- Koi1Modérateur Général
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BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN)
2009-10-20, 7:26 am
BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN le 26/10/09)
L’accès à l’autre monde se fait aux “temps de Samonios”… Ce qui implique qu’il faut être à ce moment là, dans la Lune de novembre (la 11è lune). Etre dans la lune d’un mois signifie être 3 jours avant la pleine lune, le jour de la Pleine Lune, et 3 jours après. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas pour les autres fêtes. Mais il ne semblerait logique que Beltane suive le même shéma. A tester!
Vous pourrez découvrir Samonios sous diverses appellations : Shadowfest, Martinmas, Old Hallowmas (Ecossais,Celte), Hallowe’en, Hallowmas, All Hallow’s Eve (qui veut dire Veille de la Toussaint), Halloween, Jour des Morts, Fête des Esprits, Troisième récolte, Samain, Samhain, Veille de Toussaint, Nouvelle année celte, Tir-na-Nogh’th (gaélique), Samhuinn, Samain, Hiver celte, Samana, Festival de Pamona, Vigil of Saman, Vigil of Todos, Santos, veille de novembre, fête des pommes…
Samain signifie réunion, rassemblement. C’est la fin de l’été, le commencement de l’hiver, la dernière récolte. On engrange la nourriture, ramène les troupeaux, on ne vit plus à la lumière du soleil mais à la lueur du feu du foyer en écoutant les conteurs de la veillée.
Marie des Bois dans S comme Sorcière nous dévoile l ‘ambiance unique de ce jour sacré : «Halloween» est la «Nuit des sorcières», vibrant de tous les sortilèges. Les Dames de pouvoir se mêlent à la nuit, les secrets affleurent, les deux mondes se mêlent. Samain, tout s’embrume, le royaume des ombres s’ouvre. L’Esprit des Anciens va féconder celui des vivants. Les Dieux sortis des tertres ou des étoiles vont s’unir aux filles des mortels et régénérer la race des humains. Samain, 40 jours après l’équinoxe d’automne, début de la saison sombre, aux longues Nuits animées par les Feux de sortilèges et de mémoire…»
Histoire
Partie réalisée à l’aide de l’ouvrage de Guyonvarc’h et Leroux «Les fêtes celtiques»
«Samain est la fête irlandaise la mieux attestée, on la retrouve dans de nombreux récits mythologiques et épiques. C’est le moment où les hommes ont accès à l’Autre Monde parce que l’éternité du Sid pénètre le temps et en suspend le cours. Les messagères des Dieux viennent aussi chercher les heureux mortels qu’elles ont élus (…). C’est une fête de fermeture de l’année écoulée et d’ouverture de l’année à venir».
Selon la tradition irlandaise Samain est une fête obligatoire, si on ne participait pas à ces festivités durant 7 jours (3 jours avant la date, le jour de Samain et 3 jours après) on risquait la folie ou bien la mort. Ceci est fait une fête résolument rituelle.
Contrairement à une idée répandue Samain n’est pas une fête agraire, elle est trop axée sur la religion pour cela. Il ne s’agit que de consommer dignement une partie des moissons et des fruits de la Terre Irlandaise.
Parallèlement à l’ouverture du Sid, l’activité primordiale est l’offrande, c’est peut-être ce qui devait constituer le cœur du rituel que le druide faisait à l’époque.
Toute la société était conviée aux festins de Samain, la différence entre les trois classes (sacerdotale, royale et guerrière / plèbe) se remarquait surtout grâce aux mets servis à table et aux rangs de chacun. Mais cela ne marquait pas à l’époque de discrimination particulière, de nombreuses sociétés de par le monde fonctionnait de cette manière, et chacun était respecté dans sa fonction. Les druides buvaient de l’hydromel, boisson de l’immortalité comme la bière mais cette dernière était plutôt dévolue aux autres convives.
Les guerriers finissaient souvent ivres, prêts à se battre entre eux, comme dans toute fête un peu trop arrosée. La viande était un met de choix pour cette période, celle du porc animal sacré qui donnait accès à l’éternité était donc abondamment consommée. Cet animal était consacré à Lug, Lugos en Gaule. Il pouvait s’agir d’un sanglier ou porc mais aussi de deux taureaux (Gaule) que seul le druide-devin pouvait consommer, ou d’un cheval (Irlande) (animal sacrifié à la fin de la saison militaire à savoir fin octobre-début novembre).
En Gaule, on buvait plutôt du vin et on mangeait du bœuf, du mouton, du chien, du porc etc.. Petit détail, les Celtes et les Irlandais ne mangeaient jamais de cheval!
Les hommes et les femmes festoient dans des salles séparées. En effet, le caractère assez militaire du festin n’est pas forcément en adéquation avec leur manière de fêter la période de Samain.
La fête de Samain en Irlande et vraisemblement en Gaule, le moment privilégié dans grands évènements religieux et politiques. Ainsi, on y mettait souvent en place les élections royales. Au niveau religieux, la célèbre cueillette du gui de chêne (très difficile à trouver) pourraient bien avoir eu lieu à cette période (Au sixième jour de la lune selon Pline, manifestement entre Octobre et décembre – Samonios ou lune précédent le solstice d’hiver?).
Samonios est une parenthèse d’éternité, une «période close» dont la durée n’a pas réellement d’importance. Pour les celtes, un jour, un an, une semaine l’éternité n’importe pas pendant le «temps de Samain», il est même probable que la durée change en fonction des lunaisons, des tribus etc.
En Gaule, d’après le calendrier de Coligny, on peut dire que l’on fêtait Samonios sur trois jours (probablement la veille, le jour même et le lendemain).
Je pense que certaines années, la période doit être plus forte. En effet, lorsque la pleine lune tombe le jour de Samain par exemple. Je vous engage à la plus grande prudence si vous vous rendez en plus dans un lieu de passage de type Dolmen, Menhir et autres.
Le Sid devient partout présent mais on y accède bien plus vite et surement lorsque si l’on se réunit là où il a coutume de se manifester… D’ailleurs, il existe de nombreux récits de conflits avec les puissances de l’Autre Monde. Les druides font des feux rituels et tous les autres feux du pays doivent être éteints sous peine d’amende.
Le Roi préside le festin avec le Druide qui s’occupe de la généalogie afin de connaître les prérogatives de chacun. Chacun était garant de l’ordre afin que les fins de soirées ne dégénèrent pas. Ni querelle ni violence ne sont tolérés car le druide permet de préserver l’aspect rituel de la fête. Le sacrifice de l’animal consacré sera lui aussi un témoin de l’importance rituelle.
Si le festin n’est pas pacifique alors les créatures de l’Autre Monde ont alors un comportement similaire et sans l’intervention du druide, les hommes peuvent devenir fous. (Il est fréquent que les contacts avec le royaume des morts aient ce genre de conséquences, seules les personnes expérimentées et formées à cela peuvent s’y aventurer sans risque, les chamans disent que les morts nous prennent notre âme ou des morceaux de celle-ci).
Le druide a cette fonction d’intermédiaire entre le peuple et les forces de l’Autre Monde. C’est grâce à lui que les relations se passent bien, c’est aussi lui qui communique (par accord tacite, JAMAIS d’ordres ni d’injonctions) avec elles pour fermer les portes du Sid.
Traditionnellement en Irlande, le feu n’intervient que dans deux des fêtes celtiques : Samain et Belteine, Imbolc et Lughnasadh n’avaient probablement pas de grandes assemblées rituelles.
Pour résumer:
La fête de Samain intervient à plusieurs niveaux:
Niveau bas: le peuple rend hommage à ses Dieux avant d’aller part à sa menue part du festin et assister aux jeux.
Niveaux guerrier: Banquets, festin. La partie la plus visible de la fête.
Niveaux sacerdotal: On allume le feu et on prépare le sacrifice (les offrandes pour nous aujourd’hui) en l’honneur de Lug (os). Puis on préside aux assemblés légaux auxquelles prennent part le roi et les nobles.
Samain est une fête intelligemment équilibrées, car cet équilibre précaire est indispensable à la bonne marche des relations entre les deux Mondes. Seul, le druide peut être garant de cet équilibre. Car «Samain n’est pas seulement une rencontre de l’humain et du divin, c’est aussi l’affirmation, élevée à la hâteur d’un principe immuable, de la supériorité du divin sur l’humain. Il est fort probable que cette fête ruisselante de joie et de lumière, renforçât par son abondance de nourriture et de boisson, le potentiel sacré de l’humanité, la préparant ainsi à la rude épreuve des ténèbres hivernales».
Samonios est la certainement la fête la plus importante de l’année, certainement plus que celle des fêtes du solstice d’hiver qui la suit. Nombreuses de ses traditions religieuses se retrouvent dans les campagnes où elle a pris un forme de fête rurale teintée de magie au détriment du culte ancien.
Le visage de la Déesse à Samonios
Certes Samonios est la fête a plus importante donc celle du Dieu le plus important du panthéon celtique, mais la Déesse mère Source éternelle ne doit pas être en reste dans notre système.
Le visage de la Déesse apparaît dans la nature qui exprime les changements des temps de samonios : Les nuits raccourcissent, l’air devient plus frais, la sève descend dans le tronc des arbres et les tiges de feuilles qui se préparent à tomber pour ne pas geler avec l’hiver qui s’annonce…le visage de la Déesse, le manteau de Brigid change : il devient roux, jaune orangé mêlé au vert des arbres aux feuilles persistantes. Puis le tapis du sol se modifiera également, nous laissant ces belles couleurs à terre pour finir par créer l’humus qui nourrit les plantes.
La Déesse nous présente son visage sombre, celui du Monde d’en-bas avec ses pouvoirs de transformation et de régénération. Grâce à cette période, la Déesse nous enjoint à laisser ce qui ne sert plus, à nous préparer à de nouveaux commencements. Nous plantons les graines de nos futurs projets qui germeront lors de cette année nouvelle.
