions publiques et les forces armées de la France ont des logos qui reprennent naturellement les couleurs du drapeau français :
Le Sénat
L'Assemblée nationale
Le Conseil constitutionnel
La Marine nationale
L'armée de terre
La Police nationale
La Gendarmerie nationale
La marque France
Dans d'autres drapeaux à l'étranger
Drapeaux nationaux
Pays ayant adopté le modèle tricolore vertical
De nombreuses nations (d'anciennes colonies africaines par exemple) admirateurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité à la française ont adopté le modèle tricolore vertical (la norme auparavant était le drapeau horizontal).
La péninsule italienne connaît un drapeau tricolore italien dès 1796, lorsque la République transpadane est proclamée, qu'elle conserve jusqu'en 1802. C'est Napoléon Bonaparte qui le lui impose, en préférant le vert au bleu, car le vert est la couleur complémentaire au rouge en peinture et devient la couleur impériale. Il devient drapeau officiel du royaume d'Italie en 1861.
En 1831, la Belgique indépendante des Pays-Bas adopte la disposition en bandes verticales en référence aux couleurs du Duché de Brabant. La mythologie patriotique belge veut que ce drapeau tricolore, repris en 1830, ait déjà été celui de la révolution brabançonne de 1787-1790. De 1830 à 1831, les couleurs étaient horizontales. Les couleurs horizontales ont été d'usage jusqu'en 1832.
L'État libre d'Irlande fait un usage officiel du modèle tricolore à partir de sa création en 1922. Il est confirmé comme drapeau officiel dans la constitution de décembre 1937. L'usage des trois couleurs est attesté depuis 1830, quand des patriotes irlandais fêtent le retour au drapeau tricolore en France après les Trois Glorieuses. Le drapeau dans sa disposition actuelle est déployé pour la première fois de manière certaine en 1848 par le mouvement « Jeune Irlande » ; il est possible qu'il ait été utilisé quelques années plus tôt. Il flotte sur la Poste centrale de Dublin et sur les positions tenues par les troupes républicaines lors de l'insurrection de Pâques 1916 quand est proclamée la République irlandaise. Il reste le drapeau officiel quand l'Irlande devient une république en 1949. Il a été longtemps interdit dans les Six Comtés du Nord, sous souveraineté britannique.
Tricolores bleu-jaune-rouge
Les drapeaux du Tchad, de la Roumanie, de la Moldavie et d'Andorre sont quasi identiques ; ceux du Tchad et de la Roumanie ne diffèrent que par la nuance de bleu : bleu indigo pour le Tchad contre bleu cobalt pour la Roumanie. Les écussons d'Andorre et de la Moldavie permettent seuls d'éviter les confusions avec ces drapeaux.
Les trois couleurs, bleu, jaune et rouge du drapeau d'Andorre adopté en 1866, rappellent celles des drapeaux de la Catalogne et de la France.
Les couleurs du drapeau du Tchad ont été choisies par le dernier gouverneur français, sur le modèle du drapeau français.
Tricolores vert-or-rouge
Le Sénégal et le Mali se sont inspirés du drapeau tricolore français pour leurs drapeaux.
Pays ayant adopté les couleurs de la France
Le drapeau de la République centrafricaine, barré de rouge en son centre, mélange les couleurs du drapeau français, en souvenir de l'ancienne puissance coloniale, et les couleurs typiques de l'Afrique (rouge, jaune et vert).
Le drapeau de la Thaïlande, adopté en 1917 par le roi thaïlandais Rama VI, est influencé par le graphisme moderne des drapeaux européens qui étaient presque tous composés de bandes horizontales ou verticales. Le drapeau comporte des bandes rouges, blanches et bleues symbolisant respectivement la nation, la religion et la monarchie (le bleu était la couleur du roi Rama VI). On dit que les bandes colorées du drapeau sont un hommage aux Forces alliées : Français, Britanniques, Américains et Russes qui possèdent tous les quatre ces couleurs sur leurs drapeaux respectifs.
Drapeaux de provinces, d'États fédérés, de villes
La province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador possède également un tricolore non-officiel rose, blanc, et vert qui a historiquement été utilisé par les nationalistes opposés à la confédération canadienne ou mécontents du gouvernement fédéral. Il existe actuellement un mouvement populaire pour en faire le drapeau officiel de la province.
Toujours au Canada, le drapeau acadien est un tricolore bleu-blanc-rouge orné d'une étoile jaune en son coin supérieur à la hampe (en l'honneur de la Vierge Marie, protectrice des marins). À la fin du XIXè siècle, le drapeau tricolore français était en effet devenu la marque de ralliement d'une grande partie des Canadiens-français (de toutes les régions), et il a été adopté officiellement comme drapeau de l'Acadie en 1884 (un 15 août) tandis que le Québec a fini par s'orienter vers le drapeau fleurdelisé.
L'Iowa, État du centre des États-Unis, possède un drapeau tricolore. Les Filles de la Révolution américaine sont à l'origine de ce drapeau où l'on voit un pygargue à tête blanche tenant dans son bec une banderole portant la devise de l'État. Le bleu et le rouge furent ajoutés à la ratification du drapeau en 1921, de sorte que les couleurs de ce dernier devinrent celles du drapeau tricolore français, pour commémorer le passé de l'Iowa dans l'Amérique du Nord française.
Le drapeau de New York créé en 1915 reprend le modèle français mais avec les anciennes couleurs des Pays-Bas.
Drapeaux de départements et territoires français
Le drapeau des îles Wallis-et-Futuna, archipel de l'océan Pacifique, ne dispose pas encore de statut officiel. Le drapeau tricolore, placé dans le haut à gauche et séparé du reste du drapeau par une fine ligne blanche, fut ajouté en 1959, lorsque les îles optèrent pour le statut de Territoire d'outre-mer. Le carré, formé par quatre triangles isocèles congrus, représente les rois des trois principales îles - Uvea (Wallis), Futuna et Alofi - et la France.
Dans le domaine du sport français
Tenues des équipes
Les couleurs de la tenue de l'équipe de France de football font références à celle du drapeau de la France qui est aussi les couleurs usuelles de son pays. C'est d'ailleurs de leur couleur de maillot que les joueurs de l'Équipe de France sont surnommés « Les bleus ». La tenue est composée d'un maillot bleu, d'un short blanc et de bas rouges.
Pour exemple, voici le jeu de maillot de l'Équipe de France de football à la coupe du monde 2006 : Domicile maillot bleu, d'un short blanc et de bas rouges, Extérieur : maillot blanc, d'un short bleu et de bas blancs.
Logos des fédérations françaises de sport
Le drapeau est régulièrement utilisé à des fins de communication ou de publicité, soit en entier, soit de manière partielle, ou comme une simple évocation par l'intermédiaire de ses couleurs. Nombre de fédérations françaises de sport ont ainsi un logo comportant une référence au drapeau. On peut citer : la FFE (Fédération française d'équitation)
Dans le domaine de la communication d'entreprise
Entreprises commerciales
Comme pour les fédérations françaises de sport, nombre de compagnies commerciales françaises ont des logos comportant une référence au drapeau. On peut citer :
Air France : le logo, basé sur les couleurs nationales, reproduit sur l'empennage et le fuselage des avions, souligne "non seulement l'identité française, mais également les valeurs et l'histoire de la Compagnie qui fête ses 75 ans : le bleu marine, prédominant depuis la naissance d'Air France, évoque le capital historique de la marque et l'efficacité de la Compagnie ; le blanc, couleur de l'exigence, suggère le bien-être et l'art du voyage à la française ; l'accent rouge vif, ponctue et dynamise la marque, soulignant à la fois le chic français et l'attention portée aux clients d'Air France par les personnels de la Compagnie, en aéroport et en vol. (Extrait du communiqué Air France, du mercredi 11 février 2009)
TF1, première chaîne de télévision généraliste française privée. Le logo adopté depuis 1990 représente le sigle TF1 inscrit en blanc dans un rectangle partagé en deux couleurs : le bleu et le rouge.