Nous célébrons la Déesse de la Mort, la Vieille Lune noire, chez les Irlandais c’est la Morrigan, en Gaule nous pourrions célébrer Nantosuelta. Nous acceptons la mort de tout ce qui est matériel, y compris nos propres corps. Samonios est ainsi propice à la cérémonie des morts, au respect des ancêtres que la Déesse a emmené dans son giron pour une autre ronde…
Certains sages restent en gardien sur des lieux sacrés, c’est le moment de leur rendre hommage, ainsi qu’à tous ceux dont les idées et les actions ont apporté résolution et paix, à toutes les grandes personnalités spirituelles.
Le rituel de Samonios sera axé sur l’Offrande, l’hommage aux ancêtres, aux sages, marquer la fin de l’année et le commencement de la nouvelle, pratiquer la divination (la période y est propice). Vous en trouverez un exemple dans le cours sur les Rites à venir.
Actes
Pendant les rituels allumez un feu central, faites un rituel en expliquant vos objectifs pour l’année suivante, faites des travaux de divination…
Proposition d’activités
Fabriquer son balai rituel.
Laisser une assiette de nourriture dehors pour les âmes errantes des défunts.
Se promener et admirer les couleurs de l’automne.
Enterrer des pommes ou des grenades pour nourrir les esprits sur le chemin de la renaissance.
Ne pas ramasser le maïs restant dans les champs (c’est tabou, il faut le laisser aux esprits).
Laisser une place à table pour les défunts.
Découper des pommes.
Fabriquer des lanternes en citrouille.
Boire du cidre chaud avec de la cannelle ou de l’hydromel pour honorer les morts.
Fabriquer une bougie pour les esprits:
Bougie blanche ointe avec de l’huile de patchouli, dire : "Que la lumière de cette bougie vous souhaite la bienvenue, âmes célestes, venez en paix en cette nuit de Samonios", placer la bougie à l’intérieur d’une lanterne.
Fêter la nouvelle année.
Préparer les bougies rituelles que vous utiliserez pendant l’année.
Prendre des résolutions.
Les écrire sur un parchemin et les brûler à une bougie noire votive placée dans le chaudron sur l’autel.
S’embrasser sous le gui (pratique de nouvel an celte).
Plantes
Les plantes du moment, celle qu’on trouve chez vous à cette période, et sinon : le gui de chêne, l’armoise séchée (la fraîche a disparu), Belladone, Mandragore, Jusquiame, houx, brin de résineux etc.
Couleurs
Le noir et le blanc, l’orange.
Encens
Les résines de pin, sapins, d’If, pomme et poire séchée, absinthe, armoise, fleurs de pommiers etc. Vous pouvez utiliser les plantes ou des huiles essentielles mais elles sont chères et je ne crois pas que les anciens les utilisaient.
Les celtes utilisaient souvent la verveine officinale (attention pas la verveine à tisane digestive!). Cette plante est à reconnaître et à utiliser comme base, pour tous vos encens celtique: 95 % verveine et 5 % Oliban résine de base également.
Une fois votre mélange fait écrasez-le dans un mortier et un pilon, afin que les plantes et résines soient aussi fines que possible. Faites les brûler ensuite sur un charbon ardent (vendu pour cet usage), allumez-le, attendez qu’il fasse de petites étincelles, éteignez votre allumette, les étincelles vont se répandre sur le charbon, puis celui-ci va commencer à chauffer. Lorsqu’il est rouge au centre vous pouvez mettre une pincée de mélange. N’en faites pas trop, sauf si vous pratiquez en extérieur ou là vous pourrez rajouter des pincées fréquemment sans enfumer la maison.
Pour les huiles prenez une huile base de type huile d’olive, elle se conserve mieux. Faites-y macérer les plantes (pas les résines): remplissez votre récipient de plantes sans trop tasser, remplissez le récipient d’huile jusqu’en haut, le lendemain de la lune noire. Remuez. Laissez à l’abri de la lumière pendant 7 jours, filtrez, remettez autant de plantes que la fois précédente, attendez 7 jours à nouveau. Filtrez changez les plantes une autre fois et attendez encore 7 jours. Recommencez. Il faut que la macération dure un cycle lunaire en remuant une fois par jour. Une fois faite, gardez-la dans une bouteille à verre opaque pour que la lumière ne l’altère pas. Pour la garder plus longtemps, vous pouvez ajouter quelques gouttes de teinture de Benjoin (on en trouve en pharmacie). Cette huile servira à oindre des bougies, à mettre sur certaines parties du corps (cou, aines, bas de la colonne en massages etc.), à humidifier vos sachets magiques et autres charmes.
Nourriture
Toute la nourriture du moment: soupe poireaux-oignons-pommes de terre, gâteau pomme noix, pains farines diverses, pain d’épice…
http://www.paganisme.fr/paganisme/fetes-celtiques/samhain
L’accès à l’autre monde se fait aux “temps de Samonios”… Ce qui implique qu’il faut être à ce moment là, dans la Lune de novembre (la 11è lune). Etre dans la lune d’un mois signifie être 3 jours avant la pleine lune, le jour de la Pleine Lune, et 3 jours après. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas pour les autres fêtes. Mais il ne semblerait logique que Beltane suive le même shéma. A tester!
Vous pourrez découvrir Samonios sous diverses appellations : Shadowfest, Martinmas, Old Hallowmas (Ecossais,Celte), Hallowe’en, Hallowmas, All Hallow’s Eve (qui veut dire Veille de la Toussaint), Halloween, Jour des Morts, Fête des Esprits, Troisième récolte, Samain, Samhain, Veille de Toussaint, Nouvelle année celte, Tir-na-Nogh’th (gaélique), Samhuinn, Samain, Hiver celte, Samana, Festival de Pamona, Vigil of Saman, Vigil of Todos, Santos, veille de novembre, fête des pommes…
Samain signifie réunion, rassemblement. C’est la fin de l’été, le commencement de l’hiver, la dernière récolte. On engrange la nourriture, ramène les troupeaux, on ne vit plus à la lumière du soleil mais à la lueur du feu du foyer en écoutant les conteurs de la veillée.
Marie des Bois dans S comme Sorcière nous dévoile l ‘ambiance unique de ce jour sacré : «Halloween» est la «Nuit des sorcières», vibrant de tous les sortilèges. Les Dames de pouvoir se mêlent à la nuit, les secrets affleurent, les deux mondes se mêlent. Samain, tout s’embrume, le royaume des ombres s’ouvre. L’Esprit des Anciens va féconder celui des vivants. Les Dieux sortis des tertres ou des étoiles vont s’unir aux filles des mortels et régénérer la race des humains. Samain, 40 jours après l’équinoxe d’automne, début de la saison sombre, aux longues Nuits animées par les Feux de sortilèges et de mémoire…»
Histoire
Partie réalisée à l’aide de l’ouvrage de Guyonvarc’h et Leroux «Les fêtes celtiques»
«Samain est la fête irlandaise la mieux attestée, on la retrouve dans de nombreux récits mythologiques et épiques. C’est le moment où les hommes ont accès à l’Autre Monde parce que l’éternité du Sid pénètre le temps et en suspend le cours. Les messagères des Dieux viennent aussi chercher les heureux mortels qu’elles ont élus (…). C’est une fête de fermeture de l’année écoulée et d’ouverture de l’année à venir».
Selon la tradition irlandaise Samain est une fête obligatoire, si on ne participait pas à ces festivités durant 7 jours (3 jours avant la date, le jour de Samain et 3 jours après) on risquait la folie ou bien la mort. Ceci est fait une fête résolument rituelle.
Contrairement à une idée répandue Samain n’est pas une fête agraire, elle est trop axée sur la religion pour cela. Il ne s’agit que de consommer dignement une partie des moissons et des fruits de la Terre Irlandaise.
Parallèlement à l’ouverture du Sid, l’activité primordiale est l’offrande, c’est peut-être ce qui devait constituer le cœur du rituel que le druide faisait à l’époque.
Toute la société était conviée aux festins de Samain, la différence entre les trois classes (sacerdotale, royale et guerrière / plèbe) se remarquait surtout grâce aux mets servis à table et aux rangs de chacun. Mais cela ne marquait pas à l’époque de discrimination particulière, de nombreuses sociétés de par le monde fonctionnait de cette manière, et chacun était respecté dans sa fonction. Les druides buvaient de l’hydromel, boisson de l’immortalité comme la bière mais cette dernière était plutôt dévolue aux autres convives.
Les guerriers finissaient souvent ivres, prêts à se battre entre eux, comme dans toute fête un peu trop arrosée. La viande était un met de choix pour cette période, celle du porc animal sacré qui donnait accès à l’éternité était donc abondamment consommée. Cet animal était consacré à Lug, Lugos en Gaule. Il pouvait s’agir d’un sanglier ou porc mais aussi de deux taureaux (Gaule) que seul le druide-devin pouvait consommer, ou d’un cheval (Irlande) (animal sacrifié à la fin de la saison militaire à savoir fin octobre-début novembre).
En Gaule, on buvait plutôt du vin et on mangeait du bœuf, du mouton, du chien, du porc etc.. Petit détail, les Celtes et les Irlandais ne mangeaient jamais de cheval!
Les hommes et les femmes festoient dans des salles séparées. En effet, le caractère assez militaire du festin n’est pas forcément en adéquation avec leur manière de fêter la période de Samain.
La fête de Samain en Irlande et vraisemblement en Gaule, le moment privilégié dans grands évènements religieux et politiques. Ainsi, on y mettait souvent en place les élections royales. Au niveau religieux, la célèbre cueillette du gui de chêne (très difficile à trouver) pourraient bien avoir eu lieu à cette période (Au sixième jour de la lune selon Pline, manifestement entre Octobre et décembre – Samonios ou lune précédent le solstice d’hiver?).
Samonios est une parenthèse d’éternité, une «période close» dont la durée n’a pas réellement d’importance. Pour les celtes, un jour, un an, une semaine l’éternité n’importe pas pendant le «temps de Samain», il est même probable que la durée change en fonction des lunaisons, des tribus etc.
En Gaule, d’après le calendrier de Coligny, on peut dire que l’on fêtait Samonios sur trois jours (probablement la veille, le jour même et le lendemain).
Je pense que certaines années, la période doit être plus forte. En effet, lorsque la pleine lune tombe le jour de Samain par exemple. Je vous engage à la plus grande prudence si vous vous rendez en plus dans un lieu de passage de type Dolmen, Menhir et autres.
Le Sid devient partout présent mais on y accède bien plus vite et surement lorsque si l’on se réunit là où il a coutume de se manifester… D’ailleurs, il existe de nombreux récits de conflits avec les puissances de l’Autre Monde. Les druides font des feux rituels et tous les autres feux du pays doivent être éteints sous peine d’amende.
Le Roi préside le festin avec le Druide qui s’occupe de la généalogie afin de connaître les prérogatives de chacun. Chacun était garant de l’ordre afin que les fins de soirées ne dégénèrent pas. Ni querelle ni violence ne sont tolérés car le druide permet de préserver l’aspect rituel de la fête. Le sacrifice de l’animal consacré sera lui aussi un témoin de l’importance rituelle.
Si le festin n’est pas pacifique alors les créatures de l’Autre Monde ont alors un comportement similaire et sans l’intervention du druide, les hommes peuvent devenir fous. (Il est fréquent que les contacts avec le royaume des morts aient ce genre de conséquences, seules les personnes expérimentées et formées à cela peuvent s’y aventurer sans risque, les chamans disent que les morts nous prennent notre âme ou des morceaux de celle-ci).
Le druide a cette fonction d’intermédiaire entre le peuple et les forces de l’Autre Monde. C’est grâce à lui que les relations se passent bien, c’est aussi lui qui communique (par accord tacite, JAMAIS d’ordres ni d’injonctions) avec elles pour fermer les portes du Sid.
Traditionnellement en Irlande, le feu n’intervient que dans deux des fêtes celtiques : Samain et Belteine, Imbolc et Lughnasadh n’avaient probablement pas de grandes assemblées rituelles.
Pour résumer:
La fête de Samain intervient à plusieurs niveaux:
Niveau bas: le peuple rend hommage à ses Dieux avant d’aller part à sa menue part du festin et assister aux jeux.
Niveaux guerrier: Banquets, festin. La partie la plus visible de la fête.
Niveaux sacerdotal: On allume le feu et on prépare le sacrifice (les offrandes pour nous aujourd’hui) en l’honneur de Lug (os). Puis on préside aux assemblés légaux auxquelles prennent part le roi et les nobles.
Samain est une fête intelligemment équilibrées, car cet équilibre précaire est indispensable à la bonne marche des relations entre les deux Mondes. Seul, le druide peut être garant de cet équilibre. Car «Samain n’est pas seulement une rencontre de l’humain et du divin, c’est aussi l’affirmation, élevée à la hâteur d’un principe immuable, de la supériorité du divin sur l’humain. Il est fort probable que cette fête ruisselante de joie et de lumière, renforçât par son abondance de nourriture et de boisson, le potentiel sacré de l’humanité, la préparant ainsi à la rude épreuve des ténèbres hivernales».
Samonios est la certainement la fête la plus importante de l’année, certainement plus que celle des fêtes du solstice d’hiver qui la suit. Nombreuses de ses traditions religieuses se retrouvent dans les campagnes où elle a pris un forme de fête rurale teintée de magie au détriment du culte ancien.
Le visage de la Déesse à Samonios
Certes Samonios est la fête a plus importante donc celle du Dieu le plus important du panthéon celtique, mais la Déesse mère Source éternelle ne doit pas être en reste dans notre système.
Le visage de la Déesse apparaît dans la nature qui exprime les changements des temps de samonios : Les nuits raccourcissent, l’air devient plus frais, la sève descend dans le tronc des arbres et les tiges de feuilles qui se préparent à tomber pour ne pas geler avec l’hiver qui s’annonce…le visage de la Déesse, le manteau de Brigid change : il devient roux, jaune orangé mêlé au vert des arbres aux feuilles persistantes. Puis le tapis du sol se modifiera également, nous laissant ces belles couleurs à terre pour finir par créer l’humus qui nourrit les plantes.
La Déesse nous présente son visage sombre, celui du Monde d’en-bas avec ses pouvoirs de transformation et de régénération. Grâce à cette période, la Déesse nous enjoint à laisser ce qui ne sert plus, à nous préparer à de nouveaux commencements. Nous plantons les graines de nos futurs projets qui germeront lors de cette année nouvelle.
Nous célébrons la Déesse de la Mort, la Vieille Lune noire, chez les Irlandais c’est la Morrigan, en Gaule nous pourrions célébrer Nantosuelta. Nous acceptons la mort de tout ce qui est matériel, y compris nos propres corps. Samonios est ainsi propice à la cérémonie des morts, au respect des ancêtres que la Déesse a emmené dans son giron pour une autre ronde…
Certains sages restent en gardien sur des lieux sacrés, c’est le moment de leur rendre hommage, ainsi qu’à tous ceux dont les idées et les actions ont apporté résolution et paix, à toutes les grandes personnalités spirituelles.
Le rituel de Samonios sera axé sur l’Offrande, l’hommage aux ancêtres, aux sages, marquer la fin de l’année et le commencement de la nouvelle, pratiquer la divination (la période y est propice). Vous en trouverez un exemple dans le cours sur les Rites à venir.
Actes
Pendant les rituels allumez un feu central, faites un rituel en expliquant vos objectifs pour l’année suivante, faites des travaux de divination…
Proposition d’activités
Fabriquer son balai rituel.
Laisser une assiette de nourriture dehors pour les âmes errantes des défunts.
Se promener et admirer les couleurs de l’automne.
Enterrer des pommes ou des grenades pour nourrir les esprits sur le chemin de la renaissance.
Ne pas ramasser le maïs restant dans les champs (c’est tabou, il faut le laisser aux esprits).
Laisser une place à table pour les défunts.
Découper des pommes.
Fabriquer des lanternes en citrouille.
Boire du cidre chaud avec de la cannelle ou de l’hydromel pour honorer les morts.
Fabriquer une bougie pour les esprits:
Bougie blanche ointe avec de l’huile de patchouli, dire : "Que la lumière de cette bougie vous souhaite la bienvenue, âmes célestes, venez en paix en cette nuit de Samonios", placer la bougie à l’intérieur d’une lanterne.
Fêter la nouvelle année.
Préparer les bougies rituelles que vous utiliserez pendant l’année.
Prendre des résolutions.
Les écrire sur un parchemin et les brûler à une bougie noire votive placée dans le chaudron sur l’autel.
S’embrasser sous le gui (pratique de nouvel an celte).
Plantes
Les plantes du moment, celle qu’on trouve chez vous à cette période, et sinon : le gui de chêne, l’armoise séchée (la fraîche a disparu), Belladone, Mandragore, Jusquiame, houx, brin de résineux etc.
Couleurs
Le noir et le blanc, l’orange.
Encens
Les résines de pin, sapins, d’If, pomme et poire séchée, absinthe, armoise, fleurs de pommiers etc. Vous pouvez utiliser les plantes ou des huiles essentielles mais elles sont chères et je ne crois pas que les anciens les utilisaient.
Les celtes utilisaient souvent la verveine officinale (attention pas la verveine à tisane digestive!). Cette plante est à reconnaître et à utiliser comme base, pour tous vos encens celtique: 95 % verveine et 5 % Oliban résine de base également.
Une fois votre mélange fait écrasez-le dans un mortier et un pilon, afin que les plantes et résines soient aussi fines que possible. Faites les brûler ensuite sur un charbon ardent (vendu pour cet usage), allumez-le, attendez qu’il fasse de petites étincelles, éteignez votre allumette, les étincelles vont se répandre sur le charbon, puis celui-ci va commencer à chauffer. Lorsqu’il est rouge au centre vous pouvez mettre une pincée de mélange. N’en faites pas trop, sauf si vous pratiquez en extérieur ou là vous pourrez rajouter des pincées fréquemment sans enfumer la maison.
Pour les huiles prenez une huile base de type huile d’olive, elle se conserve mieux. Faites-y macérer les plantes (pas les résines): remplissez votre récipient de plantes sans trop tasser, remplissez le récipient d’huile jusqu’en haut, le lendemain de la lune noire. Remuez. Laissez à l’abri de la lumière pendant 7 jours, filtrez, remettez autant de plantes que la fois précédente, attendez 7 jours à nouveau. Filtrez changez les plantes une autre fois et attendez encore 7 jours. Recommencez. Il faut que la macération dure un cycle lunaire en remuant une fois par jour. Une fois faite, gardez-la dans une bouteille à verre opaque pour que la lumière ne l’altère pas. Pour la garder plus longtemps, vous pouvez ajouter quelques gouttes de teinture de Benjoin (on en trouve en pharmacie). Cette huile servira à oindre des bougies, à mettre sur certaines parties du corps (cou, aines, bas de la colonne en massages etc.), à humidifier vos sachets magiques et autres charmes.
Nourriture
Toute la nourriture du moment: soupe poireaux-oignons-pommes de terre, gâteau pomme noix, pains farines diverses, pain d’épice…
http://www.paganisme.fr/paganisme/fetes-celtiques/samhain
- Koi1Modérateur Général
- Date d'inscription : 19/01/2009
Nombre de messages : 2153
Re: BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN)
2009-10-20, 11:32 am
Samhain – Samonios
Pour remplacer la vieille fête païenne de Samhain et pour ancrer son emprise, l’Eglise a institué une fête des Martyrs qui s’est étendue à l’ensemble des saints. Puis au Moyen Age, comme perduraient les réjouissances païennes en l’honneur des morts, la fête des Martyrs fut, à partir de 610, circonscrite au 13 mai tandis qu’il était décidé de fêter tous les Saints le 1er novembre.