Française des jeux, entreprise publique française détenue à 72 % par l'État qui lui a confié le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs sur tout le territoire national. Le logo représente un trèfle blanc à quatre feuilles sur fond bleu. L'une des feuilles possède un carré rouge.
FRAM, tour opérateur français indépendant fondé en 1949. Leur logo, composé de trois cocotiers, a été abandonné en 2006.
ECF (École de conduite française)
Crédit immobilier de France : spécialiste du crédit à l'habitat indépendant. Son logo représente une clé sur un fond bleu de forme carrée. En ce qui concerne la clé : l'anneau et la tige sont blanches, le panneton est rouge.
Carrefour (enseigne)
Associations
En ce qui concerne les associations françaises (certaines reconnues d'utilité publique), on peut donner en exemple :
Le Secours populaire français : le logo créé par Grapus représente une main blanche avec une aile rouge et une aile bleue.
L'Association des maires de France : le logotype représente une écharpe tricolore formant un hexagone (l'une des locutions désignant la France), avec cette particularité de respecter l'ordre du drapeau national, donc d'être une écharpe de parlementaire.
L'Union des Français de l'étranger (UFE) : la plus ancienne association française d'expatriés,
Le Souvenir français.
La Fédération du Scoutisme Français dispose d'un logo basé sur les couleurs du drapeau tricolore. la plupart des équipes nationales des associations membres portent un foulard scout déclinant les couleurs du drapeau français.
Dans le domaine de la communication politique
Certains partis politiques nationaux français - principalement de droite - reprennent aussi ce symbole dans leurs logos :
Le Rassemblement pour la République (RPR) ;
L’Union pour un mouvement populaire (UMP). Son logo représente un pommier blanc inscrit au milieu d'un rectangle partagé en deux par deux couleurs : le bleu et le rouge ;
Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers ;
Le Front national (FN). Son logo représente une flamme composée de trois flammèches de couleurs différentes : le bleu, le blanc et le rouge. Le FN organise également la Fête des Bleu-blanc-rouge en référence au drapeau national.
Debout la République (DLR) : parti politique de tendance gaulliste et républicaine, créé en 1993 et présidé par Nicolas Dupont-Aignan. Le logo reprend la silhouette du tableau d'Eugène Delacroix : La Liberté guidant le peuple ;
Le Parti radical, parti le plus ancien de France (fondé en 1901). Son logo représente Marianne en bleu et blanc sur un fond rouge de forme hexagonale en référence à la France.
Le Forum des républicains sociaux (FRS), parti politique fondé en mars 2001 par Christine Boutin qui fait actuellement partie du Parti chrétien-démocrate.
Dans la société
Honneurs au niveau national
L’écharpe de Miss France arbore une cocarde tricolore.
la médaille du meilleur ouvrier de France décernée par la Société des meilleurs ouvriers de France est composée d'un ruban tricolore. L'ouvrier a le droit de porter une veste blanche au col tricolore. L'ouvrier récompensé conserve son titre à vie avec l'indication de sa promotion (l'année d'obtention).
Expressions
La mention BBR (Bleu Blanc Rouge)
Elle a été utilisée pour favoriser, dans certaines listes d'embauche, les candidats "100 % Français" par rapport à ceux qui présenteraient une peau foncée et des traits de type "non européen". Cette pratique discriminatoire illégale a été sévèrement réprimée. Il a été fait usage d'un autre code de discrimination : 001.
L'expression « Black Blanc Beur »
Lors de la Coupe du monde de football de 1998 est apparue l'expression « Black Blanc Beur », qui joue sur la symétrie avec le « bleu blanc rouge » du drapeau ; elle souligne le métissage et le multiculturalisme de la France nés de l'immigration (« Black » et « Beur » faisant respectivement référence aux populations noires et maghrébines). Le succès de l'équipe de France qui comportait des joueurs de diverses origines a fait passer dans le langage courant cette expression connue sous le sigle BBB. L'expression offre un assemblage rare : celui de trois mots d'origine distincte. Black (anglais), Blanc (français), Beur (issu du langage des cités - Beur est le verlan, prononciation inversée d'Arabe).
Œuvres littéraires, artistiques et prouesses techniques
La Patrouille de France
La Patrouille de France est la patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'Air française. Elle réalise des figures avec des fumigènes bleu blanc et rouge.
Tableaux
Eugène Delacroix : La Liberté guidant le peuple, (1830), 260x325 cm, Musée du Louvre, Paris.
Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, Épisode de la Révolution de 1848 : Lamartine repoussant le drapeau rouge à l’Hôtel de Ville, le 25 février 1848, v. 1848. Huile sur toile, 63 × 27,5 cm. Musée Carnavalet, Paris.
Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, Lamartine faisant acclamer le drapeau tricolore sur le perron de l'Hôtel de ville de Paris.
E. Charpentier. Alphonse de Lamartine présentant le drapeau tricolore, à l'Hôtel de ville de Paris, 1848. Lithographie.
Jacques-Louis David : Serment de l'Armée fait à l'Empereur après la Distribution des Aigles au Champ de Mars, 1810.
Citations[/
Il date de 1794, dessiné par Jacques Louis David (1748-1825) à la demande de la Convention, mais ses origines sont plus anciennes et remontent aux trois couleurs de la liberté (14 juillet 1789), identiques aux trois couleurs utilisées par les différents pavillons français d'Ancien Régime. Le drapeau tricolore est le pavillon officiel de la France depuis 1794, et le drapeau officiel des armées depuis 1812, à l’exception des périodes de Restauration (1814-1815 et 1815-1830).
Utilisation antérieures des trois couleurs
Le traitement ci-dessous des couleurs suit l'ordre chronologique de leurs apparitions.
Rouge
La couleur rouge est la couleur de l'oriflamme. Selon Colette Beaune, le don divin de l'oriflamme à Clovis est mentionné pour la première fois dans une oraison funèbre de 1350 puis repris dans une Chronique universelle du début du XVe siècle.
En réalité, l'oriflamme était originairement la bannière de l'abbaye de Saint-Denis ; les comtes du Vexin la portaient à la guerre comme avoués de cette abbaye prestigieuse fondée par Dagobert Ier. Quand en 1077, Philippe Ier eut réuni le Vexin français au domaine royal, il hérita aussi du droit de porter l'oriflamme qui par la suite figura a côté de la propre bannière de France. « Usurpé » par les prétendants anglais au trône de France, le port de l'oriflamme sera abandonné par Charles VII au profit de l'étendard de Saint Michel, et cessera désormais d’apparaître exclusivement.
En janvier 1188, lors d'une entrevue près de Gisors, l'archevêque latin de Tyr s'adressa à Philippe Auguste de France, Henri II d'Angleterre et Philippe Ier comte de Flandre, et les convainquit de participer à une nouvelle croisade pour secourir la Terre sainte; il fut convenu que les Français arboreraient une croix rouge sur fond blanc, les Anglais une croix blanche sur fond rouge, et les Flamands une croix verte sur fond blanc. À la fin du XIVème siècle au plus tard, l'usage changea dans le cadre de la guerre de Cent Ans, quand les Anglais s'approprièrent la croix rouge (en partie pour renforcer leurs prétentions au trône de France) et que les Français choisirent eux d'arborer la croix blanche (rappelant la vassalité du roi d'Angleterre).
Le rouge fleurdelisé d'or a été choisi comme étendard des galères du Roi alors que les vaisseaux du Roi arboraient le blanc fleurdelisé d'argent.
"Pour faire simple le rouge vient de la royauté. "
Bleu
La couleur bleue est vraisemblablement d'abord celle des armoiries, qui n'apparaissent dans l'usage militaire qu'au XIIe siècle. La couleur d'azur est connue comme celle des armes des branches cadettes de la famille royale, en particulier celles de Raoul Ier de Vermandois, « échiqueté d'or et d'azur », entre 1135 et 1145. À la fin du XIIe siècle, l'azur, couleur du ciel et symbole de grandeur spirituelle, apparaît sur un nombre croissant de blasons et donne son aspect au blason royal, à trois fleurs de lys d'or sur fond d'azur.