Au 8ème siècle, les évangélisateurs irlandais de la Gaule se heurtèrent à la toujours vivace fête païenne celtique de Samhain qui débutait la nouvelle année et permettait la communion entre les vivants et les morts et c’est le fils de Charlemagne, Louis le Pieux qui institua en 835 la fête de la Toussaint qui devint une grande fête chrétienne en 1580 mais une “fête d’obligation” seulement sous Pie X au 20ème siècle.
C’est Odilon, abbé de Cluny qui vers l’an 1000 impose la date du 2 novembre pour la commémoration des défunts pour ne pas empiéter sur la fête des saints mais c’est pourtant souvent ce jour là, dans la mesure où le 2 novembre n’est pas férié, que les tombes sont fleuries dans les cimetières (souvent par un pot de chrysanthèmes), nettoyées (depuis le milieu du XIXe siècle) et qu’on y allume même parfois encore une bougie. Le tout, dans l’esprit de “faire mémoire des défunts” et de prier pour eux car on considère qu’ “ils ont besoin d’une purification pour être pleinement avec Dieu”.
Depuis 1997, la Toussaint subit la vigoureuse concurrence de la fête d’Halloween, perversion essentiellement commerciale de la Samhain Celte sur laquelle il nous plait à présent de nous penché.
Samonios est fixé aux alentours du 1er novembre, pour plus de commodités, mais devrait être précisé en fonction des phases de la lune. Dans le calendrier celtique cette date correspond à la fin de la saison claire et au début de la saison sombre, à la fin de l’Automne et au début de l’Hiver, à la fin de l’ancienne année et au début de la nouvelle. Elle est la seule, parmi les 8 fêtes traditionnelles, à présenter cette «triparticité», c’est dire son importance. Elle est considérée comme une récapitulation de l’été tout en étant également déjà engagée dans l’hiver, tandis que par ailleurs, elle condense, récapitule et clôt la saison militaire qui avait débuté à Beltaine. C’est un «seuil» particulièrement important dans l’année celtique et tous les grands évènements mythiques et épiques se passent lors de cette fête. C’est à ce moment que meurent les dieux et les héros, ont lieu toutes les batailles de l’épopée. Tous les évènements fondateurs s’y concentrent, y ont leurs signes avant-coureurs aussi bien que leurs épilogues. C’est là qu’à lieu l’accouplement du Dagda et de la Morrigane et qui évoque l’union rituelle du chef de la tribu et de la Déesse de la Terre pour assurer la prospérité pour l’année à venir. C’est le moment de la lutte décisive des dieux, les Tuatha De Danann contre les Fomoire, symbolisant les puissances des Ténèbres. C’est encore le jour de la descente de Cuchulainn dans l’Autre Monde au terme de sa maladie qui l’a affecté toute la période s’étendant d’un Samonios à l’autre.
Symboles
Samonios est placé sous le signe du Gui. Certains pensent généralement que la cueillette du végétal décrite par Pline l’Ancien intervenait à cette période de l’année. Considéré comme une panacée, outre ses significations symboliques de sagesse spirituelle et de guérison, d’éternité, de vigueur et de régénération physique, le gui illustre aussi le terme cyclique de l’année et son renouvellement. L’If pour sa part est l’arbre de Samonios. En liaison avec l’Autre Monde et la Mort, il illustre l’éternité et la continuité des cycles de vie reliant mort et renaissance dans un flux permanent. La pomme considérée come un fruit mystérieux ayant quelque chose à voir avec l’Autre Monde (cf. Avalon, l’Ile aux Pommes) apparait elle aussi dans certaines coutumes de Samonios et semble avoir été liée à cette fête.
On peut aussi raisonnablement penser que le Chaudron était associé à la fête de Samonios, ce que semble montrer la notice du Dictionnaire des Symboles sur le chaudron sacrificiel: «le roi déchu s’y noie dans le vin ou la bière, en même temps qu’on incendie son palais, lors de la dernière fête de Samain de son règne (…) la majorité des chaudrons mythiques et magiques des traditions celtiques ont été trouvés au fond de l’Océan ou des lacs (donc la localisation de l’Autre Monde) (…) la force magique réside dans l’eau (qui, comme par hasard gouverne le signe du scorpion); les chaudrons sont des récipients de cette force magique, souvent symbolisée par une liqueur divine (cf. l’hydromel); ils confèrent l’immortalité ou la jeunesse éternelle (cf. la Terre des Jeunes, l’une des appellations de l’Autre Monde), transforment celui qui les possède ou qui s’y plonge en héros ou en dieu».
Honneur aux Ancêtres
Les peuples de l’Antiquité honoraient les morts et leurs esprits (héritage du chamanisme?). Les morts étaient honorés comme les esprits vivants d’êtres aimés et de gardiens dépositaires des fondements de la sagesse de la tribu (peut être est-ce aussi pourquoi les Celtes conservaient les cranes d’ancêtres ou de héros? et peut on voir une correspondance entre ce culte et les sculptures de têtes d’hommes couronnés de feuilles de gui???). Notons au passage que les chrétiens, et notamment saint Augustin reprochaient vivement aux païens le culte qu’ils rendaient à leurs morts et les prières qu’ils leur adressaient. Le bien être des morts dépend de l’attention que leur accordent les vivants car le mort craint l’oubli de ses descendants. De cette manière les morts qui sont passés dans un Autre Monde restent pourtant présents auprès de leurs descendants et établissent ainsi un pont entre les deux mondes.
Samonios est une période hors du temps. Le temps y est suspendue et cette suspension annihile provisoirement toute différence entre l’Autre Monde et le monde des hommes, et fait tomber toutes les barrières. C’est une période privilégiée pour honorer ses morts, alors que le soleil s’abaisse de plus en plus sur l’horizon, perd de sa force et de sa vitalité. C’est le moment le plus propice pour établir le contact avec les esprits des défunts, vus comme source de conseil (les pratiques divinatoires devaient avoir une place lors de cette fête) et d’inspiration, plutôt que comme une cause de frayeur. C’est donc le moment où les habitants de l’Autre Monde peuvent venir visiter les vivants et où certains vivants peuvent être admis en visite dans l’Autre Monde.
L’Autre Monde
Il y a deux conceptions relatives à l’Autre Monde des Celtes, Le Sid qui se confond avec les tertres, les cairns et les tumulus d’origine préceltique.
Les Iles paradisiaques, trois cinquantaines selon la navigation de Bran, et localisées à l’Ouest du monde, «derrière» la mer, sur une île ou parfois sous la mer. Cette précision quant à la direction est fondamentale puisqu’elle indique là où le soleil se couche: le point cardinal ouest «est «la porte» de la mort et Venus (Belisama) comme le soleil (véhicule de Belenos) semblent venir s’y éteindre, y mourir. En conséquence, l’Ouest est le seuil du mystère, de l’au-delà, du non manifesté». Et comme l’Ouest correspond aussi à l’Automne et à ses brumes, période de fantasmagorie où les choses paraissent autres qu’elles ne sont, il semble logique de considérer Samonios comme un temps où l’Autre Monde et le nôtre sont en communication, où la «Porte» est ouverte. Selon le principe hermétique «ce qui est en bas est comme ce qui est en haut» (étant bien entendu que ça vaut surtout pour la forme et qu’une harmonisation du fond est nécessaire…). Il n’est donc pas étonnant que le cycle de la vie humaine ait été mis en correspondance avec celui du soleil, journalier du moment où il se lève (naissance) jusqu’à son coucher (mort ou du moins mort apparente), quand il semble s’enfoncer dans la terre ou dans la mer (pour aller passer la nuit dans ses autres résidences, derrière l’océan ou sous la terre). Il en va de même pour son cycle annuel (les solstices). Le soleil apparait donc ici comme un symbole de résurrection et d’immortalité. Le soleil détermine la durée du jour et «la première analogie du jour est celle d’une succession régulière: naissance, croissance, plénitude et déclin de la vie (…) tandis que les saisons de l’année paraissent répéter en plus grand les quatre parties du jour: le printemps/le matin, l’été/le midi, l’automne/le coucher du soleil, l’hiver/la nuit» (dictionnaire des symboles). La nuit quant à elle (faut il rappeler que selon leur conception du temps les Celtes en faisaient le commencement de la journée?) «symbolise le temps des gestations, des germinations (…) qui vont éclater au grand jour en manifestation de vie. Elle est riche de toutes les virtualités de l’existence» (id.). Cela vaut pour la vie humaine et animale comme pour la vie végétale et minérale ; en définitive pour l’ordre cosmique lui même. En fonction de ces considérations, rien d’étonnant donc à ce qu’aient été faits des rapprochements entre le cycle solaire, la mort et la renaissance des êtres vivants et l’existence d’un Autre Monde derrière la mer ou sous la terre. Rappelons aussi quand même que si la date précise de Samonios est déterminée par les phases de la lune, la succession de ces dernières, comme la succession des saisons, «scande le rythme de la vie, les étapes d’un cycle de développement: naissance, formation, maturité, déclin; cycle convenant aux êtres humains aussi bien qu’à leurs sociétés et civilisations. Elle illustre également le mythe de l’éternel retour. Elle symbolise l’alternance cyclique et les perpétuels recommencements». (Id.)
Une fête a trois aspects
Fête collective à laquelle les trois classes participaient et où la présence de tous est obligatoire sous peine de sanctions. Samonios est l’occasion de cérémonies religieuses et officielles placées sous le signe «des jeux, des réunions, pompe et magnificence, bonne chair et banquet» jusqu’au point d’orgue que constitue le grand banquet royal et militaire: on y consomme en quantité (les femmes et les hommes étant dans des salles séparées) vin, bière, hydromel (l’ivresse est un moyen d’approcher le sacré) ainsi que, parmi de nombreuses autres victuailles, de la viande de porc, animal consacré à Lug et au Dagda. Les règlements, les lois et les devoirs y sont fixés, et tous les sept ans à tara, est procédé à l’élection du Roi. Les druides sont là pour préparer, ordonner, diriger le festin suivant les normes traditionnelles où ni querelles ni violence ne sont tolérées. Cette période de fête est inaugurée par les druides au moyen du feu qui est le moyen d’action le plus puissant qui soit à leur disposition. A la veille de Samonios tous les feux sont éteints excepté celui des druides sur le site même de la fête et qui servira à rallumer tous les autres. En parallèle, de grands feux étaient allumés sur le tertre ou la place du village et servaient aussi à rallumer tous les feux qui avaient été éteints la nuit auparavant. F. Le Roux et Guyonvarc’h soulignent les trois aspects de la fête: une fête religieuse d’abord, célébrée au bénéfice de toute la société (sacrifice animal ou oblation végétale), une suite de réunions ou assemblées légales, appuyées sur la base religieuse ensuite, et qui avaient pour intention la remise en ordre de la justice et de l’administration royales, enfin le festin proprement dit auquel chacun est tenu d’assister sous peine de mort. Le rituel semble bien établi: au niveau le plus bas, le peuple rend hommage à ses dieux avant d’aller prendre sa part du festin et assister aux jeux. Au niveau de la classe guerrière a lieu l’essentiel des banquets, festins et beuveries: les guerriers s’y enivrent, y exhibent leurs trophées, y racontent leurs exploits. Au niveau sacerdotal, on allume le feu et pratique les sacrifices; puis on préside aux assemblées légales auxquelles prennent part le roi et les nobles. Le plus souvent la fête de Samonios s’étendait sur sept jours: trois jours avant, le jour même et trois jours après, même s’il est un peu paradoxal de parler de durée et de temps dans la mesure où cette période était justement «hors du temps» et que n’importe quelle durée y correspondait à l’éternité. Lors de la fête on célébrait la mort symbolique de l’ancienne année, les dieux et les héros passés dans l’Autre Monde et les défunts de la famille et du Clan: il s’agit là de rétablir le contact entre la communauté des morts et celle des vivants. Ces célébrations étaient entrecoupées de festins rituels, rite de renaissance du monde (au début de l’année correspond symboliquement le début du Monde) car à côté de son caractère agraire, cette fête illustrait en même temps un retour à l’origine mythique de «fondation» de l’ordre cosmique: la veille de Samonios, on éteignait tous les feux et le lendemain on inaugurait la nouvelle période avec des feux nouveaux.
De la Lune et des Constellations
Samonios se trouve dans le signe astrologique du Scorpion gouverné par l’élément Eau et plus particulièrement par la mer: en se transformant et en changeant l’eau s’avère apte à laver de la douleur et de la tristesse et donc à avoir un effet bienfaisant face à la perte d’un proche. Mais le Scorpion évoque aussi «la nature au temps de la Toussaint, de la chute des feuilles, du glas de la végétation, du retour au chaos de la matière brute, en attendant que l’humus prépare la renaissance de la vie» (Encyclopédie des symboles. Pochothèque). Il est «symbole à la fois de résistance de fermentation et de mort, de dynamisme, de dureté et de luttes» (id.) -il a d’ailleurs Mars pour maître planétaire- mais aussi des influences occultes, de la magie, des puissances instinctives et brutales de la nature, des esprits bons et mauvais. Nous sommes donc ici dans une problématique de destruction et de création, de mort et de renaissance. Et donc, en fait, au cœur même du symbolisme «sombre» de Samonios (ce côté sombre illustré à cette date par la mort des dieux et des héros), même si d’un autre côté (mais est-ce bien étonnant ?), cette fête «ruisselante de joie et de lumière, dans les palais des rois [renforçait] par son abondance de nourriture et de boisson, le potentiel sacré de l’humanité, la préparant ainsi à la rude épreuve des ténèbres hivernales» (Guyonvarc’h). Raimonde Reznikov se veut précise: «Samain se célébrait quand la pleine lune était dans la constellation du Taureau et le soleil dans celle du Cerf». Il est peut être intéressant, analogiquement, de préciser que la cueillette du gui et la désignation du Roi de Tara s’accompagnaient du sacrifice de deux taureaux blancs (le Taureau symbolise le temps des Semailles, la fécondité de la vie terrestre et l’aspect indomptable et farouche de la nature). Le Cerf quant à lui, ne peut qu’évoquer Cernunnos qui représente la force fécondante, les métamorphoses, les cycles de transformation et la magie.
Dans l’interprétation qu’il donne des scènes du Chaudron de Gundestrup (qui vaut ce que vaut une interprétation), J.J.Hatt donne Samonios comme date de la descente de Cernunnos dans l’Autre Monde, et c’est le sacrifice du Cerf par Smertrios qui lui permettra, débarrassé de ses bois de cerf et devenu alors Esus, de remonter sur terre. Rappelons aussi qu’Esus, l’autre face selon Hatt de Cernunnos, qui est relié au symbolisme de l’Arbre (et sans doute plus particulièrement de l’if et du gui) et du taureau qui doit être sacrifié pour que son sang régénère les grues, images de la Déesse, était assimilé par les romains à leur dieu Mars (le maitre planétaire du Scorpion) parce qu’ils lui attribuaient un même symbolisme d’énergie universelle et de force créatrice, de destruction et de construction.
Des Dieux et des Déesses
On retrouve là tout le symbolisme propre à Samonios mais on peut aussi avoir une idée des divinités qui étaient peut être plus particulièrement honorées lors de cette fête. On trouve bien sûr en premier lieu Rigantona (qu’on honore aussi sous un autre aspect en mai, c’est-à-dire à l’occasion de l’ouverture de la saison claire), la Grande Reine de l’Autre Monde, le Grand Principe Universel Féminin, omniprésente et toute puissante. Chaque jour de Samonios, la Morrigane, elle, se lave sur la rivière Unius et l’on connait ses rapports avec le Dagda: elle est aussi Reine de l’Autre Monde, elle correspond à Morgane qui règne sur Avalon et à Mélusine «dont les yeux sont des reflets de l’Autre Monde», même si on la connait sous bien d’autres noms encore dans les pays celtiques. Il y a ensuite Lug, auquel le porc dont on consomme la chair est consacré, et dont certaines généalogies donnent comme l’amant en même temps que le fils de la Grande déesse (ce qu’on dit aussi d’ailleurs du Taureau). Je pense aussi au Dagda auquel le porc est également consacré, et à son correspondant gaulois, Sukellos, dieu du passage qui, lorsqu’il a frappé le coup mortel, accueille les âmes des hommes pour une vie nouvelle, également protecteur des défunts qu’il abreuve de son tonnelet pour assurer leur survie. Et puis il y a le dieu chtonien Cernunnos qui engrange sous la terre, pendant la saison froide, les forces telluriques qui, quand elles seront arrivées à maturité sur terre, seront représentées par Esus, si l’on en croit J.J.Hatt.
Un grain de blé
Les labours et les semailles des céréales sont une pratique qui a cours à Samonios, le blé devant être enseveli et pourrir avant de renaître. Elle correspond probablement à la coutume du rite funéraire de l’inhumation qui, avec la crémation et l’excarnation se sont partagé tour à tour les «faveurs» des anciens Celtes. Par analogie l’épi de blé peut symboliquement représenter une communauté humaine: tous les grains de blé semblent identiques mais chacun a son individualité propre. A partir de là on peut considérer que le grain de blé représente l’homme. Et comme lui, il lui faut (pendant cette longue nuit de l’hiver «riche de toutes les virtualités de l’existence») pourrir sous la terre avant de renaître suivant un cycle saisonnier qui s’apparente au cycle vital humain et le symbolise dans les sociétés à caractère agraire. Un certain nombre de druides contemporains affirment l’adéquation, à l’origine, entre Samonios et l’Equinoxe d’Automne. Par exemple Raimonde Reznikov: «le symbolisme de Samain montre qu’il s’agissait à l’origine d’une fête de l’équinoxe d’Automne». Il lui parait en effet certain «qu’à l’origine les autres fêtes étaient bien placées aux équinoxes et aux solstices et que la raison de leur décalage dans le temps provient du phénomène de précession des équinoxes responsable de la rétrogradation d’étoiles repères». A l’appui de ses dires, l’auteur cite le passage de «la Bataille de Crinna» évoquant la maturité des glands (dont la mastication on le sait, favorise la divination)) et des fruits mais cet argument est rejeté par Le Roux et Guyonvarc‘h qui, d’une part, rattachent cette maturité plutôt à Lugnasad, d’autre part avertissent qu’il «serait imprudent de tirer de ce texte que Samain était une fête à caractère agraire […] du reste ce même texte souligne immédiatement les aspects juridiques [et] ce qui domine de loin la fête de Samain c’est le grand banquet royal et militaire», affirment enfin à plusieurs reprises que le problème de la place de Samain dans le calendrier ne se pose pas: «c’est une fête de novembre, même si elle ne pouvait guère être une fête fixe car dépendant d’un calendrier luni-solaire».En fait Samonios, plutôt qu’appartenir réellement à l’automne ou à l’hiver semble bien être un point de transition entre les deux saisons où, jadis, tous les animaux non requis par le travail ou retenus comme réserve d’élevage étaient abattus et leur viande fumée ou salée était mise en réserve pour l’hiver. Ce qui ne pouvait pas être conservé était ors mangé lors de la fête tandis que la graisse, les peaux et les fourrures étaient prélevées car vitales pour aider les gens à passer l’hiver. C’était une courte période de plénitude avant la cruelle pénurie de la nuit hivernale. Car je crois qu’il serait abusif, comme Le Roux et Guyonvarc’h, de ne pas voir aussi un caractère agraire à la fête de Samonios (fête «totale» !) alors que la société celtique était effectivement une société agraire et pastorale et que le calendrier celtique semble bien avoir été réglé sur le début et la fin des travaux de l’élevage et de la culture plutôt que sur l’année solaire des équinoxes et des solstices.