Armoiries des capétiens
Pour donner à cette couleur d'azur une vénérable antiquité, quelques auteurs sous l'ancien régime ont avancé qu'elle correspondait à la couleur du manteau (la chape) de Martin de Tours, utilisée comme pallium par Clovis. Toutefois, si l'utilisation de cette relique par les rois Mérovingiens lors des guerres est mentionnée par divers auteurs d'époque carolingienne, aucune source directe (antérieure au XIIe siècle) ne précise la couleur de ce vêtement.
En tout cas, le bleu est adopté comme couleur des rois de France quand se développe l'héraldique au XIIe siècle.
"Pour faire simple le bleu aussi vient de la royauté. "
Blanc
Le blanc symbolise la pureté et la lumière, il est de ce fait une couleur noble et sacrée, angélique et céleste. C'est aussi la couleur naturelle des lis bien que le blason royal les porte d'or. Ce n'est pourtant que depuis 1300 que cette couleur a commencé à s'imposer comme symbole du royaume : on la porte d'abord en bande ou en croix latine, comme lors des guerres de Flandre. Ainsi, au début de la bataille de Mons-en-Pévèle en 1304, les chevaliers français se ceignent d’écharpes blanches de rencontre comme signe de ralliement juste avant la bataille. Puis la croix blanche s'impose devant la bande blanche comme marque d'opposition à la croix rouge de la couronne d'Angleterre : Jean Ier d'Armagnac, en 1355, exige de ses soldats de porter une croix blanche sur la frontière de Guyenne.
Le blanc était la couleur de la bannière de Jeanne d'Arc qui portait les initiales de la Vierge. C'est lorsque Louis XIII décida de consacrer son royaume à Dieu sous la protection de Marie (vœu du 10 février 1638) que la couleur blanche fut généralisée comme couleur du royaume (le bleu à trois fleurs de lys d'or restait la marque personnelle des souverains et de leur famille). Le roi de France pour marquer sa présence sur un champ de bataille faisait flotter une étoffe blanche, depuis la bataille de Fleurus en 1690, remplaçant l'étoffe rouge de Saint Denis du début de la royauté ainsi que la croix rouge des croisades et la croix blanche des français loyalistes et de Charles VII.
"Pour le blanc lui il vient de la royauté et du religieux. "
Le blanc, le bleu, et le rouge royaux
Le bleu, couleur des armes du roi, s'impose comme couleur de fond pour la croix blanche. Cependant le blanc de la croix constitue le symbole de l'autorité du roi sur la France. À partir de 1638, les vaisseaux de guerre français arborent un drapeau blanc sans aucun motif. Les autres navires de guerre, les galères arborent le rouge. Les navires de commerce ont comme obligation de porter un pavillon bleu à la croix blanche, surnommé alors « ancien pavillon de France ». Le blanc a été de 1638 à 1790 la couleur du drapeau royal et du pavillon des vaisseaux de la Marine royale. De 1814 à 1830, il a de nouveau été la couleur des drapeaux de l'armée et de la marine royales.
Les emblèmes utilisés reflétaient les trois ordres traditionnels de la société, avec :
Une bannière religieuse qui fut d'abord l'oriflamme de saint Denis puis la bannière de Jeanne d'Arc ou de saint Michel
Un étendard royal ou seigneurial, en l'occurrence les fleurs de lys sur fond bleu puis la cornette blanche (également adoptée par la flotte)
Un signe de reconnaissance pour les fantassins qui fut d'abord la croix rouge sur fond blanc puis la croix blanche sur fond souvent bleu (comme pour le pavillon de la marine marchande).
Naissance du drapeau : l'association des trois couleurs
Durant l'Ancien Régime
Sacre de Philippe-Auguste, des Grandes Chroniques de France, XIVe siècle, qui retracent l'histoire des rois de France. Les enluminures ont une bordure tricolore.
De nombreux manuscrits comportent des miniatures avec un encadrement tricolore, caractéristique des productions de l'Île-de-France du XIVe siècle. Les trois couleurs associées sont par ailleurs les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge.
Une caractéristique des productions de l'Île-de-France du XIVe siècle
Le parchemin Les Décades de Tite-Live, traduit par Pierre Bersuire et illustré par l'atelier du « Maître des boqueteaux » au milieu du XIVe siècle raconte l'histoire de Rome. Il s'agit de la traduction de Tite-Live que Jean le Bon confia à Bersuire, prieur de Saint-Eloi de Paris, et qu'il exécuta de 1352 à 1359. Le manuscrit comporte 109 miniatures dont l'encadrement tricolore caractérise les productions de l'Île-de-France du XIVe siècle. Elles se raccordent plus ou moins bien au texte et représentent en fait un tableau de la société française de cette époque. En effet, les types de vêtements et d'armures sont caractéristiques du règne de Charles V (1364-1380).
Les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge
Depuis Henri IV (1589-1610), le personnel domestique placé sous l'autorité du roi de France était habillé d'une livrée blanche ornée de bleu et de rouge. Les Gardes françaises, créés pour assurer la sécurité du roi, avaient en effet adopté les trois couleurs sur leur uniforme et l'emblème de leur régiment. Elles les conservent après la Révolution, en devenant la Garde nationale.
Henri IV avait même recommandé les trois couleurs (bleu, blanc, rouge) aux ambassadeurs des Provinces-Unies, indépendantes de fraîche date, qui en ont fait leur drapeau. Le rouge fut toutefois initialement remplacé par l'orangé, couleur de la Maison d'Orange, avant de réapparaître parmi les couleurs néerlandaises.
À partir de Henri IV, chaque souverain de la dynastie des Bourbons se titrait «Roi de France et de Navarre» et utilisait un écu mi-partie bleu et rouge aux armes des deux royaumes.
Les couleurs de Paris
Au milieu du XIVe siècle, Étienne Marcel (riche drapier devenu prévôt des marchands de Paris) adopta comme couleurs le bleu et le rouge, qui devinrent alors la marque de ses partisans et de l'Échevinage. Maître de la capitale, il profita de la captivité du roi Jean le Bon pour tenter d'imposer des réformes au dauphin Charles de manière unilatérale. Le 22 février 1358, il prit d'assaut le Palais royal de l'île de la Cité avec ses hommes, qui massacrèrent deux maréchaux du dauphin sous les yeux de celui-ci; Marcel mit alors son chaperon bleu et rouge sur la tête du jeune régent devenu son otage. Après la mort du prévôt, le bleu et le rouge se confondirent avec les couleurs du blason parisien modifié par le roi (le chef fleurdelisé placé définitivement au-dessus de la nef d'argent à partir du sceau de 1426)
Les couleurs d'Outre-Atlantique et d'Outre-manche
À la fin du XVIIIe siècle, les soldats britanniques et les miliciens américains portaient une cocarde noire, notamment contre les défenseurs français du Canada durant la Guerre de Sept Ans. Avec la Déclaration d'Indépendance des États-Unis, les insurgés gardèrent la même cocarde, mais à l'arrivée en 1780 des troupes de Rochambeau utilisant la cocarde blanche, il fut convenu avec Washington que les troupes alliées porteraient une "union cocarde" noire et blanche.
Selon Michel Pastoureau, jusqu'en 1789, le bleu et rouge ne représentait que marginalement la ville de Paris, pour laquelle on utilisait beaucoup plus le rouge et tanné (rouge-marron). La combinaison du bleu du blanc et du rouge avait connu un regain de faveur depuis que la France avait aidé les États-Unis à obtenir leur indépendance (les couleurs de la nouvelle nation reprenant celles de la Grande-Bretagne). À partir des années 1770 en France et en Europe, tous les sympathisants de la cause des libertés arborèrent du tricolore, tout comme à la cour.
(Un siècle plus tard, juste retour des choses, les insignes des avions britanniques seront copiés sur les cocardes françaises (en inversant les couleurs), tandis que les drapeaux de New-York et de certains états s'inspireront du tricolore de l'Hexagone.)