A propos du Calendrier
Il est vrai qu’un calendrier gallo romain composé d’une mosaïque ( http://jfbradu.free.fr/mosaiques/gallo-romaines/st-rom-gal/st-rom-gal.htm ) et découvert à saint Romain en Gal représente les scènes d’hiver suivantes où n’apparaissent pas les semailles (sauf pour les fèves) et qui sont plutôt des scènes d’intérieur: deux paysans assis près d’un foyer; un homme apportant des osiers à une femme qui tresse des paniers; deux autres semant des fèces; un homme et un enfant faisant des libations aux dieux du Foyer; la meule tournée par l’âne que dirige une femme; un homme introduisant des pains dans le four; deux autres vêtus du chaud manteau à capuchon transportant au vignoble du fumier sur un brancard. En revanche ce sont les scènes d’automne qui concernent les travaux des champs: les vendanges d’abord; et puis on y cueille les pommes, on déchausse les arbres, on fait les labours et les semailles. Mais il ne faut pas se laisser tromper par une interprétation littérale des mots, par le fait que Samonios correspond au début de l’hiver: au 1er novembre, nous sommes toujours dans les conditions qui ont prévalu durant l’automne et il est encore temps de semer les blés, l’orge et le seigle dans la terre endormie; après il serait trop tard car les grains ne germeraient pas (en quelque sorte des semailles d’hiver dans des conditions automnales…). De plus je suppose que les agriculteurs de l’époque ne semaient leurs grains que quand ils estimaient que la terre était prête, ou encore apte à les recevoir et non pas parce qu’un calendrier (sauf s’il s’agissait d’un rite cultuel) leur enjoignait de le faire à une date précise. Donc, le 1er novembre, nous sommes encore en automne mais c’est quand même le début de l’hiver. Ou peut être serait-il plus approprié de dire « la fin de l’été » pour respecter l’étymologie d’une part mais aussi parce que les différentes fêtes semblent effectivement bien représenter non pas le début mais plutôt la fin des périodes (ce qui je crois correspond tout à fait à la conception que les Celtes avaient du temps):
Samain: fin des jours blancs, entrée dans les jours noirs.
Imbolc: cœur des jours noirs.
Beltaine: fin des jours noirs, entrée dans les jours blancs.
Lugnasad : cœur des jours blancs.
Les solstices et équinoxes, eux, représentent les moments culminants, ostensibles des saisons proprement dites et correspondent aux dates de nos saisons actuelles. D’aucuns pensent au contraire que Samonios coïncidait à l’origine avec le solstice d’hiver. Il est vrai, par exemple, qu’à l’appui de cette thèse, certains situent la cueillette du gui au solstice d’hiver même si je trouve personnellement que la date du 1er novembre est plus appropriée (symboliquement, etc.) à cette cueillette. Considérant que les 4 fêtes solaires, équinoxes et solstices, dont la célébration existait de toute antiquité parmi les peuples autochtones de l’Europe préhistorique et qui furent assimilés par les arrivants celtes pour assoir une société dont les fondements économiques étaient d’essence agraire et pastorale. Considérant donc ces 4 fêtes et leur articulation dans le calendrier cultuel celte, je trouve tout à fait intéressant et justifié, aux niveaux pratique, symbolique et métaphysique que chacune d’entre elles soit un «paroxysme» et non un «début». Chacune d’entre elles constitue alors une extension de la fête - Imbolc, Beltaine, Lugnasad, Samain – qui l’a directement précédée tout en représentant le moment culminant, ostensible de la saison que chacune de ces grandes fêtes celtes inaugure. Samonios est placée sous le signe astrologique du Scorpion qui symbolise le glas de la végétation, la chute et la décomposition des feuilles, expression de la destruction des valeurs objectives et des formes extérieures à la faveur d’un processus de fermentation, de putréfaction, de désagrégation. Ce signe d’Eau, fixe, est celui de l’eau immobile, fétide des marais, comme celui de l’eau de vie ou de la lave volcanique. Ce signe est sous la tutelle de Mars et de Pluton, «le Prince des Ténèbres» symbole des profondeurs et des ténèbres de notre nuit originelle.
Lien donné par Koi2
http://lamainrouge.wordpress.com/2007/10/19/samhain-samonios/
Pour remplacer la vieille fête païenne de Samhain et pour ancrer son emprise, l’Eglise a institué une fête des Martyrs qui s’est étendue à l’ensemble des saints. Puis au Moyen Age, comme perduraient les réjouissances païennes en l’honneur des morts, la fête des Martyrs fut, à partir de 610, circonscrite au 13 mai tandis qu’il était décidé de fêter tous les Saints le 1er novembre.
Au 8ème siècle, les évangélisateurs irlandais de la Gaule se heurtèrent à la toujours vivace fête païenne celtique de Samhain qui débutait la nouvelle année et permettait la communion entre les vivants et les morts et c’est le fils de Charlemagne, Louis le Pieux qui institua en 835 la fête de la Toussaint qui devint une grande fête chrétienne en 1580 mais une “fête d’obligation” seulement sous Pie X au 20ème siècle.
C’est Odilon, abbé de Cluny qui vers l’an 1000 impose la date du 2 novembre pour la commémoration des défunts pour ne pas empiéter sur la fête des saints mais c’est pourtant souvent ce jour là, dans la mesure où le 2 novembre n’est pas férié, que les tombes sont fleuries dans les cimetières (souvent par un pot de chrysanthèmes), nettoyées (depuis le milieu du XIXe siècle) et qu’on y allume même parfois encore une bougie. Le tout, dans l’esprit de “faire mémoire des défunts” et de prier pour eux car on considère qu’ “ils ont besoin d’une purification pour être pleinement avec Dieu”.
Depuis 1997, la Toussaint subit la vigoureuse concurrence de la fête d’Halloween, perversion essentiellement commerciale de la Samhain Celte sur laquelle il nous plait à présent de nous penché.
Samonios est fixé aux alentours du 1er novembre, pour plus de commodités, mais devrait être précisé en fonction des phases de la lune. Dans le calendrier celtique cette date correspond à la fin de la saison claire et au début de la saison sombre, à la fin de l’Automne et au début de l’Hiver, à la fin de l’ancienne année et au début de la nouvelle. Elle est la seule, parmi les 8 fêtes traditionnelles, à présenter cette «triparticité», c’est dire son importance. Elle est considérée comme une récapitulation de l’été tout en étant également déjà engagée dans l’hiver, tandis que par ailleurs, elle condense, récapitule et clôt la saison militaire qui avait débuté à Beltaine. C’est un «seuil» particulièrement important dans l’année celtique et tous les grands évènements mythiques et épiques se passent lors de cette fête. C’est à ce moment que meurent les dieux et les héros, ont lieu toutes les batailles de l’épopée. Tous les évènements fondateurs s’y concentrent, y ont leurs signes avant-coureurs aussi bien que leurs épilogues. C’est là qu’à lieu l’accouplement du Dagda et de la Morrigane et qui évoque l’union rituelle du chef de la tribu et de la Déesse de la Terre pour assurer la prospérité pour l’année à venir. C’est le moment de la lutte décisive des dieux, les Tuatha De Danann contre les Fomoire, symbolisant les puissances des Ténèbres. C’est encore le jour de la descente de Cuchulainn dans l’Autre Monde au terme de sa maladie qui l’a affecté toute la période s’étendant d’un Samonios à l’autre.
Symboles
Samonios est placé sous le signe du Gui. Certains pensent généralement que la cueillette du végétal décrite par Pline l’Ancien intervenait à cette période de l’année. Considéré comme une panacée, outre ses significations symboliques de sagesse spirituelle et de guérison, d’éternité, de vigueur et de régénération physique, le gui illustre aussi le terme cyclique de l’année et son renouvellement. L’If pour sa part est l’arbre de Samonios. En liaison avec l’Autre Monde et la Mort, il illustre l’éternité et la continuité des cycles de vie reliant mort et renaissance dans un flux permanent. La pomme considérée come un fruit mystérieux ayant quelque chose à voir avec l’Autre Monde (cf. Avalon, l’Ile aux Pommes) apparait elle aussi dans certaines coutumes de Samonios et semble avoir été liée à cette fête.
On peut aussi raisonnablement penser que le Chaudron était associé à la fête de Samonios, ce que semble montrer la notice du Dictionnaire des Symboles sur le chaudron sacrificiel: «le roi déchu s’y noie dans le vin ou la bière, en même temps qu’on incendie son palais, lors de la dernière fête de Samain de son règne (…) la majorité des chaudrons mythiques et magiques des traditions celtiques ont été trouvés au fond de l’Océan ou des lacs (donc la localisation de l’Autre Monde) (…) la force magique réside dans l’eau (qui, comme par hasard gouverne le signe du scorpion); les chaudrons sont des récipients de cette force magique, souvent symbolisée par une liqueur divine (cf. l’hydromel); ils confèrent l’immortalité ou la jeunesse éternelle (cf. la Terre des Jeunes, l’une des appellations de l’Autre Monde), transforment celui qui les possède ou qui s’y plonge en héros ou en dieu».
Honneur aux Ancêtres
Les peuples de l’Antiquité honoraient les morts et leurs esprits (héritage du chamanisme?). Les morts étaient honorés comme les esprits vivants d’êtres aimés et de gardiens dépositaires des fondements de la sagesse de la tribu (peut être est-ce aussi pourquoi les Celtes conservaient les cranes d’ancêtres ou de héros? et peut on voir une correspondance entre ce culte et les sculptures de têtes d’hommes couronnés de feuilles de gui???). Notons au passage que les chrétiens, et notamment saint Augustin reprochaient vivement aux païens le culte qu’ils rendaient à leurs morts et les prières qu’ils leur adressaient. Le bien être des morts dépend de l’attention que leur accordent les vivants car le mort craint l’oubli de ses descendants. De cette manière les morts qui sont passés dans un Autre Monde restent pourtant présents auprès de leurs descendants et établissent ainsi un pont entre les deux mondes.
Samonios est une période hors du temps. Le temps y est suspendue et cette suspension annihile provisoirement toute différence entre l’Autre Monde et le monde des hommes, et fait tomber toutes les barrières. C’est une période privilégiée pour honorer ses morts, alors que le soleil s’abaisse de plus en plus sur l’horizon, perd de sa force et de sa vitalité. C’est le moment le plus propice pour établir le contact avec les esprits des défunts, vus comme source de conseil (les pratiques divinatoires devaient avoir une place lors de cette fête) et d’inspiration, plutôt que comme une cause de frayeur. C’est donc le moment où les habitants de l’Autre Monde peuvent venir visiter les vivants et où certains vivants peuvent être admis en visite dans l’Autre Monde.
L’Autre Monde
Il y a deux conceptions relatives à l’Autre Monde des Celtes, Le Sid qui se confond avec les tertres, les cairns et les tumulus d’origine préceltique.
Les Iles paradisiaques, trois cinquantaines selon la navigation de Bran, et localisées à l’Ouest du monde, «derrière» la mer, sur une île ou parfois sous la mer. Cette précision quant à la direction est fondamentale puisqu’elle indique là où le soleil se couche: le point cardinal ouest «est «la porte» de la mort et Venus (Belisama) comme le soleil (véhicule de Belenos) semblent venir s’y éteindre, y mourir. En conséquence, l’Ouest est le seuil du mystère, de l’au-delà, du non manifesté». Et comme l’Ouest correspond aussi à l’Automne et à ses brumes, période de fantasmagorie où les choses paraissent autres qu’elles ne sont, il semble logique de considérer Samonios comme un temps où l’Autre Monde et le nôtre sont en communication, où la «Porte» est ouverte. Selon le principe hermétique «ce qui est en bas est comme ce qui est en haut» (étant bien entendu que ça vaut surtout pour la forme et qu’une harmonisation du fond est nécessaire…). Il n’est donc pas étonnant que le cycle de la vie humaine ait été mis en correspondance avec celui du soleil, journalier du moment où il se lève (naissance) jusqu’à son coucher (mort ou du moins mort apparente), quand il semble s’enfoncer dans la terre ou dans la mer (pour aller passer la nuit dans ses autres résidences, derrière l’océan ou sous la terre). Il en va de même pour son cycle annuel (les solstices). Le soleil apparait donc ici comme un symbole de résurrection et d’immortalité. Le soleil détermine la durée du jour et «la première analogie du jour est celle d’une succession régulière: naissance, croissance, plénitude et déclin de la vie (…) tandis que les saisons de l’année paraissent répéter en plus grand les quatre parties du jour: le printemps/le matin, l’été/le midi, l’automne/le coucher du soleil, l’hiver/la nuit» (dictionnaire des symboles). La nuit quant à elle (faut il rappeler que selon leur conception du temps les Celtes en faisaient le commencement de la journée?) «symbolise le temps des gestations, des germinations (…) qui vont éclater au grand jour en manifestation de vie. Elle est riche de toutes les virtualités de l’existence» (id.). Cela vaut pour la vie humaine et animale comme pour la vie végétale et minérale ; en définitive pour l’ordre cosmique lui même. En fonction de ces considérations, rien d’étonnant donc à ce qu’aient été faits des rapprochements entre le cycle solaire, la mort et la renaissance des êtres vivants et l’existence d’un Autre Monde derrière la mer ou sous la terre. Rappelons aussi quand même que si la date précise de Samonios est déterminée par les phases de la lune, la succession de ces dernières, comme la succession des saisons, «scande le rythme de la vie, les étapes d’un cycle de développement: naissance, formation, maturité, déclin; cycle convenant aux êtres humains aussi bien qu’à leurs sociétés et civilisations. Elle illustre également le mythe de l’éternel retour. Elle symbolise l’alternance cyclique et les perpétuels recommencements». (Id.)
Une fête a trois aspects
Fête collective à laquelle les trois classes participaient et où la présence de tous est obligatoire sous peine de sanctions. Samonios est l’occasion de cérémonies religieuses et officielles placées sous le signe «des jeux, des réunions, pompe et magnificence, bonne chair et banquet» jusqu’au point d’orgue que constitue le grand banquet royal et militaire: on y consomme en quantité (les femmes et les hommes étant dans des salles séparées) vin, bière, hydromel (l’ivresse est un moyen d’approcher le sacré) ainsi que, parmi de nombreuses autres victuailles, de la viande de porc, animal consacré à Lug et au Dagda. Les règlements, les lois et les devoirs y sont fixés, et tous les sept ans à tara, est procédé à l’élection du Roi. Les druides sont là pour préparer, ordonner, diriger le festin suivant les normes traditionnelles où ni querelles ni violence ne sont tolérées. Cette période de fête est inaugurée par les druides au moyen du feu qui est le moyen d’action le plus puissant qui soit à leur disposition. A la veille de Samonios tous les feux sont éteints excepté celui des druides sur le site même de la fête et qui servira à rallumer tous les autres. En parallèle, de grands feux étaient allumés sur le tertre ou la place du village et servaient aussi à rallumer tous les feux qui avaient été éteints la nuit auparavant. F. Le Roux et Guyonvarc’h soulignent les trois aspects de la fête: une fête religieuse d’abord, célébrée au bénéfice de toute la société (sacrifice animal ou oblation végétale), une suite de réunions ou assemblées légales, appuyées sur la base religieuse ensuite, et qui avaient pour intention la remise en ordre de la justice et de l’administration royales, enfin le festin proprement dit auquel chacun est tenu d’assister sous peine de mort. Le rituel semble bien établi: au niveau le plus bas, le peuple rend hommage à ses dieux avant d’aller prendre sa part du festin et assister aux jeux. Au niveau de la classe guerrière a lieu l’essentiel des banquets, festins et beuveries: les guerriers s’y enivrent, y exhibent leurs trophées, y racontent leurs exploits. Au niveau sacerdotal, on allume le feu et pratique les sacrifices; puis on préside aux assemblées légales auxquelles prennent part le roi et les nobles. Le plus souvent la fête de Samonios s’étendait sur sept jours: trois jours avant, le jour même et trois jours après, même s’il est un peu paradoxal de parler de durée et de temps dans la mesure où cette période était justement «hors du temps» et que n’importe quelle durée y correspondait à l’éternité. Lors de la fête on célébrait la mort symbolique de l’ancienne année, les dieux et les héros passés dans l’Autre Monde et les défunts de la famille et du Clan: il s’agit là de rétablir le contact entre la communauté des morts et celle des vivants. Ces célébrations étaient entrecoupées de festins rituels, rite de renaissance du monde (au début de l’année correspond symboliquement le début du Monde) car à côté de son caractère agraire, cette fête illustrait en même temps un retour à l’origine mythique de «fondation» de l’ordre cosmique: la veille de Samonios, on éteignait tous les feux et le lendemain on inaugurait la nouvelle période avec des feux nouveaux.
De la Lune et des Constellations
Samonios se trouve dans le signe astrologique du Scorpion gouverné par l’élément Eau et plus particulièrement par la mer: en se transformant et en changeant l’eau s’avère apte à laver de la douleur et de la tristesse et donc à avoir un effet bienfaisant face à la perte d’un proche. Mais le Scorpion évoque aussi «la nature au temps de la Toussaint, de la chute des feuilles, du glas de la végétation, du retour au chaos de la matière brute, en attendant que l’humus prépare la renaissance de la vie» (Encyclopédie des symboles. Pochothèque). Il est «symbole à la fois de résistance de fermentation et de mort, de dynamisme, de dureté et de luttes» (id.) -il a d’ailleurs Mars pour maître planétaire- mais aussi des influences occultes, de la magie, des puissances instinctives et brutales de la nature, des esprits bons et mauvais. Nous sommes donc ici dans une problématique de destruction et de création, de mort et de renaissance. Et donc, en fait, au cœur même du symbolisme «sombre» de Samonios (ce côté sombre illustré à cette date par la mort des dieux et des héros), même si d’un autre côté (mais est-ce bien étonnant ?), cette fête «ruisselante de joie et de lumière, dans les palais des rois [renforçait] par son abondance de nourriture et de boisson, le potentiel sacré de l’humanité, la préparant ainsi à la rude épreuve des ténèbres hivernales» (Guyonvarc’h). Raimonde Reznikov se veut précise: «Samain se célébrait quand la pleine lune était dans la constellation du Taureau et le soleil dans celle du Cerf». Il est peut être intéressant, analogiquement, de préciser que la cueillette du gui et la désignation du Roi de Tara s’accompagnaient du sacrifice de deux taureaux blancs (le Taureau symbolise le temps des Semailles, la fécondité de la vie terrestre et l’aspect indomptable et farouche de la nature). Le Cerf quant à lui, ne peut qu’évoquer Cernunnos qui représente la force fécondante, les métamorphoses, les cycles de transformation et la magie.
Dans l’interprétation qu’il donne des scènes du Chaudron de Gundestrup (qui vaut ce que vaut une interprétation), J.J.Hatt donne Samonios comme date de la descente de Cernunnos dans l’Autre Monde, et c’est le sacrifice du Cerf par Smertrios qui lui permettra, débarrassé de ses bois de cerf et devenu alors Esus, de remonter sur terre. Rappelons aussi qu’Esus, l’autre face selon Hatt de Cernunnos, qui est relié au symbolisme de l’Arbre (et sans doute plus particulièrement de l’if et du gui) et du taureau qui doit être sacrifié pour que son sang régénère les grues, images de la Déesse, était assimilé par les romains à leur dieu Mars (le maitre planétaire du Scorpion) parce qu’ils lui attribuaient un même symbolisme d’énergie universelle et de force créatrice, de destruction et de construction.