Pour autant, la naissance du drapeau français reste un sujet mal étudié et controversé
Monarchie constitutionnelle, République, 1er Empire
Les cocardes révolutionnaires
Cocarde tricolore.
Le dimanche 12 juillet 1789, dans les jardins du Palais-Royal, Camille Desmoulins prit une feuille verte et la plaça à son chapeau. Il incita la foule à en faire autant : ce geste signifiait une mobilisation générale. Rapidement, on s'aperçut que le vert était la couleur du très impopulaire comte d'Artois (futur Charles X) et on s'empressa de remplacer les cocardes vertes par des cocardes de différentes couleurs, souvent blanches ou rouges. Après la prise de la Bastille, les cocardes bleu et rouge devinrent populaires parce qu'elles étaient celles de la garde municipale parisienne. On a dit aussi que deux gardes françaises avaient été portées en triomphe dans tout Paris pour avoir été les premiers à pénétrer dans la Bastille : leur uniforme était tricolore.
Durant la Révolution, les combattants de Paris arboraient donc une cocarde bleu et rouge, couleurs de la ville. Quelques jours après la prise de la Bastille, La Fayette eut l'idée d'intégrer le blanc (symbole à l'époque du royaume de France) dans cette cocarde qui remporta tout de suite un vif succès. Il est possible que La Fayette, qui venait de combattre aux côtés des insurgés américains, vis dans les trois couleurs une réminiscence de la cocarde américaine avec laquelle il avait combattu. Le vendredi 17 juillet 1789, Louis XVI se rendit à l’Hôtel de ville de Paris où il reçut la cocarde tricolore au milieu de la Révolution en armes. Il est possible que l'association du bleu-rouge et du blanc signifie, en ce jour, la reconnaissance par le roi de la garde municipale parisienne comme unité officiellement reconnue des forces armées de la France.
Les couleurs bleus, blanc, rouge étaient depuis longtemps employés ensemble ou séparément comme symbole de l'autorité de l'État en France. Mais une cocarde n'était qu'un signe d'appartenance à une unité militaire : ce n'était pas encore un emblème national.
Dans les textes de 1789, le blanc n'est pas désigné comme couleur du roi mais comme couleur de la France ou du royaume. Ce n’est que plus tard que cette couleur a été désignée comme couleurs du roi (la couleur du royaume étant celle du roi). Ce n'est aussi que bien plus tard qu'apparut la légende de l'association de la couleur du roi avec celles de Paris. La preuve en est que la République, en 1792, ne songea même pas à supprimer le blanc des trois couleurs.
L'Assemblée nationale dans son décret du 20 mars 1790 décida que "lorsque les officiers municipaux seront en fonction, ils porteront pour marque distinctive une écharpe aux trois couleurs de la nation : bleu, rouge et blanc".
Les bannières tricolores
La cocarde donna spontanément naissance à des drapeaux tricolores, le plus souvent à bandes horizontales, comme ceux blanc-rouge-bleu installés au-dessus de la tribune de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790.
Les deux premiers pavillons de marine tricolores
En 1765, les armateurs civils avaient obtenu officiellement le droit de faire flotter sur leurs bateaux le pavillon blanc du roi (celui des vaisseaux de guerre) au lieu de leurs nombreux drapeaux bleu et blanc; ainsi pour la première fois dans l'histoire, tous les bâtiments d'un même pays — qu'ils soient marchands ou militaires — purent arborer un même pavillon national. En octobre 1790, l'assemblée constituante se pencha sur la nécessité ou non de créer un nouveau pavillon national. Les traditionnalistes voulaient conserver le pavillon blanc ancré dans l'histoire de la marine et refusaient de copier le drapeau néerlandais. Le baron Jacques-Francois de Menou (futur général Abdallah Menou) défendit lui l'idée d'adopter un nouveau pavillon tricolore, et le marquis de Mirabeau appuya par principe le choix de ce qui était considéré comme les nouvelles couleurs nationales et celles de la liberté. Le 21 octobre, l'Assemblée décida que le pavillon national serait blanc avec un quartier tricolore (les détails furent renvoyés au comité de marine). L'ordonnance du 24 octobre 1790 créait 1°) un pavillon de beaupré (pour les cérémonies officielles, à l'avant des navires de guerre) à trois bandes verticales rouge blanche et bleue, 2°) un pavillon ordinaire de poupe; ce dernier était blanc, couleur de la France, et il portait un canton à trois bandes verticales rouge, blanche et bleue. Le canton rectangulaire était entouré d'un liseré blanc à l'intérieur et bordé à l'extérieur d'un liseré bleu à la hampe et rouge vers la partie flottante; ce second liseré était destiné à séparer les deux parties blanches du pavillon. C'est le premier emblème national tricolore.
C'est pour un second pavillon national tricolore adopté le 15 février 1794 (27 pluviôse an II) que la disposition actuelle « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant » a été imaginée. L'idée est due au peintre Jacques-Louis David. Ce changement de pavillon, qui devint effectif sur les vaisseaux à partir du 20 mai 1794 (1er prairial an II), avait été opéré à la demande des marins de la marine de guerre. Ils menaçaient en effet de se révolter parce que le pavillon national de 1790 accordait trop de place à l'uniforme de leurs officiers (le blanc) et trop peu au leur (la tenue bleue à ceinture rouge). La couleur blanche n'est pas encore associée au roi : si cela avait été le cas, elle aurait complètement disparue des emblèmes républicains non seulement en 1794, mais fort probablement dès septembre 1792.
Le pavillon de marine fut ensuite adopté comme drapeau national; il était installé au Palais des Tuileries quand le Premier Consul Bonaparte y prit résidence le 19 février 1800.
Les drapeaux militaires et l'uniformisation napoléonienne
Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789 (offerts par les quartiers de Paris), portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque. Ainsi, à la bataille du Pont d'Arcole, Napoléon Bonaparte brandit un étendard blanc ayant un faisceau du licteur doré au centre, et quatre losanges bleus et rouges dans les angles. Cette variété est conforme à la tradition des drapeaux. Elle est visible dès les origines (une cocarde, dont les couleurs étaient diversement superposées et non accolées dans un ordre uniforme).
Sous Napoléon Ier, les drapeaux des régiments avaient souvent une croix blanche cantonnée de rouge, de bleu ou de vert. Les dessins variaient d'un régiment à l'autre.
Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre. Ils portaient le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.
Le dessin à bandes verticales des pavillons est adopté pour les drapeaux de l'armée de terre en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.
Comment s'est imposée la bannière tricolore
La Restauration rétablit en 1814 le drapeau blanc. Louis-Philippe, qui a combattu à Valmy et à Jemmapes, restaure en 1830 sous la Monarchie de Juillet le drapeau tricolore. La hampe s'orne d'un coq.
La Révolution de 1848 pencha un moment pour le drapeau rouge, en référence au drapeau rouge arboré par la garde nationale en cas d’instauration de la loi martiale, invention de la Révolution française. Le drapeau rouge signe de la loi martiale fut utilisé le 17 juillet 1791 quand la Garde nationale ouvrit le feu sur une manifestation au Champ de Mars. Le drapeau symbole de la répression du peuple insurgé est repris par celui-ci comme emblème. Cette inversion de sens du drapeau rouge relève d’un processus classique de la création et de l’appropriation des symboles. Le groupe ou la population en question prend comme emblème le symbole même de sa répression. Le drapeau rouge a par la suite été choisi par les résistants au coup d’État de 1851, puis par la Commune de Paris en 1871 et par les bolchéviques lors de la révolution de 1917.
Cependant, le poète Lamartine (né le jour de l'adoption du nouveau pavillon) impose le drapeau tricolore comme drapeau de la Seconde République issue de la Révolution de 1848. Dans une harangue à la foule en 1848, le poète défendit le drapeau bleu-blanc-rouge, arguant qu'il « a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ». Le coq ornant la hampe est abandonné pour le fer de lance, toujours repris depuis.