Des Dieux et des Déesses
On retrouve là tout le symbolisme propre à Samonios mais on peut aussi avoir une idée des divinités qui étaient peut être plus particulièrement honorées lors de cette fête. On trouve bien sûr en premier lieu Rigantona (qu’on honore aussi sous un autre aspect en mai, c’est-à-dire à l’occasion de l’ouverture de la saison claire), la Grande Reine de l’Autre Monde, le Grand Principe Universel Féminin, omniprésente et toute puissante. Chaque jour de Samonios, la Morrigane, elle, se lave sur la rivière Unius et l’on connait ses rapports avec le Dagda: elle est aussi Reine de l’Autre Monde, elle correspond à Morgane qui règne sur Avalon et à Mélusine «dont les yeux sont des reflets de l’Autre Monde», même si on la connait sous bien d’autres noms encore dans les pays celtiques. Il y a ensuite Lug, auquel le porc dont on consomme la chair est consacré, et dont certaines généalogies donnent comme l’amant en même temps que le fils de la Grande déesse (ce qu’on dit aussi d’ailleurs du Taureau). Je pense aussi au Dagda auquel le porc est également consacré, et à son correspondant gaulois, Sukellos, dieu du passage qui, lorsqu’il a frappé le coup mortel, accueille les âmes des hommes pour une vie nouvelle, également protecteur des défunts qu’il abreuve de son tonnelet pour assurer leur survie. Et puis il y a le dieu chtonien Cernunnos qui engrange sous la terre, pendant la saison froide, les forces telluriques qui, quand elles seront arrivées à maturité sur terre, seront représentées par Esus, si l’on en croit J.J.Hatt.
Un grain de blé
Les labours et les semailles des céréales sont une pratique qui a cours à Samonios, le blé devant être enseveli et pourrir avant de renaître. Elle correspond probablement à la coutume du rite funéraire de l’inhumation qui, avec la crémation et l’excarnation se sont partagé tour à tour les «faveurs» des anciens Celtes. Par analogie l’épi de blé peut symboliquement représenter une communauté humaine: tous les grains de blé semblent identiques mais chacun a son individualité propre. A partir de là on peut considérer que le grain de blé représente l’homme. Et comme lui, il lui faut (pendant cette longue nuit de l’hiver «riche de toutes les virtualités de l’existence») pourrir sous la terre avant de renaître suivant un cycle saisonnier qui s’apparente au cycle vital humain et le symbolise dans les sociétés à caractère agraire. Un certain nombre de druides contemporains affirment l’adéquation, à l’origine, entre Samonios et l’Equinoxe d’Automne. Par exemple Raimonde Reznikov: «le symbolisme de Samain montre qu’il s’agissait à l’origine d’une fête de l’équinoxe d’Automne». Il lui parait en effet certain «qu’à l’origine les autres fêtes étaient bien placées aux équinoxes et aux solstices et que la raison de leur décalage dans le temps provient du phénomène de précession des équinoxes responsable de la rétrogradation d’étoiles repères». A l’appui de ses dires, l’auteur cite le passage de «la Bataille de Crinna» évoquant la maturité des glands (dont la mastication on le sait, favorise la divination)) et des fruits mais cet argument est rejeté par Le Roux et Guyonvarc‘h qui, d’une part, rattachent cette maturité plutôt à Lugnasad, d’autre part avertissent qu’il «serait imprudent de tirer de ce texte que Samain était une fête à caractère agraire […] du reste ce même texte souligne immédiatement les aspects juridiques [et] ce qui domine de loin la fête de Samain c’est le grand banquet royal et militaire», affirment enfin à plusieurs reprises que le problème de la place de Samain dans le calendrier ne se pose pas: «c’est une fête de novembre, même si elle ne pouvait guère être une fête fixe car dépendant d’un calendrier luni-solaire».En fait Samonios, plutôt qu’appartenir réellement à l’automne ou à l’hiver semble bien être un point de transition entre les deux saisons où, jadis, tous les animaux non requis par le travail ou retenus comme réserve d’élevage étaient abattus et leur viande fumée ou salée était mise en réserve pour l’hiver. Ce qui ne pouvait pas être conservé était ors mangé lors de la fête tandis que la graisse, les peaux et les fourrures étaient prélevées car vitales pour aider les gens à passer l’hiver. C’était une courte période de plénitude avant la cruelle pénurie de la nuit hivernale. Car je crois qu’il serait abusif, comme Le Roux et Guyonvarc’h, de ne pas voir aussi un caractère agraire à la fête de Samonios (fête «totale» !) alors que la société celtique était effectivement une société agraire et pastorale et que le calendrier celtique semble bien avoir été réglé sur le début et la fin des travaux de l’élevage et de la culture plutôt que sur l’année solaire des équinoxes et des solstices.
A propos du Calendrier
Il est vrai qu’un calendrier gallo romain composé d’une mosaïque ( http://jfbradu.free.fr/mosaiques/gallo-romaines/st-rom-gal/st-rom-gal.htm ) et découvert à saint Romain en Gal représente les scènes d’hiver suivantes où n’apparaissent pas les semailles (sauf pour les fèves) et qui sont plutôt des scènes d’intérieur: deux paysans assis près d’un foyer; un homme apportant des osiers à une femme qui tresse des paniers; deux autres semant des fèces; un homme et un enfant faisant des libations aux dieux du Foyer; la meule tournée par l’âne que dirige une femme; un homme introduisant des pains dans le four; deux autres vêtus du chaud manteau à capuchon transportant au vignoble du fumier sur un brancard. En revanche ce sont les scènes d’automne qui concernent les travaux des champs: les vendanges d’abord; et puis on y cueille les pommes, on déchausse les arbres, on fait les labours et les semailles. Mais il ne faut pas se laisser tromper par une interprétation littérale des mots, par le fait que Samonios correspond au début de l’hiver: au 1er novembre, nous sommes toujours dans les conditions qui ont prévalu durant l’automne et il est encore temps de semer les blés, l’orge et le seigle dans la terre endormie; après il serait trop tard car les grains ne germeraient pas (en quelque sorte des semailles d’hiver dans des conditions automnales…). De plus je suppose que les agriculteurs de l’époque ne semaient leurs grains que quand ils estimaient que la terre était prête, ou encore apte à les recevoir et non pas parce qu’un calendrier (sauf s’il s’agissait d’un rite cultuel) leur enjoignait de le faire à une date précise. Donc, le 1er novembre, nous sommes encore en automne mais c’est quand même le début de l’hiver. Ou peut être serait-il plus approprié de dire « la fin de l’été » pour respecter l’étymologie d’une part mais aussi parce que les différentes fêtes semblent effectivement bien représenter non pas le début mais plutôt la fin des périodes (ce qui je crois correspond tout à fait à la conception que les Celtes avaient du temps):
Samain: fin des jours blancs, entrée dans les jours noirs.
Imbolc: cœur des jours noirs.
Beltaine: fin des jours noirs, entrée dans les jours blancs.
Lugnasad : cœur des jours blancs.
Les solstices et équinoxes, eux, représentent les moments culminants, ostensibles des saisons proprement dites et correspondent aux dates de nos saisons actuelles. D’aucuns pensent au contraire que Samonios coïncidait à l’origine avec le solstice d’hiver. Il est vrai, par exemple, qu’à l’appui de cette thèse, certains situent la cueillette du gui au solstice d’hiver même si je trouve personnellement que la date du 1er novembre est plus appropriée (symboliquement, etc.) à cette cueillette. Considérant que les 4 fêtes solaires, équinoxes et solstices, dont la célébration existait de toute antiquité parmi les peuples autochtones de l’Europe préhistorique et qui furent assimilés par les arrivants celtes pour assoir une société dont les fondements économiques étaient d’essence agraire et pastorale. Considérant donc ces 4 fêtes et leur articulation dans le calendrier cultuel celte, je trouve tout à fait intéressant et justifié, aux niveaux pratique, symbolique et métaphysique que chacune d’entre elles soit un «paroxysme» et non un «début». Chacune d’entre elles constitue alors une extension de la fête - Imbolc, Beltaine, Lugnasad, Samain – qui l’a directement précédée tout en représentant le moment culminant, ostensible de la saison que chacune de ces grandes fêtes celtes inaugure. Samonios est placée sous le signe astrologique du Scorpion qui symbolise le glas de la végétation, la chute et la décomposition des feuilles, expression de la destruction des valeurs objectives et des formes extérieures à la faveur d’un processus de fermentation, de putréfaction, de désagrégation. Ce signe d’Eau, fixe, est celui de l’eau immobile, fétide des marais, comme celui de l’eau de vie ou de la lave volcanique. Ce signe est sous la tutelle de Mars et de Pluton, «le Prince des Ténèbres» symbole des profondeurs et des ténèbres de notre nuit originelle.
Lien donné par Koi2
http://lamainrouge.wordpress.com/2007/10/19/samhain-samonios/
- Koi1Modérateur Général
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Re: BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN)
2011-10-29, 7:39 am
BONNE ANNEE A TOUS!!!!!!!
- Koi1Modérateur Général
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Re: BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN)
2012-10-30, 11:31 am
en cette Année de 3885 MT.
Que cette nouvelle année vous réserve le meilleur et vous permette de réaliser vos voeux les plus chers, pour vous et les vôtres.
Qu'elle vous permette d'être en paix, dans l'amour et la progression.
- raph62114Accros
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Re: BONNE ANNÉE !!!! (SAMAIN)
2012-10-30, 7:29 pm
Et bien merci a toi en plus tu ma apris quelque chose.
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