En 1873, le retour à la royauté échoua à cause du refus intransigeant du prétendant légitimiste au trône de France, Henri d'Artois, comte de Chambord, d’accepter le drapeau tricolore. Il exigeait au contraire le retour au drapeau blanc de l’Ancien Régime. Par le manifeste du drapeau blanc du 5 juillet 1871 réitéré par lettre le 23 octobre 1873, il refuse d'abandonner le drapeau blanc pour le drapeau tricolore, héritage de la Révolution, ruinant les espoirs d'une restauration monarchique rapide (« Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d'Henri IV »). Charles Maurras écrira plus tard : « il a été prêtre et pape de la royauté plutôt que roi. »
En Vendée, pays de tradition royaliste (légitimiste), il fallut attendre 1916 pour que le drapeau tricolore fût admis dans l'enceinte des églises
Réglementation et usages
Dimensions et couleurs
Pendant longtemps, les trois bandes n'avaient pas la même largeur (en effet les bandes du drapeau de Paris n'étaient pas de même largeur et cela s'est conservé sur le drapeau révolutionnaire), et parfois le mât était du côté rouge, parfois du côté bleu. C'est sur une décision de Napoléon Bonaparte que la réglementation actuelle a été établie : les trois bandes doivent avoir la même largeur et le mât est toujours placé du côté de la bande bleue.
Comparaison du changement de teinte
Bien que toutes les lois définissent les couleurs du drapeau, elles ne précisent pas la nuance ; des habitudes ont été prises et instituées pour les drapeaux officiels. Le bleu drapeau plus sombre est ainsi parfois remplacé par un bleu corail que d'aucuns trouvent moins martial, depuis Valéry Giscard d'Estaing, notamment pour les interventions télévisées du chef de l'État ou des membres du gouvernement. Les mairies, casernes et bâtiments publics sont en revanche souvent ornés de drapeaux « bleu sombre ». L'Album des pavillons nationaux et des marques distinctives, édition du SHOM, indique que les couleurs officielles du drapeau français sont le bleu sombre et le rouge vif (références Pantone Blue 282C et Red 186C).
En juin 1976, le président Giscard d'Estaing donne plus de contraste en assombrissant le bleu et en donnant au rouge une couleur plus vive.
Actuellement, le drapeau doit être 50 % plus long que haut (ou proportion 2:3), et les trois bandes de largeur égale. Les drapeaux de cérémonie sont carrés, et les trois bandes sont égales. Les pavillons de marine ont la proportion des 2:3, mais les bandes de couleur ont une taille respective de 30:33:37.
On remarque parfois en France, à la télévision, que la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées (pendant les allocutions du président de la République par exemple). Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui ne laisserait autrement voir que du blanc à l'écran.
Cadre légal
Textes législatifs anciens
Voir paragraphe : Évolution du drapeau
Textes législatifs en vigueur
Les constitutions de 1946 et de 1958 (article 2) officialisent le drapeau tricolore comme emblème national de la République.
Article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.
En 2003, la Loi pour la sécurité intérieure créait, dans son article 113, un délit d'outrage public à l'hymne national ou au drapeau tricolore, punissable de 7 500 € d'amende (et 6 mois d'emprisonnement si le délit est commis en réunion). Le Conseil constitutionnel, saisi par 60 députés et 60 sénateurs, a émis une réserve d'interprétation à cette disposition, considérant « que sont exclus du champ d'application de l'article critiqué les œuvres de l'esprit, les propos tenus dans un cercle privé, ainsi que les actes accomplis lors de manifestations non organisées par les autorités publiques ou non réglementés par elles », afin de concilier cette incrimination, jugée suffisamment claire et précise, avec « la garantie des libertés constitutionnellement protégées ». Ce délit ne trouverait donc à s'appliquer que dans le cas « des manifestations publiques à caractère sportif, récréatif ou culturel se déroulant dans des enceintes soumises par les lois et règlements à des règles d'hygiène et de sécurité en raison du nombre de personnes qu'elles accueillent ». De plus, la peine d'amende ne revêt, pour le juge constitutionnel français, aucun caractère manifestement disproportionné. Dans le cadre d'une manifestation indépendantiste, ce délit peut être considéré comme une atteinte à la défense nationale. Commis par un militaire, il est réprimé par le Code de justice militaire (5 ans d'emprisonnement, destitution ou perte du grade pour les officiers).
La loi est aujourd'hui en vigueur, et ce délit se trouve à l'article 433-5-1 du Code pénal français.
Protocole et étiquette
Ces règles sont communément admises au niveau international. Le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Traditionnellement sur les façades des grandes mairies françaises, il flotte auprès du drapeau européen et régional. Les honneurs lui sont rendus selon un cérémonial très précis. Lorsque le président de la République s'exprime publiquement, le drapeau français est souvent placé derrière lui. En fonction des circonstances, on trouve aussi le drapeau européen ou le drapeau d'un autre pays.
Déploiement lors des cérémonies officielles
Le drapeau est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires, lors des commémorations nationales. La soprano américaine Jessye Norman, fréquemment appelée à se produire lors d'évènements publics ou de cérémonies, a célébré en juillet 1989 le bicentenaire de la Révolution française sur la place de la Concorde à Paris, en chantant La Marseillaise, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau français imaginée par le styliste d'avant-garde Jean-Paul Goude.
Honneurs funèbres
Drapeaux en berne
Le drapeau est hissé jusqu'en haut du mât, puis abaissé de l'équivalent de la hauteur du drapeau (comme si le drapeau invisible du défunt était fixé au-dessus du drapeau), quand on abaisse le drapeau on fait de même, c'est-à-dire que l'on remonte le drapeau jusqu'en haut avant de l'amener (descendre le drapeau). À l'intérieur, avec une hampe trop courte pour permettre la mise en berne, ou si drapeau est porté, on met une boucle de crêpe noir - une cravate - fixée au sommet de la hampe, et dont les volants tombent vers le sol.
Selon l'article 47 du décret n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires : « Lors du décès du Président de la République, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil ; les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillons en berne ».
Drap mortuaire
Le côté que l'on fixe à la drisse se trouve à la tête du cercueil et le canton d'honneur au-dessus de l'épaule gauche du défunt.
Par les circulaires n° 338 du 17 septembre 1965, n° 423 du 10 octobre 1957, et n° 77530 du 3 août 1977 du ministère de l’intérieur, le privilège de recouvrir un cercueil d'un drap tricolore en lieu et place du drap noir, si la famille en exprime le désir, a été accordé et réservé aux militaires titulaires de la carte du combattant ou de la carte du combattant volontaire de la Résistance. En juin 1999, un accord a été donné par le ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement, pour l'extension de ce privilège aux titulaires de la Médaille de la Reconnaissance de la Nation (ex. TRN). Par ailleurs, il a été décidé de conférer le même honneur aux anciens réfractaires au STO (Service du travail obligatoire).
La famille du défunt doit le signaler à l'entreprise de pompes funèbres qui se chargera, de fournir et poser le drapeau tricolore sur le cercueil et éventuellement le coussin pour les décorations. Elle doit aussi contacter l'association, dont le défunt était adhérent, afin qu'elle envoie une délégation et le porte-drapeau.
Disposition
Entrée vers le palais des Nations à Genève, le siège européen de l'ONU.
Le drapeau de la France doit toujours être mis tête en haut. Le faire tenir à l'envers est un signe de détresse (en mer par exemple) ou est considéré comme une marque d'irrespect.
Présence de deux drapeaux : sur des hampes croisées, le drapeau qui se trouve à la place d'honneur est situé à droite (à gauche de l'observateur). L'autre drapeau est à gauche (à droite de l'observateur).
Trois drapeaux : la place d'honneur est au centre.
Plus de trois drapeaux : ils sont disposés en file indienne sur des mâts distincts et d'égale hauteur. La place d'honneur est au bout de la file, à la gauche de l'observateur, puis les autres drapeaux se présentant dans l'ordre alphabétique de leur nom s'ils sont de même rang (voir infra l'ordre de préséance). Si les mâts sont disposés de telle façon que celui du centre est plus haut, le drapeau d'honneur y sera hissé. Il en va de même sur une façade, sur un toit, etc.
Ordre de préséance
Le drapeau national tricolore a la préséance sur tous les autres (Drapeau de la France > Drapeau européen).
Les grands ensembles n'ont pas forcément préséance : les drapeaux de même rang ont droit aux mêmes marques d'honneur. Ils doivent être de dimensions identiques et être hissés à la même hauteur.
Les drapeaux actuels ont toujours préséance sur les drapeaux historiques, y compris dans un lieu historique précis.
Selon le lieu
Dans une salle ou lors d'une réunion : à l'intérieur ou à l'extérieur, le drapeau doit être fixé au mur à une hauteur convenable, soit à l'arrière ou au-dessus du président, du conférencier, soit à l'endroit le plus honorifique. Le côté que l'on fixe à la drisse se place à la gauche de l'observateur ou au-dessus ; le canton d'honneur est à la gauche de l'observateur, que le drapeau soit déployé horizontalement ou verticalement.
Attaché à une hampe : à l'intérieur, le drapeau est le plus souvent attaché à une hampe posée sur un piédestal, à une hauteur suffisante pour l'empêcher de toucher le sol. Cela s'applique aussi pour le déploiement dans les défilés.
En travers d'une rue ou d'une salle : au-dessus d'une rue, le drapeau est suspendu au centre. Le côté que l'on fixe à la drisse se trouve en haut, le canton d'honneur orienté vers le nord dans les rues allant de l'est à l'ouest, et vers l'est dans les rues allant du nord au sud. Au-dessus d'un trottoir, le canton d'honneur doit être orienté vers la rue.
Sur les véhicules : le drapeau doit être placé à droite du véhicule.
Sur les fuselages : c'est le revers qui doit apparaître sur côté tribord, et l'avers sur le côté bâbord, comme si c'était l'arête de la dérive qui faisait office de hampe.
Sur les habits : si le drapeau est cousu sur les manches, c'est le revers qui doit apparaître sur la manche droite, et l'avers sur la manche gauche (comme si c'était l'avant du corps qui faisait office de hampe).
Les porte-drapeaux
Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent tenus à l'arrière d'un porte-drapeau, généralement un écusson tricolore avec monogramme RF et palmes.
Il existe un diplôme d'honneur de porte-drapeau régit par un arrêté du 30 janvier 2003.
Le drapeau ne peut être incliné (mis à l'horizontal) par le porte-drapeau que lors de la Sonnerie aux Morts et devant le Président de la République.
Variations du drapeau tricolore : cas particuliers
Les marques des présidents de la République
Marques des présidents de la République.
Par marques, il faut entendre les pavillons en mer et les fanions de voiture des présidents de la République.
Fanions de voiture
Pavillons en mer
Le pavillon particulier apparaît pour la première fois avec le décret du 20 mai 1885 qui précise : « Le bâtiment monté par le président de la République arbore au grand mât le pavillon carré aux couleurs nationales, au centre duquel ses lettres initiales sont brodées en or. Toute autre marque distinctive est alors rentrée. L’embarcation montée par le président de la République porte le même pavillon à l’avant et le pavillon national à la poupe ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Philippe Pétain fait ainsi frapper le blanc de son pavillon personnel de son bâton de maréchal, orné d'une francisque et surmontant ses sept étoiles de maréchal. Mais le drapeau national de l'État français est le drapeau tricolore sans marque distinctive particulière.
Le général de Gaulle choisit de prendre comme symbole de la France libre le drapeau français orné d'une croix de Lorraine. Ce drapeau est le symbole de la Résistance et de la Libération. Il est plus tard utilisé comme fanion de voiture par Charles de Gaulle, en tant que président de la République.
Le drapeau de l'Armée française
Les documents officiels suivants définissent certains usages relatifs aux drapeaux dans l'Armée française :
la circulaire 808 EMM/CAB du 5 décembre 1985, définit, par référence aux textes interarmées, les unités qui peuvent se voir attribuer un drapeau ; la décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 est relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées ; un arrêté du 19 novembre 2004 est relatif à l'attribution de l'inscription « AFN 1952-1962 » sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services.
Armée de terre
Le drapeau de 90 cm de côté est l'insigne de tous les régiments français de traditions ou unités (infanterie, génie, transmissions, écoles militaires). Il existe aussi un étendard de 64 cm de côté en vigueur dans les « armes à cheval » (arme blindée, cavalerie, artillerie, train et matériel) ainsi que dans l'aviation légère de l'armée de terre.
Le drapeau est composé d'un tablier en soie de 90 cm de côté divisé en 3 bandes tricolore, il est bordé d'une frange dorée de 5 cm sur trois côtés, le quatrième bord étant rattaché à une hampe en bois de 2,11 m et 32 mm de diamètre. Au sommet un cartouche portant les lettres R.F. est surmonté d'un fer de lance en bronze doré de 38 cm. Le drapeau porte, inscrit en doré, sur l'avers, « République Française » et le nom du régiment et sur le revers, la devise « Honneur et patrie ». Aux angles supérieurs et inférieurs le numéro du régiment est entouré d'une couronne de feuilles de chêne. Au sommet de la hampe deux bandes tricolore de 90 cm de long sur 24 cm (bordé d'une frange dorée de 8 cm) reprenant la couronne et le numéro du régiment forment ce que l'on appelle la cravate. C'est sur celle-ci que sont accrochées les décorations et les fourragères que le drapeau reçoit au nom de l'ensemble du régiment pour l'action héroïque de ses hommes. En fonction du nombre reçu, le personnel peut se voir ensuite attribuer la où les fourragères à la couleur du ruban de la où des médailles (exemple la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918). Les décorations étrangères ne sont pas portées sur la cravate mais sur le coussin. Sur le revers, en dessous de la devise « Honneur et Patrie » (le drapeau de la Légion étrangère est le seul à porter l'inscription « Honneur et Fidélité »), le drapeau, initialement vierge voit s'inscrire son histoire au fur et à mesure des grandes batailles auquel le régiment a pris part. C'est ainsi que ce glorieux symbole rappelle la grandeur du rôle qu'il a joué sur tous les fronts du monde, ses triomphes et ses revers, souvent au prix d'innombrables vies. Ce sont tous ces sacrifices qui imposent le respect auquel chaque soldat se doit de rendre honneur.
Le régiment le plus ancien de France est celui du 1er régiment d'infanterie. Il a été créé en 1479 par Louis XI.
Le régiment ayant le plus d'inscriptions sur son drapeau est celui du 2e régiment d'infanterie de marine. Il porte 15 noms de batailles dans ses plis ainsi que l'inscription A.F.N. .
Le seul drapeau décoré de la Médaille des Évadés est celui du 2e régiment de Dragons.
Le drapeau du régiment d'infanterie-chars de marine (RICM), est le plus décoré de l'Armée française totalisant 18 citations à l'ordre de l'armée (dont une sans attribution de décoration).
Le second est celui du 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) avec 16 citations à l'ordre de l'armée.
Marine nationale
Pavillons et marques de la marine nationale.
Pavillon de la Marine nationale. Dimensions 30/33/37 - Ratio 2:3.
En mer, depuis le Second Empire, les bateaux français, civils ou militaires, utilisent un pavillon national un peu différent du drapeau. Les proportions des couleurs nationales du pavillon français sont alors : 30/33/37. La bande bleue est légèrement plus étroite que la bande blanche et la blanche légèrement plus étroite que la bande rouge. Ainsi, en flottant, les trois bandes paraissent égales. Ce type de dessin, corrigeant un effet d'optique dû au mouvement du drapeau ou du pavillon, se retrouve en Scandinavie, en Finlande (croix décalée), au Japon (anciens drapeaux et drapeau de la marine de guerre), au Bangladesh, à Palau et au Groenland.
Oriflamme
La partie basse de l'oriflamme peut être droite ou en forme de queue de pie.
Évocations du drapeau tricolore
Dans d'autres symboles officiels de la République française
Blason
Armoiries de la France.
La France n'a pas d'armoiries officielles car elles ont été considérées comme liées à la royauté. Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent tenus à l'arrière d'un porte-drapeaux, généralement un écusson tricolore avec le sigle « RF » et des palmes.
Cocarde tricolore
Elle est composée des trois couleurs du drapeau de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur. Les cocardes des aéronefs britanniques ont été dessinées en utilisant les couleurs françaises mises à l'envers : rouge-blanc-bleu.
De même que les insurgés de 1789 arboraient des cocardes tricolores, les FFI de 1944 portaient des brassards bleu-blanc-rouge.
Écharpe tricolore
En France, l’écharpe tricolore est un symbole des élus députés, sénateurs, maires et dans certain cas adjoints et les conseillers municipaux. Le port et l'usage de l'écharpe tricolore est régi par le décret n° 2000-1250 du 18 décembre 2000 (Journal officiel du 23 décembre 2000).
Brièvement, le port de l’écharpe par tous les élus s’effectue sur l’épaule droite au côté gauche. Pour les parlementaires, le bord rouge doit être près du col (formant ainsi, lues de gauche à droite, les couleurs bleu-blanc-rouge). À l’inverse, les élus communaux (les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux) portent l’écharpe avec le bord bleu près du col.
Cette différenciation présente l'avantage de distinguer d'un simple coup d'œil un parlementaire d'un maire, étant bien entendu qu'en cas de cumul de mandat (député-maire, sénateur-maire) c'est le mandat national qui prévaut.
Ruban tricolore
Lors d'inaugurations de bâtiments publics, il est d'usage qu'un élu coupe avec des ciseaux un ruban aux couleurs tricolores.
Logotype
Le gouvernement français s'est doté en septembre 1999, sous le gouvernement Jospin, d'un logotype rappelant le drapeau du pays sous la forme d'un rectangle allongé où la partie blanche prend la forme d'une effigie de Marianne vue de profil et contournée, c'est-à-dire regardant vers la droite. Sous le rectangle figure la devise de la République « Liberté • Égalité • Fraternité » et sous une deuxième ligne la mention République Française.
Dans le domaine de la communication d'État
Costumes
En 1793, les couleurs dites nationales (bleu foncé, blanc et rouge) remplacent l'habit de l'infanterie de ligne. Voulant rompre avec les souvenirs napoléoniens, Louis XVIII, le 15 juillet 1815 supprime les régiments, crée des légions départementales qu'il habille en blanc et abolit la conscription. L'ordonnance du 23 octobre 1820 transforme les légions en 60 régiments de ligne et 20 légers et rend au fantassin l'habit bleu. Avec un pantalon bleu, l'infanterie combat en Espagne et en Morée. En 1829, est adopté le pantalon rouge pour débarquer à Alger en 1830. Louis Philippe rétablit la cocarde et le drapeau tricolore.
Logotypes d'instituions publiques
Les institutions publiques et les forces armées de la France ont des logos qui reprennent naturellement les couleurs du drapeau français :
Le Sénat
L'Assemblée nationale
Le Conseil constitutionnel
La Marine nationale
L'armée de terre
La Police nationale
La Gendarmerie nationale
La marque France
Dans d'autres drapeaux à l'étranger
Drapeaux nationaux
Pays ayant adopté le modèle tricolore vertical
De nombreuses nations (d'anciennes colonies africaines par exemple) admirateurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité à la française ont adopté le modèle tricolore vertical (la norme auparavant était le drapeau horizontal).
La péninsule italienne connaît un drapeau tricolore italien dès 1796, lorsque la République transpadane est proclamée, qu'elle conserve jusqu'en 1802. C'est Napoléon Bonaparte qui le lui impose, en préférant le vert au bleu, car le vert est la couleur complémentaire au rouge en peinture et devient la couleur impériale. Il devient drapeau officiel du royaume d'Italie en 1861.
En 1831, la Belgique indépendante des Pays-Bas adopte la disposition en bandes verticales en référence aux couleurs du Duché de Brabant. La mythologie patriotique belge veut que ce drapeau tricolore, repris en 1830, ait déjà été celui de la révolution brabançonne de 1787-1790. De 1830 à 1831, les couleurs étaient horizontales. Les couleurs horizontales ont été d'usage jusqu'en 1832.
L'État libre d'Irlande fait un usage officiel du modèle tricolore à partir de sa création en 1922. Il est confirmé comme drapeau officiel dans la constitution de décembre 1937. L'usage des trois couleurs est attesté depuis 1830, quand des patriotes irlandais fêtent le retour au drapeau tricolore en France après les Trois Glorieuses. Le drapeau dans sa disposition actuelle est déployé pour la première fois de manière certaine en 1848 par le mouvement « Jeune Irlande » ; il est possible qu'il ait été utilisé quelques années plus tôt. Il flotte sur la Poste centrale de Dublin et sur les positions tenues par les troupes républicaines lors de l'insurrection de Pâques 1916 quand est proclamée la République irlandaise. Il reste le drapeau officiel quand l'Irlande devient une république en 1949. Il a été longtemps interdit dans les Six Comtés du Nord, sous souveraineté britannique.
Tricolores bleu-jaune-rouge
Les drapeaux du Tchad, de la Roumanie, de la Moldavie et d'Andorre sont quasi identiques ; ceux du Tchad et de la Roumanie ne diffèrent que par la nuance de bleu : bleu indigo pour le Tchad contre bleu cobalt pour la Roumanie. Les écussons d'Andorre et de la Moldavie permettent seuls d'éviter les confusions avec ces drapeaux.
Les trois couleurs, bleu, jaune et rouge du drapeau d'Andorre adopté en 1866, rappellent celles des drapeaux de la Catalogne et de la France.
Les couleurs du drapeau du Tchad ont été choisies par le dernier gouverneur français, sur le modèle du drapeau français.
Tricolores vert-or-rouge
Le Sénégal et le Mali se sont inspirés du drapeau tricolore français pour leurs drapeaux.
Pays ayant adopté les couleurs de la France
Le drapeau de la République centrafricaine, barré de rouge en son centre, mélange les couleurs du drapeau français, en souvenir de l'ancienne puissance coloniale, et les couleurs typiques de l'Afrique (rouge, jaune et vert).
Le drapeau de la Thaïlande, adopté en 1917 par le roi thaïlandais Rama VI, est influencé par le graphisme moderne des drapeaux européens qui étaient presque tous composés de bandes horizontales ou verticales. Le drapeau comporte des bandes rouges, blanches et bleues symbolisant respectivement la nation, la religion et la monarchie (le bleu était la couleur du roi Rama VI). On dit que les bandes colorées du drapeau sont un hommage aux Forces alliées : Français, Britanniques, Américains et Russes qui possèdent tous les quatre ces couleurs sur leurs drapeaux respectifs.
Drapeaux de provinces, d'États fédérés, de villes
La province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador possède également un tricolore non-officiel rose, blanc, et vert qui a historiquement été utilisé par les nationalistes opposés à la confédération canadienne ou mécontents du gouvernement fédéral. Il existe actuellement un mouvement populaire pour en faire le drapeau officiel de la province.
Toujours au Canada, le drapeau acadien est un tricolore bleu-blanc-rouge orné d'une étoile jaune en son coin supérieur à la hampe (en l'honneur de la Vierge Marie, protectrice des marins). À la fin du XIXè siècle, le drapeau tricolore français était en effet devenu la marque de ralliement d'une grande partie des Canadiens-français (de toutes les régions), et il a été adopté officiellement comme drapeau de l'Acadie en 1884 (un 15 août) tandis que le Québec a fini par s'orienter vers le drapeau fleurdelisé.
L'Iowa, État du centre des États-Unis, possède un drapeau tricolore. Les Filles de la Révolution américaine sont à l'origine de ce drapeau où l'on voit un pygargue à tête blanche tenant dans son bec une banderole portant la devise de l'État. Le bleu et le rouge furent ajoutés à la ratification du drapeau en 1921, de sorte que les couleurs de ce dernier devinrent celles du drapeau tricolore français, pour commémorer le passé de l'Iowa dans l'Amérique du Nord française.
Le drapeau de New York créé en 1915 reprend le modèle français mais avec les anciennes couleurs des Pays-Bas.
Drapeaux de départements et territoires français
Le drapeau des îles Wallis-et-Futuna, archipel de l'océan Pacifique, ne dispose pas encore de statut officiel. Le drapeau tricolore, placé dans le haut à gauche et séparé du reste du drapeau par une fine ligne blanche, fut ajouté en 1959, lorsque les îles optèrent pour le statut de Territoire d'outre-mer. Le carré, formé par quatre triangles isocèles congrus, représente les rois des trois principales îles - Uvea (Wallis), Futuna et Alofi - et la France.
Dans le domaine du sport français
Tenues des équipes
Les couleurs de la tenue de l'équipe de France de football font références à celle du drapeau de la France qui est aussi les couleurs usuelles de son pays. C'est d'ailleurs de leur couleur de maillot que les joueurs de l'Équipe de France sont surnommés « Les bleus ». La tenue est composée d'un maillot bleu, d'un short blanc et de bas rouges.
Pour exemple, voici le jeu de maillot de l'Équipe de France de football à la coupe du monde 2006 : Domicile maillot bleu, d'un short blanc et de bas rouges, Extérieur : maillot blanc, d'un short bleu et de bas blancs.
Logos des fédérations françaises de sport
Le drapeau est régulièrement utilisé à des fins de communication ou de publicité, soit en entier, soit de manière partielle, ou comme une simple évocation par l'intermédiaire de ses couleurs. Nombre de fédérations françaises de sport ont ainsi un logo comportant une référence au drapeau. On peut citer : la FFE (Fédération française d'équitation)
Dans le domaine de la communication d'entreprise
Entreprises commerciales
Comme pour les fédérations françaises de sport, nombre de compagnies commerciales françaises ont des logos comportant une référence au drapeau. On peut citer :
Air France : le logo, basé sur les couleurs nationales, reproduit sur l'empennage et le fuselage des avions, souligne "non seulement l'identité française, mais également les valeurs et l'histoire de la Compagnie qui fête ses 75 ans : le bleu marine, prédominant depuis la naissance d'Air France, évoque le capital historique de la marque et l'efficacité de la Compagnie ; le blanc, couleur de l'exigence, suggère le bien-être et l'art du voyage à la française ; l'accent rouge vif, ponctue et dynamise la marque, soulignant à la fois le chic français et l'attention portée aux clients d'Air France par les personnels de la Compagnie, en aéroport et en vol. (Extrait du communiqué Air France, du mercredi 11 février 2009)
TF1, première chaîne de télévision généraliste française privée. Le logo adopté depuis 1990 représente le sigle TF1 inscrit en blanc dans un rectangle partagé en deux couleurs : le bleu et le rouge.
Française des jeux, entreprise publique française détenue à 72 % par l'État qui lui a confié le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs sur tout le territoire national. Le logo représente un trèfle blanc à quatre feuilles sur fond bleu. L'une des feuilles possède un carré rouge.
FRAM, tour opérateur français indépendant fondé en 1949. Leur logo, composé de trois cocotiers, a été abandonné en 2006.
ECF (École de conduite française)
Crédit immobilier de France : spécialiste du crédit à l'habitat indépendant. Son logo représente une clé sur un fond bleu de forme carrée. En ce qui concerne la clé : l'anneau et la tige sont blanches, le panneton est rouge.
Carrefour (enseigne)
Associations
En ce qui concerne les associations françaises (certaines reconnues d'utilité publique), on peut donner en exemple :
Le Secours populaire français : le logo créé par Grapus représente une main blanche avec une aile rouge et une aile bleue.
L'Association des maires de France : le logotype représente une écharpe tricolore formant un hexagone (l'une des locutions désignant la France), avec cette particularité de respecter l'ordre du drapeau national, donc d'être une écharpe de parlementaire.
L'Union des Français de l'étranger (UFE) : la plus ancienne association française d'expatriés,
Le Souvenir français.
La Fédération du Scoutisme Français dispose d'un logo basé sur les couleurs du drapeau tricolore. la plupart des équipes nationales des associations membres portent un foulard scout déclinant les couleurs du drapeau français.
Dans le domaine de la communication politique
Certains partis politiques nationaux français - principalement de droite - reprennent aussi ce symbole dans leurs logos :
Le Rassemblement pour la République (RPR) ;
L’Union pour un mouvement populaire (UMP). Son logo représente un pommier blanc inscrit au milieu d'un rectangle partagé en deux par deux couleurs : le bleu et le rouge ;
Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers ;
Le Front national (FN). Son logo représente une flamme composée de trois flammèches de couleurs différentes : le bleu, le blanc et le rouge. Le FN organise également la Fête des Bleu-blanc-rouge en référence au drapeau national.
Debout la République (DLR) : parti politique de tendance gaulliste et républicaine, créé en 1993 et présidé par Nicolas Dupont-Aignan. Le logo reprend la silhouette du tableau d'Eugène Delacroix : La Liberté guidant le peuple ;
Le Parti radical, parti le plus ancien de France (fondé en 1901). Son logo représente Marianne en bleu et blanc sur un fond rouge de forme hexagonale en référence à la France.
Le Forum des républicains sociaux (FRS), parti politique fondé en mars 2001 par Christine Boutin qui fait actuellement partie du Parti chrétien-démocrate.
Dans la société
Honneurs au niveau national
L’écharpe de Miss France arbore une cocarde tricolore.
la médaille du meilleur ouvrier de France décernée par la Société des meilleurs ouvriers de France est composée d'un ruban tricolore. L'ouvrier a le droit de porter une veste blanche au col tricolore. L'ouvrier récompensé conserve son titre à vie avec l'indication de sa promotion (l'année d'obtention).
Expressions
La mention BBR (Bleu Blanc Rouge)
Elle a été utilisée pour favoriser, dans certaines listes d'embauche, les candidats "100 % Français" par rapport à ceux qui présenteraient une peau foncée et des traits de type "non européen". Cette pratique discriminatoire illégale a été sévèrement réprimée. Il a été fait usage d'un autre code de discrimination : 001.
L'expression « Black Blanc Beur »
Lors de la Coupe du monde de football de 1998 est apparue l'expression « Black Blanc Beur », qui joue sur la symétrie avec le « bleu blanc rouge » du drapeau ; elle souligne le métissage et le multiculturalisme de la France nés de l'immigration (« Black » et « Beur » faisant respectivement référence aux populations noires et maghrébines). Le succès de l'équipe de France qui comportait des joueurs de diverses origines a fait passer dans le langage courant cette expression connue sous le sigle BBB. L'expression offre un assemblage rare : celui de trois mots d'origine distincte. Black (anglais), Blanc (français), Beur (issu du langage des cités - Beur est le verlan, prononciation inversée d'Arabe).
Œuvres littéraires, artistiques et prouesses techniques
La Patrouille de France
La Patrouille de France est la patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'Air française. Elle réalise des figures avec des fumigènes bleu blanc et rouge.
Tableaux
Eugène Delacroix : La Liberté guidant le peuple, (1830), 260x325 cm, Musée du Louvre, Paris.
Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, Épisode de la Révolution de 1848 : Lamartine repoussant le drapeau rouge à l’Hôtel de Ville, le 25 février 1848, v. 1848. Huile sur toile, 63 × 27,5 cm. Musée Carnavalet, Paris.
Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, Lamartine faisant acclamer le drapeau tricolore sur le perron de l'Hôtel de ville de Paris.
E. Charpentier. Alphonse de Lamartine présentant le drapeau tricolore, à l'Hôtel de ville de Paris, 1848. Lithographie.
Jacques-Louis David : Serment de l'Armée fait à l'Empereur après la Distribution des Aigles au Champ de Mars, 1810.
Citations[/
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